« L’iris de Suse » – Jean Giono – 3

« C’est aller plus loin que la lune
mais qui le saura »

écrit Jean Giono dans sa présentation du titre.


Troisième  page,
Un autre personnage plus jeune
que Giono évoquera à deux reprises
– une première fois, avant le personnage de la citation précédente –
en son chant
que l’on devine joyeux

puis qui disparaîtra dans le flot du récit.


 

« Une jeune fille vint balayer le seuil ; elle chantonnait. []

P13 - LA JEUNE FILLE QUI CONTINUAIT-let


 

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… La jeune fille qui continuait à chantonner vint verser des pots de chambre sur le fumier. »

[Almanach] Daniel Bourrion …

[Des faits qui se rapprochent
alors même que le temps les éloigne de nous.]

Mardi 5 Juin 2012
Les éditions publie.net donnaient
Incipit de Daniel Bourrion

QUE LES ARBRES DESSUS OSENT-letcr2-exp

                               

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

L’extrait complet

Proposition de lecture :


ces hommes tombés sur les prés lourds autour, sur ces champs de bataille régulièrement recyclés par les pères, les fils, les frères, et que la glaise se hâtait de dévorer, eux tous une fois tombés, de ronger, de digérer, de se les conserver tout au fond d’elle pour qu’il n’en restât rien, pour que toute cette horreur puisse peut-être se voir un matin oubliée, pour que les arbres dessus osent revenir, grossir, se gorger des chairs dessous leur devenant fumier, les emplissant de sève, de sang peut-être, de chuchotements, de ceux que l’on croit deviner en marchant là, dans ces collines aux peaux à peine cicatrisées, à la douceur seulement revenue – poussant à la charrette, se chahutant, nous chahutant dans le bruissement des nuits sans lune durant lesquelles, assis au milieu des couloirs qui tranchent chacune de nos maisons en deux, sur ces chaises où d’autres soupirèrent bien avant nous, nous demeurons à attendre, face à nos portes ouvertes sur la grande soie de la nuit, qu’entrent ceux qui du passé peuvent venir, revenir, le temps d’une insomnie.