Assis face à la montagne Chin ting – [Cartes Postales de la Chine ancienne]

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[quand le Je s’émiette]

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Un des poèmes de
« Cartes Postales de la Chine ancienne »
Traductions de l’Apatride
(auquel Anh Mat a prêté sa voix)
publié aux éditions Qazaq

Disponible au format numérique pour le prix d’un café en bord de mer

« Les oiseaux s’envolent haut  …

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Anh Mat a également publié
aux éditions Publie.net

« Monsieur M« 


assis face à la montagne Chin ting

les oiseaux s’envolent haut et disparaissent
le nuage solitaire oisif doucement s’éloigne
assis seul et sans lassitude
face à la montagne Chin ting

Deux trous noirs … suffisent

c-est-la-rencontre-en-un-let*

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[La création du monde
n’est pas ce que l’on
croit.]

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c-est-la-rencontre-en-un-letx

         (à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


 C’est la rencontre, en un effleurement timide, de deux néants qui créa l’infini.

Daniel Bourrion – Légende – (19 francs)

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[chez l’indien à moustache]

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Légendes
de Daniel Bourrion
aux éditions Publie.net

« 19 francs* »
[et un croissant]

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         (à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

 


Lecture d’un autre texte de « légendes »


Le livre que Daniel Bourrion a acheté ce jour là chez « Géronimo » était
« L’occupation des sols » de Jean Echenoz

Une présentation, chez Pierre Ménard (site Liminaire)


Géronimo, j’y suis entré la première fois quand ils étaient encore petite librairie à côté de l’université. La boutique faisait le coin, on voyait des bouquins posés partout et même, des qu’on savait déjà qu’on les lirait jamais parce que ça parlait de trucs tellement bizarres qu’on se sentait intimidé – tu parles, fils de routier, tu rentrais pas dans une librairie comme ça, c’était toute une histoire, déjà celle de la ville où était le lycée technique d’avant la fac, qui n’avait de librairie que l’enseigne, il avait fallu attendre d’être en première ou en terminale pour oser y traîner alors celle-là, celle de l’Indien (je l’ai longtemps appelée comme ça, cette maison, Géronimo, je me disais, tu vas pas faire sérieux si tu dis que tu achètes tes bouquins chez un qui s’appelle comme ça, alors je disais rien et moi, dans ma tête, je pensais à l’Indien), c’était pas rien, d’y aller, ça marquait l’entrée dans le monde de l’université, tu vois, dans le monde des gens qui pensent (assez vite, remarque, j’ai compris qu’il y avait aussi dans ce monde beaucoup de frime, de bêcheurs, autant qu’ailleurs sinon plus – l’humain, ça te déçoit quand même souvent, à y bien réfléchir).
Ce jour-là j’avais genre vingt francs en poche (oui, c’était en 1988, c’était encore des francs et là, je sais – miracle de la mémoire qu’on peut lire dans les livres – que c’était deux pièces de dix, tu sais, ces petites rondes et jaunes avec ce graphisme qu’on ne pouvait pas s’empêcher de penser à l’URSS – faudrait pas dire ça, il y aura bien quelque part quelqu’un qui va sursauter et me faire la leçon genre mais non, ça n’a rien à voir, patati patata), j’ai juste dit ça au libraire (c’était pas le moustachu dont le nom m’échappe, mais son collègue qui est allé ensuite ouvrir l’Autre Rive à N* – l’Autre Rive où j’ai découvert bien des années plus tard Régis Jauffret en lecture, jamais lu, j’étais là je sais plus comment… Ah si, je me souviens, c’est Olivier B. qui m’y avait amené mais va savoir pourquoi je ne sais plus vraiment).
Donc j’ai juste dit au libraire pas moustachu mais avec des lunettes rondes et une tellement bonne bouille : « J’ai vingt francs, vous avez un livre pour moi ? »
Il a souri, a farfouillé dans ses rayons, m’a sorti un livre à la couverture blanche, l’a feuilleté rapidement, et puis m’a dit « Celui-là est super, et il est à 19 francs ».
Je l’ai acheté de suite, le livre. J’étais content, j’avais un livre et un franc – sorte de multiplication des pains, sorte de petit miracle. À l’époque, je croyais encore aux miracles, autant en profiter, ça ne durerait pas.
Le livre, c’était L’occupation des sols de Jean Échenoz – je ne connaissais pas ce Jean. Le livre ne faisait que quelques pages, je l’ai lu dans le bus en rentrant chez moi (mon appartement d’alors était à W*). J’ai jamais relu ce bouquin depuis cette période mais je l’ai jamais oublié. Jamais.
Pourquoi je raconte ça ? Peut-être parce qu’il n’y a aucune trace de cette anecdote dans aucun disque dur, à part dans le disque mou que j’ai dans ma tête. Alors…


Là où la vie patiente – Anna Jouy – [éditions Qazaq]

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*UNE CHUTE QUI GLOUSSE-let

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[Ivresse de la chute
par degrés
niés]

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« Là où la vie patiente »
ouvre une nouvelle collection
aux éditions Qazaq
(dont on devine (?) la déclinaison graphique
présente et future sur la couverture)
la collection « Ardoise »


Extrait de « Les escaliers »

UNE CHUTE QUI GLOUSSE-letx1

(à cliquer pour le parcours de lecture)

Proposition de lecture du texte « Les escaliers »


Le livre est disponible en format numérique
(pdf ou epub)
ici 

Jan Doets présente l’oeuvre
sur son refuge des « Cosaques des frontières »
ici


 

Erreur/système ?

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NON LA NUIT ET L HIVER-let*

[c’est l’expression
qui est ici
l’erreur]
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NON LA NUIT ET L HIVER-letc1
(cliquer pour le parcours de lecture)


Un contre poison à l’anthropomorphisme
et au réductionnisme qui peut se lire ici ou là*
« De la vérité dans les sciences »
Aurélien Barrau

 

* « le monde est interface numérisable, mais c’est le corps lui-même qui devient l’interface par excellence » M.E.

LES NUITS ECHOUEES – ANH MAT

[une pause
dans le voyage]

En ses nuits échouées, Anh Mat a déposé

QUAND TOUTES LES ROUTES MÈNENT-lex1

(à cliquer pour le parcours de lecture*)


Le texte de Anh Mat* :

#446  ouvrir les portes de la ville

(*Avec trois captures de son oeil de peintre)


Anh Mat a publié
aux éditions Qazaq

Cartes Postales de la Chine ancienne

  aux éditions Publie.net

Monsieur M


 

ouvrir les portes de la ville

et tomber dans un chantier d’écriture illimité.

*
des jours sans écriture, que reste-t-il, si ce n’est le désir d’écrire ?

*
j’épuise mes oloé de plus en plus vite. Il me faut chaque jour en changer. Une autre chaise, une autre table, une autre vue, un autre territoire à conquérir.

j’ai besoin d’inconnu pour lire et écrire.

*
hier sous la pluie, j’ai croisé à nouveau le ramasseur de manuscrits…

j’ai vu le personnage avant l’homme… la ville porte une fiction qui précède sa réalité

*
les dates ont disparu du blog. Il a suffi de noircir leur police. Elles sont encore là, certes, mais invisibles, comme le temps passant sur mon visage.

*
écrire est une façon de me retirer du monde tout en continuant, seul, à m’adresser à lui

*

quand toutes les routes mènent à l’intérieur même de ma tête,
je reste immobile, soulagé d’être nulle part.

parfois le désir est grand d’en rester là.

Là où la vie patiente – Anna Jouy – [nouvelle publication aux éditions Qazaq]

IL EST BON DE LAISSER-let

[Roman autobiographique

écriture singulière
et pourtant
présence multiple]


« Là où la vie patiente »
ouvre une nouvelle collection
aux éditions Qazaq
(dont les yeux attentifs auront vu la déclinaison graphique
présente et future sur la couverture)
la collection « Ardoise« 

IL EST BON DE LAISSER-lex1

(à cliquer pour le parcours de lecture)

Disponible en format numérique
(pdf ou epub)
ici 

Jan Doets présente l’oeuvre
sur son refuge des « Cosaques des frontières »
ici


Encore une fois, en rentrant du travail, je me surprends à parler toute seule. Je me fais penser à ces faneurs qui épandaient leur foin à la fourche. Ici, je brasse, j’ébroue, je secoue le silence. Je veux rendre la maison, écrasée sous le vide d’une journée, bavarde et vivante. Je le fais systématiquement. Peut-être qu’en parlant ainsi, j’essaie d’écarter l’épaisseur de l’absence qui s’accumule entre les pièces? Peut-être, est-ce aussi l’idée que malgré tout, quelques âmes encore traînent ici et qu’il est bon de laisser entendre aux fantômes que je suis de retour? Quand je rentre chez moi, après le travail, je n’existe plus pour personne. Alors, il me devient comme indispensable de me faire écho. Je parle et je jette l’ancre dans le quotidien d’un endroit qui est le témoin unique et muet de mon existence.
Ma vie est banale. J’ai peu d’estime pour elle et quand j’y réfléchis, j’ai le sentiment d’une longue plainte désagréable et que ma réalité est écœurante de riens et de petitesses. Me raconter ma journée, me houspiller ou me consoler, me venger ou me louer, ce sont les grandes vertus de cette parole qui s’échappe de moi sans contrôle. Peut-être que je crois ainsi donner à ma vie une consistance?

[Almanach] les éditions Qazaq – … Jean-Claude Goiri

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PARLER DE TOUT DE TOUT-let*

[publié rétroactivement pour cause d’absences … multiples]

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[Nouveau recueil de poésie
aux éditions Qazaq]

Jean-Claude Goiri
donne

« Ce qui berce ce qui bruisse« 

Lundi 24 Aout 2015

[intention
qui conte]
PARLER DE TOUT DE TOUT-letx

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


La présentation du recueil par Anna Jouy et Jan Doets
sur le site « des cosaques des frontières » :

Ce qui berce ce qui bruisse


Jean-Claude Goiri en ses internet :
http://www.jeanclaudegoiri.com/
http://www.fepemos.com/


Proposition de lecture du poème


J’avais décidé de vous parler de tout, des êtres, des choses, des placards et du vent, de tout ce qui fait que l’on fait des enfants, juste vous parler de la totalité du monde, et des monstres cachés sous les lits des enfants, de tout ce qui fait que l’on devient parent ce jour où les nôtres s’en vont tout à fait, j’avais décidé de vous parler de tout ça, du mouvement de la terre, des fleuves et des bras, des montres cachées sous le lit des parents, rien que pour vous dire qu’on en a plein la bouche de ces mots si simples que l’on dit en s’aimant de jour et de nuit rien que pour donner les pleins pouvoirs aux sens, pour se déshabiller de nos pensées réflexives, pour oublier un temps nos savoirs, nos cultures, j’avais décidé de vous parler de tout, de tout ce qui navigue entre moi et vos yeux, juste pour vous dire que quand nos langues s’emmêlent il n’y a plus rien qui ne compte à mes yeux.