Refuser d’être un outil au service autant de la production industrielle que de la destruction industrielle, pour lui qui ne peut pas oublier ce qu’il en a vu lors de « la grande guerre« , c’est une évidence.
« L’état capitaliste ne connaît pas les hommes qui cherchent ce que nous appelons le bonheur, les hommes dont le propre est d’être ce qu’ils sont, les hommes en chair et en os ; il ne connaît qu’une matière première pour produire du capital. Pour produire du capital …
« Épargnons-nous les désillusions de ceux qui, ayant lutté pour Liberté, Égalité, Fraternité, se sont trouvés un beau jour avoir obtenu, comme dit Marx, Infanterie, Cavalerie, Artillerie.
…
L’évolution du régime a, par la suite, rétabli la guerre comme moyen essentiel de lutte pour le pouvoir, mais sous une autre forme ; la supériorité dans la lutte militaire suppose, de nos jours, la supériorité dans la production elle-même. Si la production a pour fin, aux mains des capitalistes, le jeu de la concurrence, elle aurait nécessairement pour fin, aux mains des techniciens organisés en une bureaucratie d’État, la préparation à la guerre. «
Simone Weil (1933)
(source : https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2020/01/15/simone-weil-allons-nous-vers-une-revolution-proletarienne%E2%80%89/)