17 Décembre 1948 …

… un poète est né ce jour qui porte le mot, de la plume et de la voix.

Les performances de Lucien Suel sont des parcelles de temps et d’espace habités et parcourus par une poésie qui sort des rails où se perdaient parfois son contact avec la/les Muse/s.

(réponse à la question : Oui … l’inscription dans la réalité bancaire … oui)

Poète, romancier, jardinier Lucien Suel a travaillé les mots de la même manière que certains travaillent la terre, en explorant toutes possibilités permettant de « mettre de l’ordre dans le chaos« 

Il est aussi le créateur de quelques « personnages »
tels que La limace à tête de chat

Ou encore Mauricette héroïne de son second roman « La patience de Mauricette » et que Lucien fait revivre de temps à autres sur son blog SILO

répondant en cela à la demande exprimée par exemple ici

Extrait du poème « Mauricette à Vélo » (Recueil « Je suis debout »)

Sur la route à la brune entre Haverskerque et Guarbecque.
Traverse des effilochures de brume respiration du marais.
Mains serrées autour des poignées de plastique bleu pétrole.
De la force des mollets le cerveau transmet aux pédales pédalier chaîne dents de la roue libre moyeu jante et pneu.
 
Le caoutchouc frottefrotte la molette crantée de la dynamo.
Shhuintronronnement mécaniquement produit d’énergie humaine.
Lumière jaune devant rouge petit point tremblotant derrière.
La selle de cuir dur enveloppée dans un torchon à carreaux noué sous les ressorts pour améliorer le confort du siège.
 
Au bord de la jupe genoux ronds se frôlent au-dessus du cadre.
Tout le mouvement des muscles jumeaux des mollets fabrique transportsécurité rendementefficacité déplacementlumière.

De chaque côté du vélo maisons fenêtres bleuies par la maladie de télévision incurable cancerahlzeimer d’enfance à mort.
Voitures stationnées jusqu’à l’aube prochaine se pelliculant fin voile de buée et de molécules chimiques carbone et plomb.
Vélo immobile c’est le macadam un tapis autour de la terre.
 
Debout sur les pédales cheveux soulevés par la brise à l’aube à la nuit tombante au soleil en route infiniment direction paricilà droit devantderrière en rond en ronde toutoujours rouleroute parfum de sueur odeur d’éther retour en route sans fin sur soi-même éternel là-bas à rebours sur la route erout al rus…




Dernièrement, Lucien Suel a publié un roman , un roman de poète.


et l’ensemble de ses 1000 -500 « Poèmes Express« 

JOURNAL DE LA BROUSSE ENDORMIE – Dans la chambre – SERGE MARCEL ROCHE –

[version au titre corrigé – Merci à Eric Schulthess
qui n’a visiblement pas une vie de lézard (sourire)²]


Journal de la brousse endormie - couverture

Serge Marcel Roche apprivoise nos esprits d’une phrase douce et puissante (à lire impérativement à haute voix) qui peu à peu nous fait pénétrer ce monde où il a choisi de vivre pour en partager les senteurs et les couleurs aussi vives que la flamme qu’on devine sans ses yeux.

À propos de ses poèmes* il dit :

(*Précédés dans l’oeuvre d’une introduction de Anna Jouy qui met en parallèle deux mondes visibles/invisibles.)

« Poèmes écrits dans la chambre, de nuit.
Lui à la table ne fait rien que chercher
la douceur trop souvent absente du cœur humain,
la cherche dans la forme enneigée de l’effraie,
le nid de l’oiseau-soleil,
le silence du bois,
le coq sur le toit,
les arbres des forêts
et la chair tremblante du vent sous le poids de la gloire.

Vient le jour,
son pendant à porter,
les pistes à départir,
les heures à remonter,
le prochain pas à faire
avec la terre battue du corps
sous le couvert des nuages. »

L’oeuvre est disponible (à ce jour gratuitement) aux éditions Qazaq (de Jan Doets)  ici


LE DÉCOR EST UNE MOUSTIQUAIRE - letcr1-exp
       

Extrait du recueil de poèmes

 « Journal de la brousse endormie »
de

Serge Marcel Roche

« La chambre »

Itinéraire de lecture

LE DÉCOR EST UNE MOUSTIQUAIRE - sr

En clair

LE DÉCOR EST UNE MOUSTIQUAIRE - txt0r

 Un extrait plus long
LE DÉCOR EST UNE MOUSTIQUAIRE - txt1r

Proposition de lecture de ce passage

Serge Marcel Roche en ses lieux virtuels : Chemin tournant



Dans la chambre, le décor est une moustiquaire. Lui, rêve de murs blancs, d’une case au bord de la rivière, d’une pile de livres à terre pour franchir le jour, passer d’une rive à l’autre dans l’esprit, revenir à la nuit, dormir à la frontière. Il cherche la forme de sa vie, pour n’avoir pas sans cesse à fuir l’inconcevable présent, l’impossible destin, le parti pris du monde qui lui fut imposé. La mise en terre de toute naissance.

ARS MAGNA – O. V. de L. MILOSZ – 05



TU TE SENS COMME - letc1





Pour une lecture plus lente

TU TE SENS COMME - let1

Extrait de l’oeuvre ARS MAGNA
(du recueil « Oeuvres complètes, tome 7 : Ars magna,
suivi de « Les Origines ibériques du peuple juif,
L’Apocalypse de Saint-Jean déchiffrée,
La Clef de l’apocalypse »)

de Oskar Wladislaw de Lubicz Milosz

Parcours de lecture

TU TE SENS COMME - s

L’extrait sur babelio

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En clair

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