Là où la vie patiente – Anna Jouy – [éditions Qazaq]

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si-elle-se-baisse-et-marche-let*

*
[Et si le ciel
était
en bas ?]

*

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« Là où la vie patiente »
aux éditions Qazaq
dans la collection « Ardoise »


Extrait de « Le gravier »

si-elle-se-baisse-et-marche-letex

(à cliquer pour le parcours de lecture)


Le livre est disponible en format numérique
(pdf ou epub)
ici 

Jan Doets présente l’oeuvre
sur son refuge des « Cosaques des frontières »
ici


Si elle se baisse et marche ainsi la tête presque sur ses souliers, elle voit des choses.

 


Là où la vie patiente – Anna Jouy – [éditions Qazaq]

*

*UNE CHUTE QUI GLOUSSE-let

*
[Ivresse de la chute
par degrés
niés]

*

*


« Là où la vie patiente »
ouvre une nouvelle collection
aux éditions Qazaq
(dont on devine (?) la déclinaison graphique
présente et future sur la couverture)
la collection « Ardoise »


Extrait de « Les escaliers »

UNE CHUTE QUI GLOUSSE-letx1

(à cliquer pour le parcours de lecture)

Proposition de lecture du texte « Les escaliers »


Le livre est disponible en format numérique
(pdf ou epub)
ici 

Jan Doets présente l’oeuvre
sur son refuge des « Cosaques des frontières »
ici


 

Là où la vie patiente – Anna Jouy – [nouvelle publication aux éditions Qazaq]

IL EST BON DE LAISSER-let

[Roman autobiographique

écriture singulière
et pourtant
présence multiple]


« Là où la vie patiente »
ouvre une nouvelle collection
aux éditions Qazaq
(dont les yeux attentifs auront vu la déclinaison graphique
présente et future sur la couverture)
la collection « Ardoise« 

IL EST BON DE LAISSER-lex1

(à cliquer pour le parcours de lecture)

Disponible en format numérique
(pdf ou epub)
ici 

Jan Doets présente l’oeuvre
sur son refuge des « Cosaques des frontières »
ici


Encore une fois, en rentrant du travail, je me surprends à parler toute seule. Je me fais penser à ces faneurs qui épandaient leur foin à la fourche. Ici, je brasse, j’ébroue, je secoue le silence. Je veux rendre la maison, écrasée sous le vide d’une journée, bavarde et vivante. Je le fais systématiquement. Peut-être qu’en parlant ainsi, j’essaie d’écarter l’épaisseur de l’absence qui s’accumule entre les pièces? Peut-être, est-ce aussi l’idée que malgré tout, quelques âmes encore traînent ici et qu’il est bon de laisser entendre aux fantômes que je suis de retour? Quand je rentre chez moi, après le travail, je n’existe plus pour personne. Alors, il me devient comme indispensable de me faire écho. Je parle et je jette l’ancre dans le quotidien d’un endroit qui est le témoin unique et muet de mon existence.
Ma vie est banale. J’ai peu d’estime pour elle et quand j’y réfléchis, j’ai le sentiment d’une longue plainte désagréable et que ma réalité est écœurante de riens et de petitesses. Me raconter ma journée, me houspiller ou me consoler, me venger ou me louer, ce sont les grandes vertus de cette parole qui s’échappe de moi sans contrôle. Peut-être que je crois ainsi donner à ma vie une consistance?

Là où la vie patiente – Anna Jouy – [bientôt aux éditions Qazaq]

Après plusieurs recueils de poésie (qui ont suivi « Strasbourg verticale« ), Anna Jouy publie à nouveau un roman (autobiographique) aux éditions Qazaq (de Jan Doets).

La date prévue pour cette sortie est … juste un peu avant la grande rentrée littéraire de septembre, le 26 août prochain.

On peut voir une présentation vidéo très poétique (on ne se refait pas !) sur le site des éditions Qazaq.

Anna a bien voulu m’autoriser à citer une phrase de son texte et m’a laissé la choisir en me procurant un extrait de son roman.

J AI TENTÉ LA MARE MYSTÉRIEUSE-lex2


Proposition de lecture pour l’extrait complet :

journal de l’aube 614 – Anna Jouy

[L’aube froide

détachée ?]

Anna Jouy donne
en ses Mots Sous l’Aube
« journal de l’aube 614 »

JE M ÉVEILLE UNE BANQUISE-letcr1-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


Le texte/poème chez Anna
accompagné


la substance du ciel entre, c’est froid
des langues transparentes me lèchent
et ce frisson de la nuit qui se retire râpeuse
sur le nu que l’on nait

la substance du ciel humide, matière d’eau sournoise
des lianes ici me ceinturent
je cherche le dénouement

mais cette eau sans nom ce gel qui s’apprête
prêt à mordre.

l’aube substance effondre les souterrains du rêve
– dessous, c’est mille morts-
déconstruites à la « morce » de glace
des galeries entières de quoi je suis trouée

je m’éveille
une banquise aux pieds nus

[Almanach] naissance des éditions Qazaq – … Anna Jouy

[Après, les recueils de nouvelles, puis de Poésie
Jan Doets ouvre les éditions Qazaq
au roman.]

Anna Jouy
« Strasbourg verticale« 

Vendredi 10 Juillet 2015

[L’oeil peut tout.]
ELLE ME REPÊCHA-letcr1-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


Proposition de lecture  du poème :


 

 


Autres publications de Anna Jouy aux éditions Qazaq

Pavane pour une infante défunte

Je et autres intimités – Les dits de solitude

Anna Jouy en ses « Mots sous l’aube« 


Daphné quitterait sa place et je ne saurais rien d’elle. Elle se vaporiserait dans cette antique cabine de la STC, sans que je ne puisse rien comprendre à ce qui me troublait tant.
J’étais à ce moment–là tout à fait cupide. Je savais que je tenais peut–être un maillon important de la chaîne de ma propre vie. C’est cette idée, absurde probablement, mais c’est elle tout de même, qui me tarabustait au–delà de mon coup de foudre. La question était celle–ci: Daphné avait–elle déjà traversé une de mes vies? Quand? Où? Comment? Plus que tout, je voulais le savoir. Plus que tout, je voulais comprendre, vérifier une hypothèse que je tenais pour vraie mais sans la moindre preuve. Et Daphné, que j’avais devant moi à ce moment–là, était la première personne que je croisais de toute mon existence et qui me donnait cette sensation de reconnaissance. Impression de déjà vécu plus justement.
Les stores baissés faisaient sur elle des stries fines. On l’aurait dit casquée. Et comme la lumière ne lui parvenait que de manière indirecte, cela lui donnait une douceur fardée et pastel qui la poudrait légèrement.
C’est elle qui prit la parole.
 
– Où allez–vous?
– Je me rends à Arc–en–Ciel. C’est là que je vais prendre possession de mon nouveau logement. Et vous?
– Je viens chez vous. Enfin, si cela ne vous dérange pas trop…, dit–elle sans pour autant donner l’impression qu’elle tenait à rester convenable.
 
Je fus abasourdi. Qui ne l’aurait pas été à ma place?
 
– Chez… moi? Et comment cela se fait–il?
– Il y a un « rat dans mon frigo ». Personne n’est venu le chercher. Je ne peux vivre avec lui. Alors je suis sortie. J’ai pensé: je rencontrerai quelqu’un. Je lui demanderai son avis… A votre avis, est–ce raisonnable de partager son domicile avec un rat?
– Non… Bien sûr que non, dis–je avec difficulté.
 
Mon coup de foudre sentait soudainement le pétard mouillé. Qu’elle ait eu ce genre de culot avait suffi à me rendre méfiant.
Elle me repêcha du coin de son œil rose.

 

[Almanach] naissance des éditions Qazaq – Poésie – … Anna Jouy

[ Jan Doets ouvre les éditions Qazaq
à la poésie.
Premier recueil de cette collection qui va prendre une grande importance.]

Anna Jouy
« Je et autres intimités – Les dits de solitude« 

Mercredi 30 Juin 2015

Second « Dit de solitude »

LES OMBRES DIVAGUENT-letcr3-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


Proposition de lecture  du poème :


[De l’autre partie du recueil]

Proposition de lecture du poème 32 de « Je et autres intimités »

 


Autres publications de Anna Jouy aux éditions Qazaq

Pavane pour une infante défunte

Les dits de solitude

Strasbourg Verticale

Anna Jouy en ses « Mots sous l’aube« 


périmètre essentiel
ne me touche pas!

à voix basse- ne me touche pas…

n’entre pas dans la chambre qui suppure
mon trouble fait foison de mains comme les coraux palpitent des écailles
reste hors de ma craie je souffre
de l’énorme barrage
des murs
des sources errantes sur le sol
qui n’ont plus qu’une aile à prendre
ne viens plus!
ne viens plus…
dans l’enceinte nerveuse

à voix basse- les ombres divaguent sous l’air

aucun pas ne sait plus les chasser

la nuit branle
j’ai mis mon rêve à la porte qui sécrète de l’encre
mes robes torchonnées retiennent encore un peu
la coulée à ras de lumière
ma solitude

il n’y a d’autre intention que d’étreindre une voix
de receler entre les doigts le son calme
ficelle d’ange
une idée de nœuds et d’épreuves
dans la trame intérieure

[Almanach] naissance des éditions Qazaq … Anna Jouy

[Quatrième des sextuplés
nés il y a un an et trois jours
l’aube des éditions Qazaq
issues du rêve de Jan Doets -]

[La mystérieuse enfant … et la non moins mystérieuse « sculpture »]

Anna Jouy
« Pavane pour une infante défunte« 

Vendredi 19 Juin 2015

(L’almanach fait du sur-place encore pendant 3 jours)

ELLE AVANCE ET VIENT-letcr1-exp-

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


Proposition de lecture  :


Autres publications de Anna Jouy aux éditions Qazaq

Je et autres intimités – Les dits de solitude

Strasbourg Verticale

Anna Jouy en ses « Mots sous l’aube« 


Il y a cette étrange sculpture dressée devant sa fenêtre comme une mesure de gros sel. Pourquoi cette blancheur lui fait–elle presque mal? La petite s’est relevée pour faire face à la vitre. Elle le fixe au–delà de sa propre image qu’elle doit photographier, reflet mélangé d’une enfant méconnaissable. Moment de contemplation, de secrète visite. Mais elle avance et vient coller son visage inquiet contre le verre. Elle scrute. Et quand elle l’aperçoit dans l’atelier, la regardant d’un sourire amusé, son rire est si sonore qu’il doit venir d’une autre dimension.

[Almanach] Anna Jouy …

[Le temps, les membres … le papillon ?]

Mercredi 18 Juin 2014
Anna Jouy donnait
dans Les Mots Sous l’Aube
« Retard« 

CHAQUE MATIN ALLUME-letcr1-exp

                               

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte, en son Après-Midi


Proposition de lecture  :


je ne serai jamais vive je ne l’ai jamais été. c’est pas maintenant que je peux m’y mettre, dit-elle ironique. c’est l’impossible. comme remettre un oeuf gobé dans sa coquille. le trou est décidément trop improbable.
j’ai dû naître en un seul coup, trop vite, jetée dans le fossé, par des chats sauvages qui s’attendaient peut-être à me bouffer tout de suite, entremets d’ombilic et de placenta avant les rats. j’ai ouvert la bouche et tout depuis défile. le train va grande vitesse, le rythme est saccades secousses, danse et trépidations.
j’ai les os pas faits. tout défile et je suis toujours à mes reptations en retard en retard en retard, de tous les souffles.
pas vive, larve ligotée. ce qui devait sortir exister reste coincé, sous la glotte, encoigné dans ses filets, la glu, le ciment. j’en ai plein les membres.
et l’épuisement de vivre dans ma nymphe sarcophage, chaque matin allume mes poings et ma tension extrême. écrire au poinçon, me perforer. peut-être et encore…

[Almanach] Anna Jouy …

[Images fortes, qui, telles les notes d’un piano, donnent leur vibration à ce qui devient, musique, tableau, ballet…]

Samedi 16 mai 2015, Anna Jouy donne en ses « mots sous l’aube »
journal de l’aube 410,
qu’accompagne une valse d’Evgeny Grinko

(extrait)

ECLATER COMME UN DRAP DANS-LETCR1-EXP

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte en son entier 


Proposition de

lecture

 Un autre doigt


Alors se joignent les doigts, les cils aussi, tout le corps épèle l’espérance
Craquements de phalanges toutes ces coudées d’os dans l’acte à venir
Ils s’assemblent, force des mots nus, la pensée travaille son silence, pétrin chaud d’amour ou de folie. Développer sa fougère
Reprendre aussitôt à la ligne des doigts, y retendre les suppliques
Jusqu’à ce qu’un peu d’air glisse et ventouse.
Éclater comme un drap dans le repli des langues