de grands fruits de verre pendent aux yeux… – Anna Jouy

[bien au-delà
du regard
ou des pleurs]

(cliquer pour agrandir)
DES MOUCHES Y VOLENT-letexx

(Lire)

[L’image est empruntée à Anna Jouy
qui depuis quelques temps illustre ces textes d’images de sa main]


 

L’extrait provient du texte « de grands fruits de verre pendent aux yeux… »
publié en les dans la section prosaïques

Le texte complet et son illustration originale

 


 

de grands fruits de verre
pendent aux yeux des femmes
l’amour est une carrière de feu et de sable
on y jette parfois ses amandes
qui crépitent, pauvres noyaux
laissant le parfum et l’huile
dissoudre la chambre et la pupille
elles penchent du côté des images
une vue sur le ciel, une autre sur la mer
une pleine louche d’ambre et d’esquilles
des mouches y volent comme des flammes

Que faut-il souhaiter à la jeunesse insouciante ?

 

[A en croire certains
« Il leur faudrait une bonne guerre ! »

Étrange souhait de ceux qui
aiment pourtant
le plus souvent
cette jeunesse,
en particulier celle des leurs.]

Il n’y a pas de bonne guerre
et ceux qui disent cela
notamment à destination de leurs enfants
se trompent tout simplement de souhait.

IL LEUR FAUDRAIT UN BON APRÈS-GUERRE-letex-

Souvent nos pensées s’accrochent ainsi
à des mots accrocheurs
dissimulant nos désirs vrais
et la route qui peut y mener.

(lire)


 


Il leur faudrait un bon après-guerre

Humilité … où commence-t-elle ?

[Il est des chemins de Damas
qui
lorsque votre monture ne vous y jette pas
trop durement à terre
vous ôtes à jamais
l’envie d’avoir la tête
au-dessus de celle des autres]

 

L HUMILITÉ EST LA RECONNAISSANCE-letexxxx


Le bateleur : « Ni vu, ni connu, j’t’embrouille »*                                                 (lire)

 

J’ai été à l’école de la simulation/dissimulation
Tu as été à l’école de la simulation/…
Il a été …

Et
nous avons appris plus tard
ou pas
à désapprendre l’imposture.

 

* ou la version supérieure de ce Bateleur : « la concentration sans l’effort »
donnée dans


L’humilité est la reconnaissance de notre part d’imposture

Religion de l’algorithme ? –

Les partisans de la théorie de l’évolution sont souvent gênés par
l’intitulé même de cette théorie
En effet si elle suppose que les modifications du vivant sont des adaptations permettant de survivre, voire de mieux vivre dans un environnement plus ou moins hostile
alors il n’y a pas d’évolution (mot qui suppose un plus absolu … ou même un but ?)

D’autres déclarations paradoxales de scientifiques sont du même genre
et peuvent même donner à penser l’existence d’un grand programmeur.

RIEN NE SE PASSE SANS QUE CE SOIT-letex-

(Phrase produite pour justifier l’enseignement précoce de la programmation à l’école
(au même rang que la langue maternelle ?)

C’est le hasard (et peut-être l’hésitation consubstantielle du vivant)
qui permettent d’envisager un monde (avec ou) sans dieu.


 

rien ne se passe sans que ce soit programmé quelque part

Désespoir – Marcel Camus

[le désespoir est un marais
 il immobilise l’esprit de l’homme
bien mieux qu’une prison]

 

Dans Combat du 25 novembre 1948 Albert Camus écrivait

C EST CELA QUE JE NE PUIS PARDONNER-letex-1

(Lire)


J’ai toujours pensé que si l’homme qui espérait dans la condition humaine était un fou, celui qui désespérait des événements était un lâche. La violence est à la fois inévitable et injustifiable, c’est cela que je ne puis pardonner à la société politique contemporaine : qu’elle soit une machine à désespérer les hommes.

RÉSONANCES – Parution chez Jacques Flamant Editions

Images et Textes
Un recueil dont les droits d’auteurs iront à l’association MOTS ET MERVEILLES
(Lutte contre l’illettrisme.)

 

A travers les portes qu’ouvrent 25 photographies (issues des collections de l’éditeur)
149 textes s’échappent en toutes directions.

CHEZ JACQUES FLAMAND-letex2

 

(Lire sans effort)


(La couverture originale)

Le recueil … ici

L’enfant et la Mère – Alexandre GROTHENDIECK

IL M ARRIVE ENCORE DE FAIRE DES POÈMES-letex1

[c’est ici le sous-titre
le titre original est
« promenade à travers une oeuvre. »
Il s’agit ici de l’oeuvre d’un géant
c’est à dire
d’un humain vrai]


La promenade se fait ici à travers
l’oeuvre (mathématiques) de Alexandre GROTHENDIECK
et pourtant, ici il est question de bien d’autre-chose !


« Quand j’étais gosse, j’aimais bien aller à l’école. On avait le même maître pour
nous enseigner à lire et à écrire, le calcul, le chant (il jouait d’un petit violon pour nous
accompagner), ou les hommes préhistoriques et la découverte du feu. Je ne me rappelle pas qu’on se soit jamais ennuyé à l’école, à ce moment.

Il y avait la magie des nombres, et celle des mots, des signes et des sons. Celle de la rime aussi, dans les chansons ou dans les petits
poèmes. Il semblait y avoir dans la rime un mystère au delà des mots. Il en a été ainsi,
jusqu’au jour où quelqu’un m’a expliqué qu’il y avait un “truc” tout simple ; que la rime,
c’est tout simplement quand on fait se terminer par la même syllabe deux mouvements
parlés consécutifs, qui du coup, comme par enchantement, deviennent des
vers. C’était une révélation ! A la maison, où je trouvais du répondant autour de moi, pendant des semaines et des mois, je m’amusais à faire des vers. A un moment, je ne parlais plus qu’en rimes. Ça m’a passé, heureusement.

Mais même aujourd’hui à l’occasion

IL M ARRIVE ENCORE DE FAIRE DES POÈMES-letex


La rime est un écho
la première résonance perceptible à l’enfant
qui le rendra sensible
si les vents lui sont favorables –
à d’autres résonances qui sont le propre du vivant.


Il m’arrive encore de faire des poèmes

mais sans plus guère aller chercher la rime, si elle ne vient d’elle-même.