Premier décembre 1947…

… jour de la naissance du poète et romancier Tahar Ben Jelloun.

Davantage connu pour le roman, « La nuit sacrée » qui lui valu le Goncourt en 1987 ou pour son best seller « L’enfant de sable » qui est pour partie, de la poésie en prose.

(…) un ruban large et multicolore se déploie  ; gonflé par le vent, il se fait oiseau transparent ; il danse sur la pointe ultime de l’horizon (…) Quand le vent n’est qu’une brise d’été, le ruban flotte au rythme régulier d’un cheval qui va à l’infini ; sur le cheval un cavalier avec un grand chapeau sur lequel une main a déposé des épis, des branches de laurier et des fleurs sauvages. Lorsqu’il s’arrête là-bas, là où l’on ne distingue plus le jour de la nuit, sur ces terres où les pierres ont été peintes par les enfants, où les murs servent de lit aux statues, là, dans l’immobilité et le silence, sous le seul regard des jeunes filles aimantes, il devient arbre qui veille la nuit. Le matin, les premiers

d’une statue aux bras chargés de feuillage et de fruits. Tout autour, un espace blanc et nu où toute chose venue d’ailleurs fond, devient sable, cristaux, petites pierres ciselées. En face de la statue du matin, un grand miroir déjà ancien  ; il ne renvoie pas l’image de la statue mais celle de l’arbre, car c’est un objet qui se souvient. Le temps est celui de cette nudité embrasée par la lumière. L’horloge est une mécanique sans âme  ; elle est arrêtée, altérée par la rouille et l’usure, par le temps, respiration des hommes.

La vocation de poète lui est née de l’expérience douloureuse du « tyranisme » et de ce qu’il est capable de produire pour étouffer la soif de liberté de la jeunesse (lire ici l’article de la revue des deux mondes)

Ce poème y fait écho

Il quitta sa famille
laissa pousser la barbe
et remplit sa solitude de pierres et de brume
Il arriva au désert
la tête enroulée dans un linceul
le sang versé
en terre occupée
Il n’était
ni héros ni martyr
il était
citoyen de la blessure

sine nomine 8 – Jean-Yves Fick

Au songe les sables-let

[Où l’on délivre
du sablier]

 


Jean-Yves Fick
donne poème (et ses ratures)
sur gammalphabets

au songe les sables-lex1

(cliquer pour le parcours de lecture)


Poème à lire en son entier ici :

sine nomine 8

JOURNAL DE LA BROUSSE ENDORMIE – Nocturne 1 – SERGE MARCEL ROCHE – 4



Journal de la brousse endormie - couvertureLes mots de Serge Marcel Roche
à propos de ses poèmes :

(Précédés dans l’oeuvre par une magnifique* introduction de Anna Jouy qui met en parallèle deux mondes visibles/invisibles.)

« Poèmes écrits dans la chambre, de nuit.
Lui à la table ne fait rien que chercher
la douceur trop souvent absente du cœur humain,
la cherche dans la forme enneigée de l’effraie,
le nid de l’oiseau-soleil,
le silence du bois,
le coq sur le toit,
les arbres des forêts
et la chair tremblante du vent sous le poids de la gloire.

Vient le jour,
son pendant à porter,
les pistes à départir,
les heures à remonter,
le prochain pas à faire
avec la terre battue du corps
sous le couvert des nuages. »

L’oeuvre est disponible (à ce jour gratuitement) aux éditions Qazaq (de Jan Doets)  ici

* au sens plein du terme


SURGIT UN DESIR DE SAVANE - letcr1-exp

                                                … au bord des forêts sombres »

  


(Si tu es novice
ici les liens entre les mots sont donnés
–  à cliquer – )

SURGIT UN DESIR DE SAVANE - letcr1-sr

Extrait du recueil de poèmes

 « Journal de la brousse endormie »
de

Serge Marcel Roche

« Nocturne 1 »

Itinéraire de lecture

SURGIT UN DESIR DE SAVANE - sr

En clair
(chez babelio)

SURGIT UN DESIR DE SAVANE - txt1r

 

Proposition de lecture :

 

 

Serge Marcel Roche en ses lieux virtuels : Chemin tournant



Le silence noir de l’insomnie
Aux tempes secrètes de la nuit
Un grillon dans la chambre
Et puis des voix lointaines sur la route
Rapportées par le vent
Reversées dans les mots
On a peine à les lire sous la lampe trop dure 
De la lune
Ils flottent entre les feuilles du mandarinier
Entre les clameurs de grenouilles
Semblables à certains cris d’oiseaux
Quand ils s’attroupent dans les arbres
Près des foulées

Surgit un désir de savane
De sable sous les pieds
D’horizon monotone
D’attente de la pluie
D’un giclement d’orage au bord des forêts sombres
Dont la fraîcheur lui parviendrait
Odorée de mangues et de lourdes goyaves
Mais il est seul sur le lit

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 29


UNE A UNE LES - letc1


—-

(Pour une lecture plus lente encore
à cliquer)

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Extrait du roman « Le grand Meaulnes » de Alain Fournier

Parcours de lecture

UNE A UNE LES - s

En clair sur babelio

*

UNE A UNE LES - txt0

Un extrait plus long qui contient cette citation

UNE A UNE LES - txt1

 


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Une à une, les voitures s’en allaient ; les roues grinçaient sur le sable de la grande allée.