L’ÉVIDENCE ABSURDE – RENÉ DAUMAL – DE QUELQUES SCULPTURES SAUVAGES – 2

[Le Grand Jeu renverse le regard
que l’on peut porter sur le masque africain.]

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Extrait du recueil d’essais
« L’Evidence absurde 1926-1934 – Essais et notes 1 »
de René Daumal

dans
« DE QUELQUES SCULPTURES DE SAUVAGES »

(On pourra rapprocher ce titre un tantinet provocateur
de la définition vue précédemment
de la « race cuivrée » et
de la civilisation « sauvage »

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Nous ne les montrons pas comme des oeuvres d’art, ni comme des joujoux, ni comme des grigris, ni comme des tire-sous, ni comme des attrape-nigauds; nous les montrons tout au plus comme des grands-pères. Vous croyez peut-être qu’ils sont beaux, les bonshommes, vous croyez peut-être qu’ils sont drôles, et qu’ils ont le génie et la fraîcheur de la jeunesse et le charme si particulier (tatsim!tatsim!) des « peuples-enfants », et bien au goût du jour, pas vrai, morveux de la cervelle, civilisés, mais regardez-les, ces bouts de bois, ils se foutent de vous.
Si vous saviez à combien de déluges d’eau, de vent, de feu ils ont survécu avec leur rire d’au-delà toutes les voûtes crâniennes et célestes, qui est de chaque instant, qui est de chaque battement de ta tempe, monsieur, rire au fil de rasoir au ras de l’artère gonflée de ton sale sang de fausse brute! Et leur âge, sans mémoire, cette éternité immédiate, ah! non, pas celle-là qui s’étend comme un caoutchouc abstrait plus loin que le fantôme Extrait de la publication de quelques sculptures sauvages demain, plus loin que le fantôme hier, pas ces fumisteries métaphysiques où l’occidental crétinisé croit avoir hérité de solides racines dans le sein de son Dieu le père l’absence on n’a pas fini de s’y tromper, il ne s’agit pas de consolations faciles (à quoi ? à soi) non, mais l’éternité du moindre mouvement grotesque ou tragique, épouvanté ou douloureux de la brute humaine que tu es, qu’il faut transformer avec la claire conscience d’être où tu es, et non pas où tu vas, ni d’où tu viens.

MARTINE CROS – Autoportrait à l’aimée – 2

Autoportrait à l'aimée - couverturePublié en numérique
aux éditions Qazaq 
(Isba des cosaques des frontières)
dans ce qui est à présent une « collection » poésie
« Autoportrait à l’aimée de Martine Cros »

L’oeuvre est disponible aux éditions Qazaq (Jan Doets)  ici

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Extrait du recueil de poésie
« Autoportrait de l’aimée»
de Martine Cros

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Présence silence dans le dehors gelé    Le calendrier de l’avent s’ouvre     La tiédeur de la pièce    Tout pour ne pas pénétrer ce qui berce      pas aller plus profond où le ventre se serre      qui ne se serre pas contre ta belle sibylle      Le mur de ta témérité fendille     La nuit sc’andante de désir         songe et se défait       Tu vois un feu de cheminée       quelques noix     un tapis de tzar rouge     et son corps si doré      Mais sur le parquet nu       ce n’est rien qu’une messe de nuit
 
  
Saura-t-elle si loin que tu lui es soumise      Esclave de chair vive crucifiée      Sacrifiée à jamais comme un animal doux sur la stèle assolée aux roches des secrets      Te souviens-tu l’abandon au silence des gestes, ces mots en soi qui savent les fêlures
 
  
Ton âme brûle vive au foyer de sa voix qui te lisait l’écrin des langues éclatantes    Elle résonne encore    la splendide pluie de mots     dans la nuit sans muselière

HYMNE DE L’UNIVERS – PIERRE TEILHARD DE CHARDIN – 3

[Il serait dommage que ces propos soient disqualifiés
parce que celui qui les tient semble être / est
un mystique.
Ecrire de temps en temps
maladroitement de l’autre main
rééquilibre l’être.]


« Le soleil vient d’illuminer, là-bas, la frange extrême du premier Orient.
Une fois de plus, ….
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Extrait de l’essai « Hymne de l’univers»
de Pierre Teilhard de Chardin

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Le soleil vient d’illuminer, là-bas, la frange extrême du premier Orient. Une fois de plus, sous la nappe mouvante de ses feux, la surface vivante de la Terre s’éveille, frémit, et recommence son effrayant labeur.
Je placerai sur ma patène, ô mon Dieu, la moisson attendue de ce nouvel effort. Je verserai dans mon calice la sève de tous les fruits qui seront aujourd’hui broyés.