[Tout ici (y compris l’incertitude du parcours de lecture
est là
pour faire remonter des lieux où nous les tenons cachés, parfois enfermés,
ces germes de cauchemar qui nous habitent depuis que nous savons ne pas être
le monde. ]
(extrait « peur 117 »)

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur – merci d’avance
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Malone aperçut la pagode, formée de trois blocs superposés sur une base, chacun de proportions inférieures par rapport au précédent, avec des toits en saillie et des corniches tournées vers le ciel. La foule entrait et sortait constamment du restaurant de la pagode au rez-de-chaussée. D’autres fêtards occupaient les bancs sous les arbres.
Il n’était pas tout à fait 14 heures.
Il était à l’heure.
Des canards venus du lac se promenaient tranquillement parmi la foule. Il ne pouvait pas en dire autant. Il avait les nerfs à vif, le cerveau en ébullition comme celui de l’agent du ministère de la Justice qu’il avait été pendant douze années périlleuses. Son objectif avait été de prendre une retraite anticipée et de tourner le dos au danger en se transformant en paisible libraire danois, mais les deux dernières années avaient été tout sauf paisibles.
Réfléchis. Fais attention.
La voix électronique lui avait dit qu’une fois ici il serait contacté. Apparemment, les ravisseurs de Cassiopée savaient exactement à quoi il ressemblait.
« Monsieur Malone. »
Il se retourna.