MARYSE HACHE ET TINA KAZAKHISHVILI – ASILE -2

 

[Une grande proximité en image et en paroles entre Maryse Hache, Tina Kazakhishvili et ces hôtes du silence et des craintes.
(Comme un écho, mais moins désespéré et avec une écriture plus actuelle, du travail qu’avaient menés de René Taesch et Yves Robert sur le milieu des clochards messins
« Portrait de groupe avant démolition« ) *]

TU VOIS LA AU DEDANS  - letcr1-exp-


(novice ? clique sur l’image)

Extrait du recueil « Asile »

Asile - couverture

Textes de Maryse Hache
 et photographies de  Tina Kazakhishvili

parcours de lecture

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Le site de Tina Kazakhishvili

Maryse Hache sur Publie.net

Une présentation du livre papier (existe en version numérique) 


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* les photographies de René Taesch se trouvent également (en totalité) ici
Sur la troisième, celui que les abonnés du quai des régates et des bancs de l’esplanade nommaient Depardieu .


 


il brille le reflet de puissance la morsure des fois juste au-dessus des yeux là tu vois là au-dedans ça coule les larmes je mange nu la solitude s’étale dans l’assiette attendre obstinément attendre elle attend encore bien appliquer ma main sur ma bouche qu’il aille pas sortir les mêmes crapauds qu’hier s’asseoir tenir sa tête dans les mains je fatigue il s’ennuie c’est l’ennui muet ça parle de rien que lui s’étale l’ennui s’attache se frotte entre et sort l’ennui du couloir.

PIQUETURES – CHRISTINE JEANNEY – 2

Christine Jeanney publie, en version numérique : PIQUETURES.
« Assemblage en forme de coq à l’âne, qui passe du très proche au très lointain dans ses thèmes, et du paragraphe au fragment en vers libres dans sa forme.« 

L’oeuvre est disponible aux éditions QazaQ (de Jan Doets)  ici

 

Slow²Reading

LA VERTICALE DECIDE DE TOUT - letc1-exp

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(pour les novices
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LA VERTICALE DECIDE DE TOUT - letc1-sr

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Extrait de
« PIQUETURES »
de Christine Jeanney

Parcours de lecture

LA VERTICALE DECIDE DE TOUT - sr

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LA VERTICALE DECIDE DE TOUT - txt0r



* SlowReading : (lecture lente) lecture aux lèvres, qui ralentit une pensée toujours pressée et galopante
** Slow²Reading : (lecture très lente) lecture lettre à lettre conformément à la « prière des mots »


Christine Jeanney  aux édition  Qazaq
chez publie.net

son espace d’écriture sur la toile : Tentatives


la verticale décide de tout, c’est tyrannique – descendre debout l’escalier, s’incliner, lancer les bras bravement vers l’avant, prendre et tordre, assembler, debout, se déplacer en gardant le dos droit, s’asseoir genoux pliés, lignes des tibias rigide et prêt à repartir tendu, segmenté, traverser l’air en l’ignorant, conserver le tranchant, bien droite ou décidée à le rester, bien droite ou en attente de le redevenir, jusqu’au soir, (est-ce que la lumière est la cause ?) jusqu’au soir où les droites vont mourir doucement – c’est une séparation constante et difficile – les courbes, les arrondis ne viennent que la nuit

JOURNAL DE LA BROUSSE ENDORMIE – Vitrail – SERGE MARCEL ROCHE – 3



Journal de la brousse endormie - couvertureLes mots de Serge Marcel Roche
à propos de ses poèmes

(Précédés dans l’oeuvre par une magnifique* introduction de Anna Jouy qui met en parallèle deux mondes visibles/invisibles.)

« Poèmes écrits dans la chambre, de nuit.
Lui à la table ne fait rien que chercher
la douceur trop souvent absente du cœur humain,
la cherche dans la forme enneigée de l’effraie,
le nid de l’oiseau-soleil,
le silence du bois,
le coq sur le toit,
les arbres des forêts
et la chair tremblante du vent sous le poids de la gloire.

Vient le jour,
son pendant à porter,
les pistes à départir,
les heures à remonter,
le prochain pas à faire
avec la terre battue du corps
sous le couvert des nuages. »

L’oeuvre est disponible (à ce jour gratuitement) aux éditions Qazak (de Jan Doets)  ici

* au sens plein du terme


DES MOTS QUI SE REFUSENT - letcr1-exp    


(Si tu es novice
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DES MOTS QUI SE REFUSENT - letcr1-sr

Extrait du recueil de poèmes

 « Journal de la brousse endormie »
de

Serge Marcel Roche

« Vitrail »

Itinéraire de lecture

DES MOTS QUI SE REFUSENT - sr

En clair
(chez babelio, ceux qui ont apprécié …)

DES MOTS QUI SE REFUSENT - txt0r

 Le poème

DES MOTS QUI SE REFUSENT - txt1r



Une case vide
Une langue échouée
Des mots qui se refusent
Trop de cris
Dans le silence étroit
La tristesse qui dort
Sous les branches
Avec la joie
Des pieds nus sur l’écorce
Une pluie de bois mort
Le présent la durée la douleur
L’implacable attente du sens
La face grise du cœur
Des torses qui fusent au loin
L’odeur des mangues à terre

LE VILLAGE PATHÉTIQUE – ANDRÉ DHÔTEL – 14


[La nuit reprend ses droits]

     LES ETOILES AVAIENT DANS LE CIEL - letcr1-exp

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Si tu est novice,
plus facile avec les liens entre les mots
– à cliquer –

LES ETOILES AVAIENT DANS LE CIEL - letc1-sr

Extrait du roman « Le Village pathétique »
de André Dhotel

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Parcours de lecture

LES ETOILES AVAIENT DANS LE CIEL - sr

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LES ETOILES AVAIENT DANS LE CIEL - txt0r

 Un extrait plus long

LES ETOILES AVAIENT DANS LE CIEL - txt1r


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Les étoiles avaient dans le ciel un éclat aigu, tandis que les voix se perdaient au fond des ruelles.
Reine revint chez elle sans avoir surpris une parole qui la renseignât d’une façon précise. Comme une lumière brillait encore chez Mathilde elle frappa au carreau et lui confia à tout hasard qu’un événement extraordinaire s’était passé chez Tanier.

L’OBJEU – Ly-Thanh-Huê, textes Bona Mangangu, photos

« Échapper au ronron de leur danse. Staccato fibrille dans leur coulure fluide.OBJEU - couverture
Ils étaient des objets au sein de la forêt qui ont devisé matière, féline fourrure, chrysalide lumière, naissance au monde et mots nouveaux.

J’ai écouté.

Me suis-je faite scribe de leurs mots ?

Aimerais. »

Ly-Thanh-Huê (extrait de la présentation)

Couverture Bona Mangangu

 

L’oeuvre est disponible aux éditions Qazak (de Jan Doets)  ici

 



  
PALETTE INFIME DE CIEL DE TERRE - letcr1-exp

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PALETTE INFIME DE CIEL DE TERRE - letc1-sr

 « L’objeu »
de LY-THANH-HUÊ
(Lan Lan Huê)

Extrait de   « L’origine du monde »

Itinéraire de lecture

PALETTE INFIME DE CIEL DE TERRE - sr

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PALETTE INFIME DE CIEL DE TERRE - txt0r

 un extrait plus long

PALETTE INFIME DE CIEL DE TERRE - txt1r



Mais soudain, un rideau gris, plombé d’ombres. On le dit pourtant multicolore. Palette infime. De ciel, de terre et d’eau. Quel prisme voile ainsi. La gorge trouble de ton regard.
C’est l’origine du monde.
En abîme. Evidente. Soudaine. Vois ce que tu n’as jamais vu. Là d’où tu es venu. Petit homme.
L’hiver est là. Tu croyais parler l’alphabet des choses. Et dans chaque flaque de lumière. Se sont égrenées les alvéoles. Devenues fables folles. Se sont creusées. Céruse sépia. Les lèvres du vent. Elles ont susurré l’onde. Des perceptions nocturnes. Leurs bouquets sauvages. Bourgeons corail. C’était en amont du langage.
Elle a pour nom forêt.
Elle a fêté ses sous-bois, ses jardins et ses clairières. Il y maraude des renards apprivoisés. Non loin des sourires lune. Et nul ne s’efface ni ne s’estompe.

LE VILLAGE PATHÉTIQUE – ANDRÉ DHÔTEL – 13


[Elle va tous leur faire tourner la tête
et, elle non plus, ne sait pas pourquoi
elle fait cela]

     IL FAUT AVOUER TOUT DE SUITE - letc1-exp2
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IL FAUT AVOUER TOUT DE SUITE - letc1-sr

Extrait du roman « Le Village pathétique »
de André Dhotel

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Parcours de lecture

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 Un extrait plus long

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Mais les épaules et les seins de la jeune femme vivaient avec ardeur sous la robe frêle, et même les garçons qui se trouvaient à l’autre bout de la salle la sentaient aussi bien que s’ils l’avaient serrée contre eux.
Quand elle se tut, personne ne bougea. On souhaitait vivement qu’elle parlât encore. Bien sûr elle n’avait rien de commun avec ce village. Par quelle chance y était-elle tombée ? En tout cas, ce qu’elle disait était une vérité criante.
– Il faut avouer tout de suite, reprenait-elle, que nous voulons faire quelque chose et que nous ne savons pas quoi.
– C’est ce que j’ai toujours dit murmura Jérome.
Alors ? Est-ce qu’on allait s’empêtrer indéfiniment dans cette sottise ? Odile réfléchit encore. Elle se leva :
– En fin de compte, il faudrait que nous nous réunissions souvent sous n’importe quel prétexte. On trouvera peut-être à la longue une affaire extraordinaire à entreprendre, je ne sais pas quoi !
A ce moment une rumeur circula, On était de cet avis., mais qu’est-ce qu’on allait faire tout de suite ? Odile saisit ce dernier mot :
– Tout de suite ? Je propose que nous allions par exemple, dénicher et réparer le vieil autobus de Grégoire Leuilly et que nous partions tous les soirs nous baigner à la rivière.

CAMPEMENTS – ANDRÉ DHÔTEL – 25


A MINUIT QUELQUES UNS - letcr1-exp

(Novice, ceci est pour toi
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A MINUIT QUELQUES UNS - letc1-sr

 


Extrait du roman « Campement »
de André Dhotel

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Parcours de lecture

A MINUIT QUELQUES UNS - sr

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(à cliquer pour retourner)

A MINUIT QUELQUES UNS - txt0r

La page en audio


 

Un livret dédié à l’oeuvre d’André Dhôtel
(28 extraits provenant de quatorze romans et nouvelles
à redécouvrir en mots liés)
Pour saluer Dhôtel- livret N°1- 12 aout 2015

(cliquer sur l’image pour lire le livret)

 

 


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A minuit, quelques-uns allaient dormir dans le pré et dans les pommes de terre, après avoir regardé la lune.

L’INSTANT T – LOUISE IMAGINE – 3

« Louise imagine le temps.
Sous son regard, et par une magie mystérieuse qu’il n’est pas possible de dire, le temps perd la violence que nous avons pris l’habitude de lui reconnaître et que nous avons pris l’habitude d’affronter »
Extrait de la postface  de Isabelle Pariente-Butterlin


LAMBERSART LES JARDINS DU COLYSEE - letcr1-exp

 Texte-légende extrait du recueil de photographie

« L’instant T »
de Louise Imagine

Lambersart, les jardins du Colysée –Mois d’août

( en fond, un emprunt à sa capture de lumière)

(quelques images de cette collection)


Parcours de lecture
LAMBERSART LES JARDINS DU COLYSEE - sr

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LAMBERSART LES JARDINS DU COLYSEE - txt0r

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les TAGS
donnent des mots de l’extrait.

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Pour agrandir une grille de jeu, cliquer dessus


Chez Publie.net : Louise Imagine


D’autres passages de Louise Imagine
PASSAGES ALEATOIRES – LA VILLE


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Lambersart, les jardins du Colysée

– Mois de juin

Sérénité de l’instant.

Les Poètes de sept ans – ARTHUR RIMBAUD

Pierre Minet aurait pu être le cinquième personnage du Grand Jeu
Renée Daumal, Roger Gilbert Lecomte, Robert Meyrat.
Il fut fugitivement « leur  Rimbaud à eux« .

C’est avec une poésie de Rimbaud que Roger Gilbert Lecomte, tenta de réconforter Pierre Minet, incompris de sa mère qui venait de lui jeter un flacon au visage (il avait alors 16 ans).


« Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S’en allait satisfaite et très fière, sans voir, …

DANS LES YEUX BLEUS ET SOUS - letc1-exp2

 

Parcours de lecture

DANS LES YEUX BLEUS ET SOUS - sr

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Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S’en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d’éminences
L’âme de son enfant livrée aux répugnances.

Tout le jour il suait d’obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits,
Semblaient prouver en lui d’âcres hypocrisies.
Dans l’ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
À l’aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s’ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L’été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
À se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.

 

Cartes postales de la Chine ancienne – l’Apatride (via Anh Mat) – 2 –

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A la racine de ce recueil de poésies de la Chine ancienne
se trouve la biographie
ou comme il préfère la désigner
« Les poussières de vie » du traducteur, puis celles des 8 poètes qu’il a choisi.

L’extrait donné ici provient d’un des textes du premier poète cité par l’apatride : Tao Yuan Ming
dont il rapporte que
« il habitait dans une hutte et composait des poèmes, se remettait sans arrière-pensée au destin des fleurs. »

Une présentation chez l’éditeur (Jan Doets) 


LE DINER ET LA SOIREE DEJA - letc1-exp

(Si tu es perdu dans cette lecture
tente celle-ci
pour laquelle les liens entre les mots sont donnés
– à cliquer – )

LE DINER ET LA SOIREE DEJA - letc1-sr

Extrait du poème de
Tao Yuan Ming
« les prémices d’un poème »
du recueil
« Cartes postales de la Chine ancienne »
redonnées en français par L’apatride
(transmis par Anh Mat)

On Peut se procurer ce recueil
aux éditions Qazaq
—–

Parcours de lecture

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Les prémices d’un poème

le temps soudain maussade vers là-bas
sur ce sentier à travers buissons et ravins
je rentre poser ma canne après le torrent
où joyeux j’ai trempé mes pieds nus
pour ce vin printanier du cru nouveau
j’ai égorgé un poulet au soleil couchant
invitant un voisin dans ma hutte sauvage
toute éclairée de torches en branchages
ainsi le dîner et la soirée… déjà la fête fut courte
déjà l’aube qui se lève… des prémices d’un poème