[La terrible exigence de la véritable liberté …
Les exigences de l’être libre.]

(Le rapprochement des deux mots
les éclaire mutuellement
ici
on meurt à petit feu
mais comme le sphinx …)
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dans « Liberté sans espoir »
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parcours de lecture

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En clair

Un extrait plus long

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donnent certains mots de la grille.
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C’est pourquoi il est dangereux de prêcher l’humilité aux âmes faibles; c’est les éloigner encore plus d’elles-mêmes. L’individu, figé et replié sur lui-même, ne peut prendre conscience de sa destinée que dans la révolte. Il en est de même pour une société. Comme l’individu s’enferme pour dormir lâchement derrière des remparts d’espoirs et de serments, ainsi la société se limite dans les murs des institutions; l’individualiste cherche la paix en s’enfermant dans des bornes nettes et solides; de même l’état nationaliste. L’un comme l’autre ne pourra trouver sa voie véritable, celle où il peut avancer libre, que dans la révolte qui rompt les limites. L’homme ou la société doit être à tout moment sur le point d’éclater, à tout moment y renoncer, et refuser toujours de s’arrêter à une forme définie. La liberté est de se donner à la nécessité de la nature, et la véritable volonté n’est que d’une action qui s’accomplit. Cette résignation est, au contraire de l’abjection, la puissance même, car le corps replacé parmi le monde participe alors de la nature entière. Le Nitchevo des Russes fait comprendre le succès du marxisme en Russie. « Ce n’est rien », c’est-à-dire rien de tout cela qui me pousse à agir n’est moi. Et l’effort de volonté n’est pas de vouloir accomplir une action, mais de la laisser se faire dans un continuel détachement. Accepter le matérialisme historique était pour les révolutionnaires russes trouver la liberté.