LA PEUR – STEFAN SWEIG – 1 –

« Venaient ensuite ces ultimes paroles qui se voulaient rassurantes et que dans son énervement elle entendait à peine, puis le moment d’écouter, à l’abri derrière la porte, si personne ne montait ou descendait l’escalier. Mais  …

DEHORS IMPATIENTE DE SE SAISIR D ELLE LA PEUR L ATTENDAIT DEJA-let

                                                                     … lui étreignait si impérieusement le cœur qu’elle était toujours à bout de souffle avant même d’avoir descendu les quelques marches [et qu’elle sentait toutes ses forces, rassemblées au prix d’une extrême tension de ses nerfs, l’abandonner]. »

—-

dans le roman « La Peur  »

de Stefan Zweig

Parcours de lecture

DEHORS IMPATIENTE DE SE SAISIR D ELLE LA PEUR L ATTENDAIT DEJA-s

En clair (sur Babelio)

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DEHORS IMPATIENTE DE SE SAISIR D ELLE LA PEUR L ATTENDAIT DEJA-txt

DEHORS IMPATIENTE DE SE SAISIR D ELLE LA PEUR L ATTENDAIT DEJA-txt2

l’extrait … et ce qu’il y a autour


N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur – merci d’avance


Lorsque Irène quitta l’appartement de son amant et descendit l’escalier, cette peur irraisonnée s’empara d’elle à nouveau, tout à coup. Une forme noire se mit soudain à tourbillonner devant ses yeux comme une toupie, une affreuse raideur paralysa ses genoux, et elle fut obligée de se retenir très vite à la rampe pour ne pas tomber brutalement en avant. Ce n’était pas la première fois qu’elle osait prendre le risque de venir ici, et cette terreur soudaine ne lui était pas du tout inconnue ; elle avait beau lutter de tout son être, chaque fois qu’elle repartait elle succombait à ces accès de peur absurdes et ridicules. Aller au rendez-vous était beaucoup plus aisé. Elle faisait arrêter la voiture au coin de la rue et, sans lever les yeux, franchissait très vite les quelques mètres qui la séparaient de la porte cochère ; puis elle montait à la hâte les marches de l’escalier, sachant qu’il l’attendait déjà derrière la porte, prêt à ouvrir. Cette première angoisse, à laquelle se mêlait cependant une brûlante impatience, se dissipait dans l’étreinte passionnée des retrouvailles. Mais ensuite, quand elle s’apprêtait à rentrer chez elle, c’était un frisson différent, une mystérieuse terreur, confusément liée cette fois à l’horreur de la faute commise et à cette illusion absurde que, dans la rue, chaque regard étranger pouvait, en la regardant, deviner d’où elle venait, et adresser un sourire insolent à son désarroi. Les dernières minutes passées auprès de lui étaient déjà empoisonnées par l’inquiétude croissante causée par son appréhension ; au moment de partir, elle était si pressée et si nerveuse que ses mains tremblaient, elle percevait ce qu’il disait d’une oreille distraite et repoussait d’un geste impatient les derniers élans de sa passion. Partir, c’était alors la seule chose qu’elle désirait, de tout son être, quitter cet appartement, cet immeuble, fuir l’aventure, retrouver la tranquillité de son univers bourgeois. [C’est à peine si elle osait se regarder dans le miroir, redoutant la suspicion dans son propre regard, mais il lui fallait pourtant vérifier si aucun désordre dans ses vêtements ne trahissait ces moments de passion.] Venaient ensuite ces ultimes paroles qui se voulaient rassurantes et que dans son énervement elle entendait à peine, puis le moment d’écouter, à l’abri derrière la porte, si personne ne montait ou descendait l’escalier. Mais dehors, impatiente de se saisir d’elle, la peur l’attendait déjà, lui étreignait si impérieusement le cœur qu’elle était toujours à bout de souffle avant même d’avoir descendu les quelques marches [et qu’elle sentait toutes ses forces, rassemblées au prix d’une extrême tension de ses nerfs, l’abandonner].

LA PENSÉE MOLLE – DANIEL ACCURSI – 02

« Aujourd’hui chacun cultive le mou comme son potager. Le mou de la pensée, le mou de la parole, le mou des sentiments.
Culture qui refuse le danger, la polémique, la révolte, le chiendent, qui recherche éperdument l’acquiescement. Celui qui protège, préserve, sécurise…

LE DESACCORD FAIT PEUR L ACCORD LUI RENVOIE A L ORDRE DES PANTOUFLES A LA TRANQUILLITE DE L AME-let                                                               …, au sam-suffit des retraités de la bien-pensance. »

 —

Extrait du roman « La Pensée molle»

de Daniel Accursi

Parcours de lecture

LE DESACCORD FAIT PEUR L ACCORD LUI RENVOIE A L ORDRE DES PANTOUFLES A LA TRANQUILLITE DE L AME-s

En clair

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LE DESACCORD FAIT PEUR L ACCORD LUI RENVOIE A L ORDRE DES PANTOUFLES A LA TRANQUILLITE DE L AME-txt

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Un extrait plus complet
autour de cette citation
LE DESACCORD FAIT PEUR L ACCORD LUI RENVOIE A L ORDRE DES PANTOUFLES A LA TRANQUILLITE DE L AME-text3

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Aujourd’hui chacun cultive le mou comme son potager. Le mou de la pensée, le mou de la parole, le mou des sentiments. Culture qui refuse le danger, la polémique, la révolte, le chiendent, qui recherche éperdument l’acquiescement. Celui qui protège, préserve, sécurise.
Le désaccord fait peur. Grand vent des tempêtes, désert, chute.
L’accord lui, renvoie à l’ordre des pantoufles, à l’ataraxie, à la tranquillité de l’âme, au sam-suffit des retraités de la bien-pensance.

Ce jour, elle revient, la toute « première » peur primaire de Guillaume Vissac

anniversaire de Guillaume Vissac-EN CE JOUR IL BOUCLE SUR SA TOUTE PREMIERE PEUR PRIMAIRE LUI QUI NOUS LES LIVRE EN VRAC-letc

Le livre en question  « ***** »

Guillaume Vissac  en son antre :    fuir est une pulsion

sur publie.net

—–

Parcours de lecture
pour déchiffrer

anniversaire de Guillaume Vissac-EN CE JOUR IL BOUCLE SUR SA TOUTE PREMIERE PEUR PRIMAIRE LUI QUI NOUS LES LIVRE EN VRAC-s

——

En clair

anniversaire de Guillaume Vissac-EN CE JOUR IL BOUCLE SUR SA TOUTE PREMIERE PEUR PRIMAIRE LUI QUI NOUS LES LIVRE EN VRAC-txt


Sur les mots liés « Le livre des peurs primaires« 

SOUMISSION – MICHEL HOUELLEBECQ – 05

« Je n’avais plus rien à manger, ni très envie d’aller au Géant Casino, le début de soirée était une mauvaise heure pour faire les courses dans ce quartier populeux, mais j’avais faim et plus encore j’avais envie d’acheter à manger, de la blanquette de veau, du colin au cerfeuil, de la moussaka berbère ; les plats pour micro-ondes, fiables dans leur insipidité, mais à l’emballage coloré et
joyeux, représentaient quand même un vrai progrès par rapport aux désolantes tribulations des héros de Huysmans ; aucune malveillance ne pouvait s’y lire, et l’impression de participer à une expérience collective décevante, mais égalitaire, pouvait ouvrir le
chemin d’une résignation partielle.
Curieusement le supermarché était presque vide…

JE REMPLIS MON CADDIE TRES VITE DANS UN ELAN D ENTHOUSIASME MELE DE PEUR-let

                                                                              …le mot de « couvre-feu », sans raison précise, me traversa l’esprit. Certaines des caissières alignées derrière leurs caisses désertées écoutaient leurs transistors : la manifestation se poursuivait, on ne déplorait pour l’instant aucun incident. Cela viendrait plus tard, après la dispersion, me dis-je. »

—-

Extrait du roman « Soumission »

de  Michel Houellebecq

Parcours de lecture

JE REMPLIS MON CADDIE TRES VITE DANS UN ELAN D ENTHOUSIASME MELE DE PEUR-s

En clair sur babelio
(extrait complet)

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Je n’avais plus rien à manger, ni très envie d’aller au Géant Casino, le début de soirée était une mauvaise heure pour faire les courses dans ce quartier populeux, mais j’avais faim et plus encore j’avais envie d’acheter à manger, de la blanquette de veau, du colin au cerfeuil, de la moussaka berbère ; les plats pour micro-ondes, fiables dans leur insipidité, mais à l’emballage coloré et joyeux, représentaient quand même un vrai progrès par rapport aux désolantes tribulations des héros de Huysmans ; aucune malveillance ne pouvait s’y lire, et l’impression de participer à une expérience collective décevante, mais égalitaire, pouvait ouvrir le chemin d’une résignation partielle.

Curieusement le supermarché était presque vide. Je remplis mon caddie très vite dans un élan d’enthousiasme mélé de peur. ; le mot de « couvre-feu », sans raison précise, me traversa l’esprit. Certaines des caissières alignées derrière leurs caisses désertées écoutaient leurs transistors : la manifestation se poursuivait, on ne déplorait pour l’instant aucun incident. Cela viendrait plus tard, après la dispersion, me dis-je.

SATIRES – HORACE – (Traduction Danielle Carlès)

« quae, simul inuersum contristat Aquarius annum,
non usquam prorepit et illis utitur ante
quaesitis sapiens, cum te neque feruidus aestus
demoueat lucro neque hiems, ignis mare ferrum,
nil obstet tibi, dum ne sit te ditior alter.

Mais la fourmi, sitôt que le Verseau inverse le cours de l’année en apportant de l’ombre, ne va plus ramper nulle part et profite avec sagesse de ses provisions, alors que toi rien ne te détourne du profit, ni la chaleur brûlante, ni l’hiver, ni le feu, ni la mer, ni le fer, rien ne t’arrête tant qu’il en reste un autre plus riche que toi ! (Traduction Danielle Carlès)

QUEL PLAISIR PRENDSTU A ENTERRER DANS UN TROU CREUSE EN CACHETTE TREMBLANT DE PEUR UNE ENORME QUANTITE D OR ET D ARGENT -let(Traduction de Daniel Carlès de la phrase ci-dessous)

(Original de Horace)
quid iuuat inmensum te argenti pondus et auri
furtim defossa timidum deponere terra ? »

—-

Extrait  des « Satires »
de Horace

Traduction de Danielle Carles

Parcours de lecture

QUEL PLAISIR PRENDSTU A ENTERRER DANS UN TROU CREUSE EN CACHETTE TREMBLANT DE PEUR UNE ENORME QUANTITE D OR ET D ARGENT -s

En clair (sur Babelio)

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QUEL PLAISIR PRENDSTU A ENTERRER DANS UN TROU CREUSE EN CACHETTE TREMBLANT DE PEUR UNE ENORME QUANTITE D OR ET D ARGENT -txt

fonsbandusiae le site des traductions de Danielle Carlès

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– Mais la fourmi, sitôt que le Verseau inverse le cours de l’année en apportant de l’ombre, ne va plus ramper nulle part et profite avec sagesse de ses provisions, alors que toi rien ne te détourne du profit, ni la chaleur brûlante, ni l’hiver, ni le feu, ni la mer, ni le fer, rien ne t’arrête tant qu’il en reste un autre plus riche que toi !

– Quel plaisir prends-tu à enterrer dans un trou creusé en cachette, tremblant de peur, une énorme quantité d’or et d’argent ?
– Mais si on l’entamait, on le consommerait jusqu’au dernier petit sou !

– Ah oui ! Mais si tu n’en fais rien, qu’a-t-il de beau ce tas que tu as construit ?

L’ULTIME ALLIANCE – PIERRE BILLON – 10

  « – Vous semblez préoccupé, dit-il en lui lançant un coup d’œil oblique,
– C’est parce que je le suis ! Il n’est pas toujours aisé de côtoyer un personnage de l’envergure du Professeur d’Aquino.
– Je m’en suis aperçu ! Mais pourquoi dites-vous cela maintenant ?
– Parce que …

SA GRANDEUR D AME A COMMENCE A ME FAIRE PEUR PAS PLUS TARD QUE MAINTENANT-let

Extrait du roman « L’Ultime Alliance »
de Pierre Billon

Parcours de lecture

SA GRANDEUR D AME A COMMENCE A ME FAIRE PEUR PAS PLUS TARD QUE MAINTENANT-s

En clair (sur babelio)

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SA GRANDEUR D AME A COMMENCE A ME FAIRE PEUR PAS PLUS TARD QUE MAINTENANT-txt

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Jacques s’interrogeait sur la similitude du nom de Berthe Molinard avec celui de Bertha Moll, mais, étonné par le mutisme de M. Léopold, il se retient de le questionner.
– Vous semblez préoccupé, dit-il en lui lançant un coup d’œil oblique,
– C’est parce que je le suis ! Il n’est pas toujours aisé de cotoyer un personnage de l’envergure du Professeur d’Aquino.
– Je m’en suis aperçu ! Mais pourquoi dites-vous cela maintenant ?
– Parce que sa grandeur d’âme a commencé à me faire peur, pas plus tard que maintenant.

WALDEN OU LA VIE DANS LES BOIS – HENRI DAVID THOREAU – 01

LES UNS ONT DEMANDE CE QUE J AVAIS A MANGER SI JE NE ME SENTAIS PAS SOLITAIRE SI JE N AVAIS PAS PEUR

Extrait du recueil de contes «Walden ou La vie dans les bois »
de Henry David Thoreau

Parcours de lecture
LES UNS ONT DEMANDE CE QUE J AVAIS A MANGER SI JE NE ME SENTAIS PAS SOLITAIRE SI JE N AVAIS PAS PEUR-s

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Les uns ont demandé ce que j’avais à manger ; si je ne me sentais pas solitaire ; si je n’avais pas peur

FAHRENHEIT 451 – RAY BRADBURY – 1

VOUS SAVEZ JE N AI PAS DU TOUT PEUR DE VOUS

Extrait du roman « Fahrenheit 451 »
de Ray Bradbury

Parcours de lecture
VOUS SAVEZ JE N AI PAS DU TOUT PEUR DE VOUS-s

L’extrait sur babelio

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LES GRANDS CHEMINS – JEAN GIONO – 01

« Dans cette vallée qui se resserre, il fera nuit à six…

JE NE CRAINS PAS LA NUIT MAIS C EST L HEURE OU LES GENS ONT PEUR DE CEUX QUI PASSENT

Extrait du roman « Les Grands Chemins »
de Jean Giono

Solution

JE NE CRAINS PAS LA NUIT MAIS C EST L HEURE OU LES GENS ONT PEUR DE CEUX QUI PASSENT-s

En clair

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LE BONHEUR – FOU – JEAN GIONO – 06

DORIA EUT PEUR PENDANT DIX ANS DE CETTE PEUR QU'ON AUGMENTE TOUS LES JOURS PAR DES REFLEXIONS

Extrait du roman « Le bonheur fou »
de Jean Giono

Solution

DORIA EUT PEUR PENDANT DIX ANS DE CETTE PEUR QU'ON AUGMENTE TOUS LES JOURS PAR DES REFLEXIONS-s

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