Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 18 – l’inhumaine

La guerre broie l’homme … contre l’homme
non seulement elle tue
mais elle avilie les survivants
leur ôtant tout ce qui fait d’eux des hommes.

Dans ce passage Jean Giono nous parle de la peur
cette peur toute particulière qui est celle de ceux qui font la guerre.
Non pas la guerre où l’on voit l’ennemi, comme c’était le cas avant la Grande Guerre
mais celle où le meurtrier et la victime ignorent tout l’un de l’autre (dans  plus de 70% des morts) …

C’est cette distance, cet anonymat asymétrique, qui, pour Jean Giono est la cause d’une peur irrépressible, inhumaine.

bombardement


« Ils avaient peur de la guerre comme moi. Ils étaient capables d’un énorme courage, sans histoire et sans gloire, ils pouvaient secourir des typhiques, des diphtériques, se jeter à l’eau pour sauver des enfants, entrer dans le feu, tuer des chiens enragés, arrêter des chevaux emballés et marcher pendant des kilomètres sous la nuit des grands plateaux au milieu de ces orages de fin de monde où la foudre jaillit de terre pour aller chercher un chien égaré. Ils avaient eu peur à la guerre, comme moi. Ils sentaient bien, par là même, au fond de leur chair, par cette partie de leur chair dans laquelle…

JNPgi-18- SE GONFLAIT L’ ANCIENNE-le-i


(Plus facile)


(Solution)


« Personnellement , je me souviens que mon grand Père maternel me confiait quelques jours avant son décés
Je vais te dire pourquoi j’ai été trés longtemps alccolique . 
Pendant la guerre de 14-18 , j’étais égorgeur de tranchée…. un couteau dans la bouche , je rampais vers les tranchées ennemies pour tuer la sentinelle…. on ne peut pas faire cela facilement…. nous partions après avoir bu de l’eau de vie … c’est comme cela que je suis devenu alcoolique »

« Témoignage extrait du carnet d’un soldat  du 81° R.I. ( doc; de JMC ) : Pour cet apprentissage on nous distribuait de grands couteaux de boucher de 25 cm de long et l’on nous enseignait la manière de nous en servir ; si vous attaquez par devant vous flanquez votre couteau dans le ventre  et par un mouvement de bas en haut , vous faites la boutonnière le plus grand possible. Si vous êtes en corps à corps  , il faut ceinturer votre adversaire et lui planter votre couteau dans le dos . « 

(Les nettoyeurs de tranchée)

« Le nettoyage des tranchées engendre des combats directs entre les soldats. Ces combats souvent très violents se font avec des armes qui permettent la plus grande efficacité d’action et de sauvegarde. Le couteau est très mal perçu dans les témoignages. C’est une arme de criminel, d’apache, et non de soldat. […] Pour les soldats, combattre et tuer l’ennemi est légitimé quand il se fait avec les armes du soldat. « 

(https://www.cairn.info/revue-corps-2014-1-page-103.htm)

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