LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 25

« Il avait cessé de siffler … 

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(Pour une lecture plus lente encore)

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Extrait du roman « Le grand Meaulnes » de Alain Fournier

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Frantz, le héro de la fête, est anéanti et va confier son malheur à celui qui se trouve par hasard près de lui. 


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Il avait cessé de siffler. Très pâle, les lèvres entre ouvertes, il paraissait à bout de souffle, comme s’il avait reçu au cœur un coup violent.
Meaulnes hésitait s’il allait, par discrétion, se retirer, ou s’avancer, lui mettre doucement, en camarade, la main sur l’épaule, et lui parler. Mais l’autre leva la tête et l’aperçut. Il le considéra une seconde, puis, sans s’étonner, s’approcha et dit, affermissant sa voix :
« Monsieur, je ne vous connais pas. Mais je suis content de vous voir. Puisque vous voici, c’est à vous que je vais expliquer… Voilà !… »

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 24


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(Pour ceux qui désirent des grilles plus difficiles)

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Extrait du roman « Le grand Meaulnes » de Alain Fournier

Parcours de lecture

ET IL SUFFISAIT MAINTENANT- s

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De temps à autre une goutte de pluie venait rayer la vitre qui donnait sur la cour aux voitures et sur le bois de sapins.
Apaisé, depuis qu’il avait rangé son appartement, le grand garçon se sentit parfaitement heureux.
Il était là, mystérieux, étranger, au milieu de ce monde inconnu, dans la chambre qu’il avait choisie.
Ce qu’il avait obtenu dépassait toutes ses espérances. Et il suffisait maintenant à sa joie de se rappeler ce visage de jeune fille, dans le grand vent, qui se tournait vers lui…

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 23


POUR LA PREMIERE FOIS MEAULNES-let                                                                               

Extrait du roman « Le grand Meaulnes » de Alain Fournier

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La course avait fini trop tôt. Il était quatre heures et demie et il faisait jour encore, lorsque Meaulnes se retrouva dans sa chambre, la tête pleine des événements de son extraordinaire journée. Il s’assit devant la table, désœuvré, attendant le dîner et la fête qui devait suivre.
De nouveau soufflait le grand vent du premier soir.
On l’entendait gronder comme un torrent ou passer avec le sifflement appuyé d’une chute d’eau. Le tablier de la cheminée battait de temps à autre.
Pour la première fois, Meaulnes sentit en lui cette légère angoisse qui vous saisit à la fin des trop belles journées. Un instant il pensa à allumer du feu ; mais il essaya vainement de lever le tablier rouillé de la cheminée. Alors il se prit à ranger dans la chambre ; il accrocha ses beaux habits aux portemanteaux, disposa le long du mur les chaises bouleversées, comme s’il eût tout voulu préparer là pour un long séjour.

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 22

ELLE ETAIT AUPRES DE LUI -let                                      … et qui déjà tremble du désir de reprendre son vol. »
                                                                                 

Extrait du roman « Le grand Meaulnes » de Alain Fournier

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Et ils parlèrent un instant encore. Ils parlèrent lentement, avec bonheur – avec amitié. Puis l’attitude de la jeune fille changea. Moins hautaine et moins grave, maintenant, elle parut aussi plus inquiète. On eût dit qu’elle redoutait ce que Meaulnes allait dire et s’en effarouchait à l’avance. Elle était auprès de lui toute frémissante, comme une hirondelle un instant posée à terre et qui déjà tremble du désir de reprendre son vol.
« À quoi bon ? À quoi bon ? » répondait-elle doucement aux projets que faisait Meaulnes.
Mais lorsqu’enfin il osa lui demander la permission de revenir un jour vers ce beau domaine :
« Je vous attendrai », répondit-elle simplement.
Ils arrivaient en vue de l’embarcadère. Elle s’arrêta soudain et dit pensivement :
« Nous sommes deux enfants ; nous avons fait une folie. Il ne faut pas que nous montions cette fois dans le même bateau. Adieu, ne me suivez pas. »
Meaulnes resta un instant interdit, la regardant partir. Puis il se reprit à marcher. Et alors la jeune fille, dans le lointain, au moment de se perdre à nouveau dans la foule des invités, s’arrêta et, se tournant vers lui, pour la première fois le regarda longuement.
Était-ce un dernier signe d’adieu ? Était-ce pour lui défendre de l’accompagner ? Ou peut-être avait-elle quelque chose encore à lui dire ?…

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 21

« Elle écartait de ses deux mains fines les plis de son grand manteau. Elle avait des souliers noirs très découverts …

SES CHEVILLES ETAIENT SI FINES QU ELLES PLIAIENT PAR INSTANTS ET QU ON CRAIGNAIT DE LES VOIR SE BRISER-let                                                                                   

Extrait du roman « Le grand Meaulnes »
de Alain Fournier

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SES CHEVILLES ETAIENT SI FINES QU ELLES PLIAIENT PAR INSTANTS ET QU ON CRAIGNAIT DE LES VOIR SE BRISER-s

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À terre, tout s’arrangea comme dans un rêve. Tandis que les enfants couraient avec des cris de joie, que des groupes se formaient et s’éparpillaient à travers bois, Meaulnes s’avança dans une allée, où, dix pas devant lui, marchait la jeune fille. Il se trouva près d’elle sans avoir eu le temps de réfléchir : « Vous êtes belle », dit-il simplement.
Mais elle hâta le pas et, sans répondre, prit une allée transversale. D’autres promeneurs couraient, jouaient à travers les feuilles, chacun errant à sa guise, conduit seulement par sa libre fantaisie. Le jeune homme se reprocha vivement ce qu’il appelait sa balourdise, sa grossièreté, sa sottise. Il errait au hasard, persuadé qu’il ne reverrait plus cette gracieuse créature, lorsqu’il l’aperçut soudain venant à sa rencontre et forcée de passer près de lui dans l’étroit sentier. Elle écartait de ses deux mains fines les plis de son grand manteau. Elle avait des souliers noirs très découverts. Ses chevilles étaient si fines qu’elles pliaient par instants et qu’on craignait de les voir se briser.
Cette fois, le jeune homme salua, en disant très bas :
« Voulez-vous me pardonner ?
– Je vous pardonne, dit-elle gravement. Mais il faut que je rejoigne les enfants, puisqu’ils sont les maîtres aujourd’hui. Adieu. »
Augustin la supplia de rester un instant encore. Il lui parlait avec gaucherie, mais d’un ton si troublé, si plein de désarroi, qu’elle marcha plus lentement et l’écouta.

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 20

« La jeune fille répondait doucement. Et lorsqu’elles descendirent sur l’embarcadère, elle eut ce même regard innocent et grave, qui semblait dire : …

QUI ETES VOUS QUE FAITES VOUS ICI JE NE VOUS CONNAIS PAS ET POURTANT IL ME SEMBLE QUE JE VOUS CONNAIS-let                                                                                     … D’autres invités étaient maintenant épars entre les arbres, attendant. Et trois bateaux de plaisance accostaient, prêts à recevoir les promeneurs. Un à un, sur le passage des dames qui paraissaient être la châtelaine et sa fille, les jeunes gens saluaient profondément, et les demoiselles s’inclinaient. »

Extrait du roman « Le grand Meaulnes »
de Alain Fournier

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QUI ETES VOUS QUE FAITES VOUS ICI JE NE VOUS CONNAIS PAS ET POURTANT IL ME SEMBLE QUE JE VOUS CONNAIS-s

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La jeune fille répondait doucement. Et lorsqu’elles descendirent sur l’embarcadère, elle eut ce même regard innocent et grave, qui semblait dire :
« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Je ne vous connais pas. Et pourtant il me semble que je vous connais. »
D’autres invités étaient maintenant épars entre les arbres, attendant. Et trois bateaux de plaisance accostaient, prêts à recevoir les promeneurs. Un à un, sur le passage des dames qui paraissaient être la châtelaine et sa fille, les jeunes gens saluaient profondément, et les demoiselles s’inclinaient. Étrange matinée ! Étrange partie de plaisir ! il faisait froid malgré le soleil d’hiver, et les femmes enroulaient autour de leur cou ces boas de plumes qui étaient alors à la mode…
La vieille dame resta sur la rive, et, sans savoir comment, Meaulnes se trouva dans le même yacht que la jeune châtelaine. Il s’accouda sur le pont, tenant d’une main son chapeau battu par le grand vent, et il put regarder à l’aise la jeune fille, qui s’était assise à l’abri. Elle aussi le regardait. Elle répondait à ses compagnes, souriait, puis posait doucement ses yeux bleus sur lui, en tenant sa lèvre un peu mordue.
Un grand silence régnait sur les berges prochaines.
Le bateau filait avec un bruit calme de machine et d’eau. On eût pu se croire au cœur de l’été. On allait aborder, semblait-il, dans le beau jardin de quelque maison de campagne. La jeune fille s’y promènerait sous une ombrelle blanche. Jusqu’au soir on entendrait les tourterelles gémir… Mais soudain une rafale glacée venait rappeler décembre aux invités de cette étrange fête.

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 19

« Perplexe, il se demandait s’il allait les accompagner,…

LORSQUE LA JEUNE FILLE SE TOURNANT IMPERCEPTIBLEMENT VERS LUI DIT A SA COMPAGNE-let                                                                                    … Presque aussitôt un des petits qui étaient par terre s’approcha, se pendit à son bras et grimpa sur son genou pour regarder en même temps que lui ; un autre en fit autant de l’autre côté. Alors ce fut un rêve comme son rêve de jadis. Il put imaginer longuement qu’il était dans sa propre maison, marié, un beau soir, et que cet être charmant et inconnu qui jouait du piano, près de lui, c’était sa femme »

Extrait du roman « Le grand Meaulnes »
de Alain Fournier

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LORSQUE LA JEUNE FILLE SE TOURNANT IMPERCEPTIBLEMENT VERS LUI DIT A SA COMPAGNE-s

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La phrase complète

LORSQUE LA JEUNE FILLE SE TOURNANT IMPERCEPTIBLEMENT VERS LUI DIT A SA COMPAGNE-txt

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Désœuvré, le promeneur erra un long moment sur la rive sablée comme un chemin de halage. Il examinait curieusement les grandes portes aux vitres poussiéreuses qui donnaient sur des pièces délabrées ou abandonnées, sur des débarras encombrés de brouettes, d’outils rouillés et de pots de fleurs brisés, lorsque soudain, à l’autre bout des bâtiments, il entendit des pas grincer sur le sable.
C’étaient deux femmes, l’une très vieille et courbée ; l’autre, une jeune fille, blonde, élancée, dont le charmant costume, après tous les déguisements de la veille, parut d’abord à Meaulnes extraordinaire.
Elles s’arrêtèrent un instant pour regarder le paysage, tandis que Meaulnes se disait, avec un étonnement qui lui parut plus tard bien grossier :
« Voilà sans doute ce qu’on appelle une jeune fille excentrique – peut-être une actrice qu’on a mandée pour la fête. »

Cependant, les deux femmes passaient près de lui et Meaulnes, immobile, regarda la jeune fille.
Souvent, plus tard, lorsqu’il s’endormait après avoir désespérément essayé de se rappeler le beau visage effacé, il voyait en rêve passer des rangées de jeunes femmes qui ressemblaient à celle-ci. L’une avait un chapeau comme elle et l’autre son air un peu penché ; l’autre son regard si pur ; l’autre encore sa taille fine, et l’autre avait aussi ses yeux bleus ; mais aucune de ces femmes n’était jamais la grande jeune fille.
Meaulnes eut le temps d’apercevoir, sous une lourde chevelure blonde, un visage aux traits un peu courts, mais dessinés avec une finesse presque douloureuse. Et comme déjà elle était passée devant lui, il regarda sa toilette, qui était bien la plus simple et la plus sage des toilettes…
Perplexe, il se demandait s’il allait les accompagner, lorsque la jeune fille, se tournant imperceptiblement vers lui, dit à sa compagne : « Le bateau ne va pas tarder, maintenant, je pense ?… »
Et Meaulnes les suivit. La vieille dame, cassée, tremblante, ne cessait de causer gaiement et de rire.
La jeune fille répondait doucement. Et lorsqu’elles descendirent sur l’embarcadère, elle eut ce même regard innocent et grave, qui semblait dire :
« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Je ne vous connais pas. Et pourtant il me semble que je vous connais. »
D’autres invités étaient maintenant épars entre les arbres, attendant. Et trois bateaux de plaisance accostaient, prêts à recevoir les promeneurs. Un à un, sur le passage des dames qui paraissaient être la châtelaine et sa fille, les jeunes gens saluaient profondément, et les demoiselles s’inclinaient. Étrange matinée ! Étrange partie de plaisir ! il faisait froid malgré le soleil d’hiver, et les femmes enroulaient autour de leur cou ces boas de plumes qui étaient alors à la mode…

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 18

« Sans bruit, tandis que la jeune fille continuait à jouer, il retourna s’asseoir dans la salle à manger, et,…

OUVRANT UN DES GROS LIVRES ROUGES EPARS SUR LA TABLE IL COMMENCA DISTRAITEMENT A LIRE-let                                                                                     … Presque aussitôt un des petits qui étaient par terre s’approcha, se pendit à son bras et grimpa sur son genou pour regarder en même temps que lui ; un autre en fit autant de l’autre côté. Alors ce fut un rêve comme son rêve de jadis. Il put imaginer longuement qu’il était dans sa propre maison, marié, un beau soir, et que cet être charmant et inconnu qui jouait du piano, près de lui, c’était sa femme »

Extrait du roman « Le grand Meaulnes »
de Alain Fournier

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OUVRANT UN DES GROS LIVRES ROUGES EPARS SUR LA TABLE IL COMMENCA DISTRAITEMENT A LIRE-s

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Là aussi c’était fête, mais fête pour les petits enfants.
Les uns, assis sur des poufs, feuilletaient des albums ouverts sur leurs genoux ; d’autres étaient accroupis par terre devant une chaise et, gravement, ils faisaient sur le siège un étalage d’images ; d’autres auprès du feu, ne disaient rien, ne faisaient rien, mais ils écoutaient au loin, dans l’immense demeure, la rumeur de la fête.
Une porte de cette salle à manger était grande ouverte. On entendait dans la pièce attenante jouer du piano. Meaulnes avança curieusement la tête.
C’était une sorte de petit salon-parloir ; une femme ou une jeune fille, un grand manteau marron jeté sur ses épaules, tournait le dos, jouant très doucement des airs de rondes ou de chansonnettes. Sur le divan tout à côté, six ou sept petits garçons et petites filles rangés comme sur une image, sages comme le sont les enfants lorsqu’il se fait tard, écoutaient. De temps en temps seulement, l’un d’eux, arc-bouté sur les poignets, se soulevait, glissait par terre et passait dans la salle à manger : un de ceux qui avaient fini de regarder les images venait prendre sa place…
Après cette fête où tout était charmant, mais fiévreux et fou, où lui-même avait si follement poursuivi le grand pierrot, Meaulnes se trouvait là plongé dans le bonheur le plus calme du monde.
Sans bruit, tandis que la jeune fille continuait à jouer, il retourna s’asseoir dans la salle à manger, et, ouvrant un des gros livres rouges épars sur la table, il commença distraitement à lire.
Presque aussitôt un des petits qui étaient par terre s’approcha, se pendit à son bras et grimpa sur son genou pour regarder en même temps que lui ; un autre en fit autant de l’autre côté. Alors ce fut un rêve comme son rêve de jadis. Il put imaginer longuement qu’il était dans sa propre maison, marié, un beau soir, et que cet être charmant et inconnu qui jouait du piano, près de lui, c’était sa femme…

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 18

« Dès qu’ils eurent disparu, l’écolier sortit de sa cachette. Il avait les pieds glacés, les articulations raides ; mais il était reposé et son genou paraissait guéri.
– Descendre au dîner, pensa-t-il, je ne manquerai pas de le faire…

JE SERAI SIMPLEMENT UN INVITE DONT TOUT LE MONDE A OUBLIE-let                                                                                   … D’ailleurs, je ne suis pas un intrus ici. Il est hors de doute que M. Maloyau et son compagnon m’attendaient. »

Extrait du roman « Le grand Meaulnes »
de Alain Fournier

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JE SERAI SIMPLEMENT UN INVITE DONT TOUT LE MONDE A OUBLIE-s

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Dès qu’ils eurent disparu, l’écolier sortit de sa cachette. Il avait les pieds glacés, les articulations raides ; mais il était reposé et son genou paraissait guéri.
– Descendre au dîner, pensa-t-il, je ne manquerai pas de le faire. Je serai simplement un invité dont tout le monde a oublié le nom. D’ailleurs, je ne suis pas un intrus ici. Il est hors de doute que M. Maloyau et son compagnon m’attendaient…
Au sortir de l’obscurité totale de l’alcôve, il put y voir assez distinctement dans la chambre éclairée par les lanternes vertes.
Le bohémien l’avait « garnie ». Des manteaux étaient accrochés aux patères. Sur une lourde table à toilette, au marbre brisé, on avait disposé de quoi transformer en muscadin tel garçon qui eût passé la nuit précédente dans une bergerie abandonnée.
Il y avait, sur la cheminée, des allumettes auprès d’un grand flambeau. Mais on avait omis de cirer le parquet ; et Meaulnes sentit rouler sous ses souliers du sable et des gravats. De nouveau il eut l’impression d’être dans une maison depuis longtemps abandonnée… En allant vers la cheminée, il faillit buter
contre une pile de grands cartons et de petites boîtes : il étendit le bras, alluma la bougie, puis souleva les couvercles et se pencha pour regarder.
C’étaient des costumes de jeunes gens d’il y a longtemps, des redingotes à hauts cols de velours, de fins gilets très ouverts, d’interminables cravates blanches et des souliers vernis du début de ce siècle. Il n’osait rien toucher du bout du doigt, mais après s’être nettoyé en frissonnant, il endossa sur sa blouse
d’écolier un des grands manteaux dont il releva le collet plissé, remplaça ses souliers ferrés par de fins escarpins vernis et se prépara à descendre nu-tête.

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 17

« Mais à peine Meaulnes avait-il pu jeter un coup d’oeil, qu’il entendit sur le palier un bruit de pas étouffé et de conversation à voix basse..…

IL SE REJETA DANS L ALCOVE ET SES SOULIERS FERRES FIRENT SONNER UN DES OBJETS DE BRONZE QU IL AVAIT REPOUSSES CONTRE LE MUR-let                                                                                 … Un instant, très inquiet, il retint son souffle. Les pas se rapprochèrent et deux ombres glissèrent dans la chambre. »

Extrait du roman « Le grand Meaulnes »
de Alain Fournier

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IL SE REJETA DANS L ALCOVE ET SES SOULIERS FERRES FIRENT SONNER UN DES OBJETS DE BRONZE QU IL AVAIT REPOUSSES CONTRE LE MUR-s

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Mais à peine Meaulnes avait-il pu jeter un coup d’oeil, qu’il entendit sur le palier un bruit de pas étouffé et de conversation
à voix basse. Il se rejeta dans l’alcôve et ses souliers ferrés firent sonner un des objets de bronze qu’il avait repoussés contre le mur. Un instant, très inquiet, il retint son souffle. Les pas se rapprochèrent et deux ombres glissèrent dans la chambre.

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