VOUS VIVEZ DANS QUEL MONDE ? – CHRISTINE ZOTTELE -5 – « Après Rimbaud tu peux mourir »

Christine Zotelle explore les zones d’ombre du monde réel; celui ou nous vivons,
bien loin de … « plus belle la vie « … des autres.


Dans quel monde vous vivez - couverture« À la question « Dans quel monde vous vivez ? » je fais différentes réponses, selon les jours, selon mon humeur, selon la météo… Différentes réponses tout aussi vraies les unes que les autres. Je crois qu’il en va ainsi pour chacun d’entre nous : nous vivons tour à tour dans plusieurs mondes. Plus ou moins vivants.

Pour ma part, le monde du collège (…) me fait vivre et me permet de rejoindre d’autres mondes.

Le monde noir, blanc et silence des pages imprimées, par exemple. Depuis longtemps, depuis l’enfance, mon refuge et mon voyage. Dans le monde de la fiction, nous vivons plus intensément, plus fort, plus libres et tout fait sens. Libre à nous d’en sortir à notre gré.

Le monde où je vis s’écrit aussi. (…).

Bref, quelle était la question ? Dans quel monde vous vivez ? Je vis dans le vaste monde. Je vis dans un monde qui ne se pose pas de questions et ça me pose question. Je vis dans un monde de certitudes et je crois que ce n’est pas mon monde préféré. Je vis dans un monde noir, blanc – et cependant haut en couleurs – et silence.« 

Christine Zottele

disponible aux éditions QazaQ (de Jan Doets)  ici


[échapper aux soins
pour retrouver
la liberté.] 


JE MARCHE JE SENS L ODEUR - letcr1-exp

(grille simple
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JE MARCHE JE SENS L ODEUR - letcr1

Extrait du recueil de nouvelles
« Vous vivez dans quel monde ? » de Christine Zottele 

 « Après Rimbaud tu peux mourir »

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Itinéraire de lecture

JE MARCHE JE SENS L ODEUR - sr

En clair

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 Extrait plus long

JE MARCHE JE SENS L ODEUR - txt1r


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Sortir des murs. Quelle joie! Pourquoi ne l’ai–je pas fait plus tôt? Il suffit de pousser la porte, de franchir le seuil, de prendre un air détaché. Je suis détaché. Sans lien, libre et en marche. Bon, d’accord, j’ai eu de la chance. Si l’infirmier n’avait pas été distrait par je ne sais quoi, s’il n’avait pas oublié de donner quelques tours de clés aux portes qui m’enfermaient, jamais je n’aurais pu m’enfuir de cette prison–hôpital. J’ai saisi ma chance et j’ai commencé à marcher dans la campagne. Dire la joie en moi, je ne saurai. Dire cette odeur de menthe foulée à mes pieds, je ne saurai. Dire mon corps, retrouver le plaisir de bouger, je ne saurai. Je ne sais que commencer à vivre. Alors je marche et je vis. Je cours, je vole même. Il faut mettre le plus de distance possible entre ces murs et moi. Fini le cauchemar. Je ne suis pas bien malin, je le sais, mais vivant parmi les vivants, j’ai le droit de vivre. Je me fixe un but: aller en France, retrouver ma famille adoptive. Ce sont eux qui m’ont placé ici mais ils croyaient bien faire. Ils ne savaient pas qu’on nous traitait comme des chiens. Qu’on se livrait à des expériences sur nous. Une infirmière a expliqué un jour à un journaliste que c’étaient des psychotropes qu’on nous administrait. Je marche. Je sens l’odeur de l’herbe coupée. J’ai un peu faim. Un grand sourire dans mon ventre vide.

MARYSE HACHE – BALEINE PAYSAGE – 14

[Les objets ont-ils une âme ?]

UN VASE COMMUNIQUE  - letcr12

à cliquer

Extrait du recueil « Baleine Paysage »
de Maryse Hache

(Baleine paysage 14)

parcours de lecture

UN VASE COMMUNIQUE  - s

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UN VASE COMMUNIQUE  - txt0

à cliquer

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Maryse Hache sur Publie.net


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Un vase communique en silence infra-mince sur un meuble en odeur de cire.

SOMBRE DUCASSE – LUCIEN SUEL – 2

Lucien Suel considère Sombre ducasse comme son texte quasi-fondateur
Les éditions QazaQ le publient à nouveau en ces jours, augmentée d’une préface et d’une biographie et bibliographie détaillées et inédites.

LE CONFERENCIER DEVIDE SON DISCOURS - letcr1- s
( les points verts indiquent le passage d’un mot à l’autre)


(à cliquer)

LE CONFERENCIER DEVIDE SON DISCOURS - letcr1- exp



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Extrait de  « Sombre ducasse »
Poèmes de Lucien Suel 


Parcours de lecture

LE CONFERENCIER DEVIDE SON DISCOURS - sr
(à retourner en cliquant)

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Sur babelio

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En clair

LE CONFERENCIER DEVIDE SON DISCOURS - txt0r

Lucien Suel en son SILO

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les TAGS
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C’est ainsi qu’on passe dans l’histoire.
Toute la salle commence à murmurer.
Le conférencier dévide son discours dans une odeur de sueur de pieds et de cigarette blonde.

ARS MAGNA – O. V. de L. MILOSZ – 05



TU TE SENS COMME - letc1





Pour une lecture plus lente

TU TE SENS COMME - let1

Extrait de l’oeuvre ARS MAGNA
(du recueil « Oeuvres complètes, tome 7 : Ars magna,
suivi de « Les Origines ibériques du peuple juif,
L’Apocalypse de Saint-Jean déchiffrée,
La Clef de l’apocalypse »)

de Oskar Wladislaw de Lubicz Milosz

Parcours de lecture

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L’extrait sur babelio

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MONSIEUR M – ANH MAT – 13

L ODEUR DE LA MORT - letcr1

Pour une lecture plus lente

L ODEUR DE LA MORT - letr1

Extrait du roman* « Monsieur M »

de Anh Mat

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Parcours de lecture

L ODEUR DE LA MORT - s

L’extrait (sur babelio)

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En clair
L ODEUR DE LA MORT - txt0

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les TAGS
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Anh Mat chez publie.net

Lorsqu’il nous dit   « les nuits échouées »

* Entre le roman et le poème, l’enquête (tout interroge) et l’évocation d’une descente aux enfers d’un Ulysse écrasé sous la multitude de dieux anonymes et terriblement obstinés.


N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur – merci d’avance


l’odeur de la mort semble contagieuse. Seul un enfant ose s’approcher.

LE CHENIL – LAURENT MARGANTIN – 1 –

J AVAIS DECOUVERT LA VERITABLE ORIGINE DE L ODEUR QUE JE RETROUVAIS CHAQUE MATIN EN HAUT DE LA COLLINE-let

                                                                       —                            

Extrait du roman « Le chenil »
de Laurent Margantin

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Parcours de lecture

J AVAIS DECOUVERT LA VERITABLE ORIGINE DE L ODEUR QUE JE RETROUVAIS CHAQUE MATIN EN HAUT DE LA COLLINE-s

En clair sur babelio

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J AVAIS DECOUVERT LA VERITABLE ORIGINE DE L ODEUR QUE JE RETROUVAIS CHAQUE MATIN EN HAUT DE LA COLLINE-txt
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Lire le chapitre 1  du chenil (et les suivants) sur  oeuvre ouverte
(éditeur ouvert dont on peut voir les projets ici)



Odeur infecte de bêtes enfermées dans des cages à plusieurs dizaines pendant plusieurs jours, odeur infecte qui finissait par imprégner tous les vêtements, au point que la mère se plaignait de ma puanteur quand je rentrais le soir, tu pues m’avait-elle dit dès le premier soir en guise de salut (ce qui avait au moins l’avantage de remplacer les remarques désagréables qu’elle répétait en boucle depuis des années), odeur infecte qui, le premier jour, m’avait donné envie de gerber, et d’ailleurs j’avais gerbé en sortant du chenil le dernier jour de la première semaine, gerbé à cause de l’odeur qui m’était rentrée dans la gorge sans que je m’en rende compte et avait fini par me rendre malade, gerbé parce que, le dernier jour de la première semaine, j’avais découvert la véritable origine de l’odeur que je retrouvais chaque matin en haut de la colline, une fois sous les arbres.