
rêve
HOPPER, ou « La seconde échappée » – CHRISTINE JEANNEY -« South Carolina morning »
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J’ai déjà évoqué le livre de Christine Jeanney aux éditions Qazaq, en version numérique, 21 textes consacrés à 21 tableaux de Hopper.
« Hopper ou « la seconde échappée »
[ Évocation de cette temporalité particulière aux œuvres de Edward Hopper dont Christine Jeanney donne à percevoir l’épaisseur et la texture à travers ces 21 écrits.]
L’oeuvre est disponible aux éditions QazaQ (de Jan Doets)
(cliquer sur le titre)
Ici c’est à propos de son texte sur le tableau intitulé :
« South Carolina morning »
Proposition de lecture :
Christine Jeanney aux édition Qazaq
chez publie.net
son espace d’écriture sur la toile : Tentatives
Elle amplifie le ciel et le chemin à parcourir jusqu’aux limites de la terrasse, du paysage, et de la terre, elle force la hauteur des murs, étend les branches du labyrinthe aux couloirs qu’on devine à l’intérieur, derrière son dos, qu’elle cache et offre en même temps avec son air « viens les chercher ». C’est le propre du rêve d’emmener clairement où l’on ne sait pas marcher, du contraire au contradictoire, d’élever des maisons en équilibre instable en bord de vide.
Une fois de plus, c’est tournoyant (peut-être ça l’explication de la seconde figée en vol, elle dépasse la logique, elle tourne sur elle-même alors que rien ne l’y prépare que de fines courbes et des lignes toutes droites).
LOCAL HEROS – Vincent Benoit – piste 1 – solide roche
[L’histoire d’un groupe qui a commencé au propre comme au figuré dans la Dèche, (origine de son nom) et plus particulièrement de son guitariste chanteur vedette Mark Knopfler,« L’homme tranquille du rock ’n’ roll » .
La « piste 1 » évoque les débuts, leur géographie particulière, et les rêves qui y ont éclos.]
Extrait de « Local Heros«
de Vincent Benoit
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(Une colle pour les férus de …, l’illustration en fond
évoque un disque d’un grand groupe des années 70)
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Parcours de lecture
(cliquer pour retourner)
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L’extrait en clair

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Un extrait plus long
Proposition de lecture d’un extrait qui comprend ce passage :
Sultans Of Swing
https://www.youtube.com/watch?v=8Pa9x9fZBtY
N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur – merci d’avance
Mais nous prenons le temps de.
Il faut du temps, avec ce froid, pensez, pour s’arracher à la terre qui arrache. Les villes d’ici sont tellement bien adaptées. Et pour faire quoi ? Aller où ? Un rêve ne vient pas tout seul, il faut le porter, le choyer, le lustrer chaque jour, chaque nuit, un rêve c’est comme la faim, ça vient sûrement, mais doucement.
Les dés sont pipés depuis le début, nous dit la chanson, mais ce n’est peut-être qu’une question de temps. Quelle douleur lorsque tu réalises que ce n’est pas le moment juste ! Alors je préfère attendre.
Pas de, jamais de, précipitation. Et puis on pourrait se blesser, et ce ne serait pas le moment.
JOURNAL DE LA BROUSSE ENDORMIE – Chant à faire et à défaire – SERGE MARCEL ROCHE – 3
Les mots de Serge Marcel Roche
à propos de ses poèmes :
(Précédés dans l’oeuvre d’une introduction de Anna Jouy qui met en parallèle deux mondes visibles/invisibles.)
« Poèmes écrits dans la chambre, de nuit.
Lui à la table ne fait rien que chercher
la douceur trop souvent absente du cœur humain,
la cherche dans la forme enneigée de l’effraie,
le nid de l’oiseau-soleil,
le silence du bois,
le coq sur le toit,
les arbres des forêts
et la chair tremblante du vent sous le poids de la gloire.
Vient le jour,
son pendant à porter,
les pistes à départir,
les heures à remonter,
le prochain pas à faire
avec la terre battue du corps
sous le couvert des nuages. »
L’oeuvre est disponible (à ce jour gratuitement) aux éditions Qazaq (de Jan Doets) ici
(Sans l’image
– à cliquer – )

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Extrait du recueil de poèmes
« Journal de la brousse endormie »
de
Serge Marcel Roche
« Chant à faire et à défaire »
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Itinéraire de lecture
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En clair
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Un extrait plus long

Proposition de lecture de ce passage
Serge Marcel Roche en ses lieux virtuels : Chemin tournant
Nous descendions – le sable était de mer – vers les boutiques de la ville, or cet homme-là n’aime pas la mer, mais les regards étaient d’étoiles et les corps de cendre chaude. Au retour les lampes à terre noyaient le jour dans leur lumière, la chambre sans fenêtre sentait le linge humide, le savon, et pour tromper l’angoisse il n’y avait qu’un vieux journal populaire.
Il n’y a que le sable gris du ciel pour servir de carte sur la table du présent où la solitude a mis le couvert. La blanche tristesse du jour désoriente l’horizon, la pensée s’accoude au silence, le cœur saisit le couteau du rêve entre les plis de la saison. Vient le crépuscule du soir qui ramasse les miettes de l’attente, parce que l’on n’a rien d’autre à manger.
Sur la route passe une auto, c’est le même jour qu’hier, le même rouleau de poussière et dans les yeux à peine ouverts des cases la même fatigue qui se lit. Il n’y a guère que le bain dans l’eau vierge de la rivière qui change quelque chose au refrain.
Dans la nuit il n’y a que la brume et la poussière et le pilon sourd du temps, le son du bois fendu par une femme tard rentrée, une lampe, des mains tendues, la rumeur de la ville coulant vers la frontière, vers un ailleurs ignoré des ombres qui glissent.
Sur le tranchant du sommeil, devant la case au bord du jour, à la lisière des yeux noirs de la forêt, à la frontière d’un ailleurs sans nom, il n’y a que la cicatrice de la piste dans le regard, le long des reins la cendre tiède, la poussière, la racine amère du matin, le froid laissé par les étoiles, le soleil incertain, la salive jetée en terre, les reliefs du rêve, les franges de la brume, et l’eau de la rivière en bas qui nous attend.
Louise Imagine – #lightmemories
Sous le signet #lightmemories Louise Imagine a saisi, dans son piège à lumière, des instants d’enfance d’où celui-ci est extrait
(voir en fin de page l’ouvrage publié sur ce même thème)
(sans image)
[#lightmemories]
Louise Imagine
Parcours de lecture

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les TAGS
donnent des mots de l’extrait.
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Chez Publie.net : Louise Imagine
D’autres passages de Louise Imagine
PASSAGES ALEATOIRES – LA VILLE
Merci de signaler une erreur
On peut retrouver les photographies de Louise Imagine, accompagnées des textes de Sabine Huynh
Dans leur évocation commune de l’enfance
« TU AMARRES LES VAGUES »
Elle appuyait ses rêves
à la vitre du monde
et l’une et l’autre
s’écoutaient
et se disaient
On ne saurait dire depuis combien de temps l’enfant conversait avec ce petit pays enfermé derrière la vitre. Mais ce qui était certain c’est que ce carreau faisait tout son possible pour diminuer l’opacité et l’épaisseur de son corps. Au point que le monde captif devait percevoir toute la gentillesse que la petite avaient mise dans la paume de ses mains.
CLIMATS- LAURENT GRISEL – 4
« le monde est sans intention
le monde est sensible »
Laurent Grisel
Slow²Reading
[De la dépossession (ici encore) des lieux qui semble aller de soi
– puisqu’elle est au service de « l’environnement » –
de tous ceux
dont c’est depuis toujours l’environnement.]
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(si tu es novice
ici les liens entre les mots sont donnés
-à cliquer-)
Extrait du poème
« Climat »
de Laurent Grisel
Editions publie.net
dans la collection L’Inadvertance, poésie
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Parcours de lecture
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En clair
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Un extrait plus long
(cliquer)
Une lecture de Climat (version courte) par l’auteur
Son site imagine36tigres
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les TAGS
donnent des mots de la grille.
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par malheur quelques-uns de leurs chefs ont signé un contrat éblouissant avec
Celestial
Green
Ventures
sur 2 millions d’hectares
aucun droit de planter ni brûler ni exploiter selon les traditions
car
pour les marchés de compensation carbone, de droits à polluer
violemment il faut conserver
le rêve d’une forêt vierge
qui ne l’est pas —
prudes, puritains armés d’avocats et de fusils —
et ce rêve sera conservé sur pied
pendant 30 ans
120 millions de dollars, versés aux Indiens
en 30 fois
de 2012 à 2041
une misère
au regard d’un commerce de droits à polluer
colossal
LOTUS SEVEN – CHRISTINE JEANNEY -1-
[Une voiture mythique,
d’une série télévisée : « Le prisonnier »
devenue elle même un mythe.]
(à cliquer)
Extrait de Lotus Seven
de Christine Jeanney
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Parcours de lecture
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En clair
Extrait plus long
Le générique du premier épisode du prisonnier
L’arrivée
https://www.youtube.com/watch?v=fk_CfPEjU10
L’épisode complet (s’il existe encore ici)
Présentation de l’oeuvre par Thierry Beinstingel
Christine Jeanney
aux éditions publie.net
aux éditions qazaq
son espace d’écriture sur la toile : Tentatives
Que le début, personne encore, quand le point s’allonge et s’approche, ne sait nommer Lotus Seven, personne ne sait encore décrire, bien trop rapide et bien trop neuf. Le nouveau né germé à dévisager soupeser et sentir avant la mesure de son visage et si un contact s’établit. Lotus Seven qui fuse alors que pas encore construite.
Se pencher sur elle plus tard, Lotus Seven, nom à réhydrater de mémoire alors qu’elle file. On ne monte pas brutalement dans ce rêve, à bord de cette réinvention de ferraille idéale, bouts éclats tiges joints si pertinents unis ensemble à oublier que c’est bricoles, menue monnaie, de boulons, de billes, roulée au sol et privée de matière.
RENTREZ SANS MOI – CHRISTINE ZOTTELE – 8
« À la mémoire de Lise Bonnafous* et de Nathalie Filippi* et à tou(te)s les immolé(e)s du silence… » Christine Zottele
L’oeuvre est disponible aux éditions Qazak (de Jan Doets) ici
(* Liens ajoutés ici)
[Elle a réagi au mot « grandir »
…
Un peu triste si ce n’est que cela !]
[Heureusement,
plus loin,
celle qui dit cela
se ravise,
nuance
…
malgré tout ce qui dans cette phrase
scelle son existence.]
Extrait de « Rentrez sans moi » de Christine Zottele
Brouillons et notes éparses
5 – Personnes et personnages
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Itinéraire de lecture
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En clair
Un extrait plus long

N’hésitez pas à signaler une erreur
Nous lui avons tous dit qu’elle nous avait fait grandir. Elle a souri tristement – j’ai eu le sentiment que ce n’est pas ce qu’elle voulait entendre – et elle a demandé : Grandir ? C’est quoi grandir ? Prendre conscience qu’on ne réalisera pas forcément ses rêves d’enfant ? Et puis comme on se taisait, elle s’est reprise : Pardon, je dis n’importe quoi ! Bien sûr qu’on peut réaliser ses rêves. Tenez, je viens de retrouver un ancien élève. Il s’élève dans le ciel sur une échelle de tissu, comme dans le conte du haricot magique… il joue avec la pesanteur et l’apesanteur. Il tombe dans les bras du tissu, se livre à une fougueuse étreinte, s’enroule dans les draps, s’échappe, tombe quelques mètres plus bas, le tissu le rattrape sans cesse. C’était un élève dyslexique mais dans les airs il écrit un texte sans erreur.
HOPPER, ou « La seconde échappée » – CHRISTINE JEANNEY – Onzième tableau « Freigh
Christine Jeanney publie, en version numérique, 21 textes centrés sur 21 tableaux de Hopper.
La reproduction de ces toiles (non libres de droits) n’étant pas possible avant 2037, des liens internes au fichier (epub ou pdf) pointent vers les sites/Musées où ces toiles sont exposées.
L’oeuvre est disponible aux éditions QazaQ (de Jan Doets) ici
Slow²Reading
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Extrait de
« Hopper ou « la seconde échappée »
de Christine Jeanney
Onzième tableau
« New York Movie »
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Parcours de lecture
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En clair
* SlowReading : (lecture lente) lecture aux lèvres, qui ralentit une pensée toujours pressée et galopante
** Slow²Reading : (lecture très lente) lecture lettre à lettre conformément à la « prière des mots »
Christine Jeanney aux édition Qazaq
chez publie.net
son espace d’écriture sur la toile : Tentatives
Rêve de cinéma, des rêves, beaucoup de rêves venus se regrouper ici, bien à l’abri, ce serait une propriété que ce lieu posséderait, comme la flexibilité pour les saules ou ces mouvements d’air que l’on peut étudier, le vent rabat toujours les feuilles mortes au même endroit, cette salle, un endroit propice pour que les rêves dispersés se regroupent.
LES LOIS DE L’IMITATION – GABRIEL TARDE – 1
Illustration de la manière dont on peut faire dire à un auteur
le contraire de ce qu’il a écrit.
L’art de la citation peut être approché de celui de la photographie.
Le matériaux existe, il est « cadré » par celui qui en saisit une partie
Tout est dans ce cadrage (pour la citation) et en grande partie dans
l’art du photographe.
On verra ici à quel point ce cadrage est important.
« On pourrait se demander …

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Parcours de lecture de cette citation
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En clair
(à retourner en cliquant
ou lire dans un miroir )
Pour ceux qui connaissent l’extraordinaire penseur qu’est Gabriel Tarde (dont on redécouvre peu à peu la valeur des travaux) on pourrait effectivement se demander comment il a pu douter à ce point de l’utilité de la société humaine.
On sera rassuré à la lecture de la citation complète qui restaure l’homme dans toute sa dimension d’humaniste … (qu’on pourrait juger un tantinet utopiste, vu de là où nous trouvons actuellement.)
Ici, un exemple de cette citation « mal cadrée » (et même un peu maquillée du fait du point final ajouté)

(à retourner en cliquant)
Il est à remarquer que le point à la fin de la phrase n’existe pas, il a été ajouté par l’auteur de ce cadrage particulier de la phrase de Tarde.
On peut l’assimiler au maquillage d’une photo : suppression d’une partie et ajout d’une autre.
Lorsqu’on lit la citation complète on voit que Gabriel Tarde considère la société humaine comme l’outil propre à forger à la fois l’homme dans sa dimension individuelle et dans sa dimension sociétale.
Tout le contraire de ce que laisse penser la citation tronquée.
(à retourner en cliquant)
Ajout du 28-12-2015 : J’ai voulu prévenir le site dicocitation de cette « erreur »
mon premier commentaire à disparu
et lorsque je tente de poster à nouveau, j’ai le message mis ci-dessous

J’espère que ma demande via leur compte twitter aura davantage d’effet…































