THÉORIE DES ORAGES – LUCIEN SUEL – 4 –

(Ces mots de Lucien Suel évoquent
par ricochet
cette nécessité de ralentir la lecture
de temps à autre
pour épargner la parole

mais pas que.

Ils sont une des origines
du SlowReading²)




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LES PHRASES DÉFILENT DANS - letcr1


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Extrait de  « Théorie des orages »
Poèmes de Lucien Suel 


Parcours de lecture

LES PHRASES DÉFILENT DANS - s

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En clair

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 Un extrait plus long

LES PHRASES DÉFILENT DANS - txt1


 

 

 Lucien suel chez Qazaq

Lucien Suel sur Publie.net

en son SILO

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les TAGS
donnent des mots de la grille.

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Le papier condense la valeur dans le glacis des lignes. Les écrivains, les philosophes augmentent régulièrement, considérablement, la masse de papier.
Ils utilisent des références, des tas de fiches, des dictionnaires, et leur propre mémoire vive. Les vrais écrits naissent du besoin de chauffer l’aire de la bête organique. Ce n’est pas la peine de vous faire un dasein, il est révolu, le temps de l’ânonnement. Les phrases défilent dans la flamme jaune et fuligineuse d’un briquet à essence qui lit à la vitesse de la lumière en brûlant l’être de papier. La table de matière s’effrite entre les pattes du pyromane qui brûle les étapes, lisant d’abord la fin, puis revenant en tête de l’œuvre. Il tourne définitivement la page sur l’écrit, fait des cendres la lumière du texte et crache sa loi.
 
La parole s’envole ; l’écrit crépite.

La rose – Charles L. Harness – 01

[Roman culte dans le domaine de la science fiction, la rose explore les rapprochements possibles entre l’art et la science, l’alliance de l’intuition et de la raison.
Tout au long de l’oeuvre l’auteur montre (?) que le savoir scientifique est souvent une réduction de ce que l’homme peut percevoir du réel par l’ensemble de ses sens utilisés en toute conscience.]


CE PROFIL VU COMME À TRAVERS - letcr1-exp2n

 

(Sans l’image, à cliquer)

CE PROFIL VU COMME À TRAVERS - letcr1

 

Extrait du roman de science fiction (mais pas que) La rose
de Charles L. Harness (son chef-d’oeuvre)

 

Parcours de lecture

CE PROFIL VU COMME À TRAVERS - s

En clair

CE PROFIL VU COMME À TRAVERS - txt0


Extrait plus long

CE PROFIL VU COMME À TRAVERS - txt1


 

 

 


Graduellement comme une sorte de Narcisse des régions infernales, elle se mit à sombrer sous l’empire de l’enchantement bizarre qui émanait de cette image contrefaite.
Elle ne parvenait pas à garder vraiment la notion que cette créature était elle-même.
Ce profil, vu comme à travers des yeux ensorcelés, aurait pu être celui d’un énorme crapaud, et le scintillement de cette métaphore paralysa sa première tentative désespérée d’identification.
De façon vague, elle réalisait qu’elle avait découverte ce qu’elle avait entrepris de découvrir. Elle était effectivement affreuse. Et même plus qu’affreuse.
La métamorphose avait du être progressive, trop lente pour pouvoir dire un jour quelconque : Hier je n’étais pas encore affreuse. Mais même des yeux qui cherchaient à se leurrer ne pouvaient plus nier l’évidence aux effets cumulatifs.
Si lentement… et en même temps si vite. Il lui semblait que c’était seulement la veille qu’elle s’était retrouvée allongée à plat ventre sur la table d’examen de Matthew Bell, mordant sauvagement le petit oreiller pendant qu’il palpait inexorablement, de ses doigts noueux, ses vertèbres dorsales supérieures.