Recherches N° 22,.Mai 1976 – Co-Ire

*

La question du 1 était un des thèmes les plus profonds abordés tant du côté des mathématiques que de la philosophie par l’école de Platon.*

Quel est le niveau où l’on trouve l’individualité et donc celui où commence le deux et la présence de l’Autre ?

Un élément de réponse concernant la mère et l’enfant (?)

L ENFANT SE NOURRIT À - letcr1-exp

(Les contestations sont les bien-venues)


« Il peut apparaître à l’observateur, écrit Winnicott, que l’enfant perçoit ce que la mère
offre réellement, mais ceci n’est pas l’entière vérité. L’enfant perçoit le sein seulement dans la mesure où un sein peut être créé là où il est à ce moment. Il n’y a pas d’échange entre la mère et l’enfant. Psychologiquement l’enfant se nourrit à un sein qui est une partie de lui-même et la mère allaite un enfant qui fait partie d’elle-même. En psychologie, l’idée d’un échange réciproque est basée sur l’illusion » (2). Ce texte remarquable fait apparaître deux choses : d’abord qu’entre la mère et l’enfant surgit un troisième terme, un intermédiaire ni objectif ni subjectif, ni vrai ni faux, mais signifiant (ayant .donc les caractères d’une valeur de langage) ; ensuite que le sujet n’intervient dans le signifiant que sous l’effet des images érotiques qui captent son désir, ces images captatrices étant ce que l’on nomme << objet partiel ». La participation essentielle à
l’existence de valeurs signifiantes, ne doit-elle pas nous faire souvenir que « le psychisme » selon Freud est discontinu comme le langage et peut être figuré spatialement comme l’indique l’expression « d’appareil psychique »

Enfants soldats … – aunryz

DEPUIS COMBIEN DE TEMPS L ÉCOLE - image2

(… Soldat en formation … de la guerre économique que se livrent les nations émergées, émergentes et, comme elles le peuvent, celles qui ont la tête dans l’eau.*)

DEPUIS COMBIEN DE TEMPS L ÉCOLE - letcr1-exp2

 

DEPUIS COMBIEN DE TEMPS L ÉCOLE - letcr1

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* Ce réservoir de pauvreté dans lequel nos « climatiseurs » (notre économie) puise l’air frais et rejette l’air chaud  


En perspective avec cet article

« De nos jours, un homme peut appartenir aux milieux dits cultivés, d’une part sans avoir aucune conception concernant la destinée humaine, d’autre part sans savoir, par exemple, que toutes les constellations ne sont pas visibles en toutes saisons. On croit couramment qu’un petit paysan d’aujourd’hui, élève de l’école primaire, en sait plus que Pythagore, parce qu’il répète docilement que la terre tourne autour du soleil. Mais en fait il ne regarde plus les étoiles. Ce soleil dont on lui parle en classe n’a pour lui aucun rapport avec celui qu’il voit. On l’arrache à l’univers qui l’entoure, comme on arrache les petits Polynésiens à leur passé en les forçant à répéter : « Nos ancêtres les Gaulois avaient les cheveux blonds. » »

Simone Weil, L’enracinement

Retrouvé dans « La phrase du jour » de L’AUTRE QUOTIDIEN


Depuis combien de temps l’école est-elle devenue le service civil des enfants ?

Rien qu’une ombre inventée – Lionel BOURG -1 – (Voix intermédiaires)

Publie.net édite, dans sa collection L’inadvertance dédié à la poésie contemporaine, un recueil qui se présente comme
« Une anthologie de poésie contemporaine choisie & composée par ses lecteurs,
sur une proposition de François Rannou »

C EST SI DIFFICILE J AI PEUR - letcr1-exp2

Ici, un court extrait d’un poème en vers de Lionel BOURG de l’anthologie de la poésie contemporaine
édité chez Publie.net  « Voix intermédiaire« 

(Le poème fait initialement partie du recueil « Rien qu’une ombre inventée »)

(ou à cliquer)
C EST SI DIFFICILE J AI PEUR - letcr1-exp


Parcours de lecture
C EST SI DIFFICILE J AI PEUR - s


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À ceux que le silence emporte I
  
J’aurais aimé je ne sais pas
peut-être la beauté des choses
sur un sentier à petits pas
avec vous l’étreindre or je n’ose 
 
par la main doucement vous prendre
l’un et l’autre au demeurant qu’ai-je
à vous dédier cette cendre
sans doute des mots cette neige 
 
c’est si difficile j’ai peur
de tout d’un rien pardonnez-moi
d’être cet enfant sur vos cœurs
qui ne sait cacher son émoi 
 
ce Verlaine stupide et vain
soudain rimant comme à seize ans
sa peine ou son moindre chagrin
riez mais riez donc passants 
 
haussez lentement les épaules
je ne puis taire en moi ce chant
qui m’assaille cette parole
obscure et sourde éperdument 
 
c’est idiot n’est-ce pas n’importe
je laisserai à tous les vents
battre du poème la porte
comme une voix qui va rêvant 
 
ô vous que le silence emporte

CAMPEMENTS – ANDRÉ DHÔTEL – 26

[La privation appelle
un supplément  d’être,
parfois : l’amitié]


L ENNUI DES ENFANTS DANS - letcr1

Extrait du roman « Campement »
de André Dhotel

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Parcours de lecture

L ENNUI DES ENFANTS DANS - s

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Un extrait plus long

L ENNUI DES ENFANTS DANS - txt1


Un livret dédié à l’oeuvre d’André Dhôtel
(28 extraits provenant de quatorze romans et nouvelles
à redécouvrir en mots liés)
Pour saluer Dhôtel- livret N°1- 12 aout 2015

(cliquer sur l’image pour lire le livret)


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Hélène ne faisait rien à l’école, parce qu’elle bavardait avec Marie, la fille du grand fermier de Saint-Pierre, Monsieur Laurent.
C’était avec la famille de ce fermier que Jeanne s’était liées d’amitié.
Un jour Hélène et Marie furent punies ensemble et enfermées dans la salle d’études.
La salle d’études était pleine d’été. L’ennui des enfants dans cette lumière devint de la tendresse et elles se promirent d’être des amies véritables. Il leur sembla aussi que ce premier serment était le commencement d’une grande aventure.

CAMPEMENTS – ANDRÉ DHÔTEL – 24

Un livret dédié à l’oeuvre d’André Dhôtel
(28 extraits provenant de quatorze romans et nouvelles
à redécouvrir en mots liés)
Pour saluer Dhôtel- livret N°1- 12 aout 2015

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 QUELQUE RENCONTRE SURNATURELLE - letcr1-s

(à cliquer)
QUELQUE RENCONTRE SURNATURELLE - letcr1-exp

L’image de fond est empruntée à
« Pavane pour une infante défunte« 
de Anna Jouy
(publié aux édition Qazaq)


Extrait du roman « Campement »
de André Dhotel

 —

Parcours de lecture

QUELQUE RENCONTRE SURNATURELLE - sr

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Un extrait plus long

QUELQUE RENCONTRE SURNATURELLE - txt1r


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Les aigremoines qui se dressent sur ces paysages sans haies sont pour le passant consolantes comme les arbres dans les régions plus fertiles, et les regards s’y arrêtent.
Là on pourrait faire quelque rencontre surnaturelle d’un enfant égaré sur la terre, pour avoir en errant, dépassé les limites de la mort. boire dans l’ornière, après la pluie, et dont un rayon de soleil oblique éclairait les yeux.

RENTREZ SANS MOI – CHRISTINE ZOTTELE – 8

Rentrez sans moi - couverture« À la mémoire de Lise Bonnafous* et de Nathalie Filippi* et à tou(te)s les immolé(e)s du silence… » Christine Zottele
L’oeuvre est disponible aux éditions Qazak (de Jan Doets)  ici

(* Liens ajoutés ici)

[Elle a réagi au mot « grandir »

Un peu triste si ce n’est que cela !]

C EST QUOI GRANDIR PRENDRE CONSCIENCE -letcr1-exp2

[Heureusement,
plus loin,
celle qui dit cela
se ravise,
nuance

malgré tout ce qui dans cette phrase
scelle son existence.]

                          

Extrait de « Rentrez sans moi » de Christine Zottele 

Brouillons et notes éparses
5 – Personnes et personnages

 —

Itinéraire de lecture

C EST QUOI GRANDIR PRENDRE CONSCIENCE -sr

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 Un extrait plus long
C EST QUOI GRANDIR PRENDRE CONSCIENCE - txt1r


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Nous lui avons tous dit qu’elle nous avait fait grandir. Elle a souri tristement – j’ai eu le sentiment que ce n’est pas ce qu’elle voulait entendre – et elle a demandé : Grandir ? C’est quoi grandir ? Prendre conscience qu’on ne réalisera pas forcément ses rêves d’enfant ? Et puis comme on se taisait, elle s’est reprise : Pardon, je dis n’importe quoi ! Bien sûr qu’on peut réaliser ses rêves. Tenez, je viens de retrouver un ancien élève. Il s’élève dans le ciel sur une échelle de tissu, comme dans le conte du haricot magique… il joue avec la pesanteur et l’apesanteur. Il tombe dans les bras du tissu, se livre à une fougueuse étreinte, s’enroule dans les draps, s’échappe, tombe quelques mètres plus bas, le tissu le rattrape sans cesse. C’était un élève dyslexique mais dans les airs il écrit un texte sans erreur.

LE PEDAGOGUE N’AIME PAS LES ENFANTS – HENRI ROORDA – 05

 ON DEVRAIT COMPRENDRE - letcr1-exp

Extrait de l’oeuvre  « Le Pédagogue n’aime pas les enfants »

de Henri Roorda

Parcours de lecture

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On devrait comprendre qu’il y a autre chose que l’école dans la vie de l’enfant.

LIGNE 1044 – CHRISTINE JEANNEY – 2

Christine Jeanney enveloppe le lecteur dans Couverture - ligne - 1044
cette spirale de l’écrit qu’est
« ligne 1044 »
(dans un de ses modes du lire)
___
Un ABCEDère (en fait ABCDEFaire)
qui se déroule au fur et à mesure du voyage proposé.

ça se passe au-dehors un peu
et
au dedans (beaucoup) de ce train
qui va droit devant lui
(du moins c’est ce que l’on en croit)
sur la ligne 1044

Pour les « déroutés »
ou ceux qui veulent refaire le voyage plus classiquement
un autre mode de « transport » est prévu
sur les rails rectilignes ou presque
de la ligne 1044

L’oeuvre est disponible (gratuitement à ce jour au format pdf) aux éditions QazaQ (de Jan Doets)  ici

 

Slow²Reading

ELLE AU COUDE PLIE DANS - letcr1

                    …les rayures et l’organisation des papiers classés organisés, à l’arrière du wagon.« 

—-

Extrait de
« LIGNE 1044 »
de Christine Jeanney

Extrait du préambule

Parcours de lecture

ELLE AU COUDE PLIE DANS - sr

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Christine Jeanney (chez publie.net)

son espace d’écriture sur la toile : Tentatives

* SlowReading : lecture aux lèvres, qui ralentit une pensée toujours pressée et galopante
** Slow²Reading : lecture lettre à lettre conformément à la « prière des mots »


Elle, au coude plié dans le parfum, papiers classés organisés, n’a pas d’enfants, pas le temps, les rayures et l’organisation des papiers classés organisés, à l’arrière du wagon.

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT – LOUIS-FERDINAND CÉLINE – 7 –

De quoi faut-il avoir le plus
peur ?



COMME ON CHANGE J ETAIS UN - letcr1

 

——

Pour une lecture plus lente

COMME ON CHANGE J ETAIS UN - let1



                                                                 

Extrait du roman « Voyage au bout de la nuit  »
de Louis-Ferdinand Céline

——

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combien n’aurais-je pas donné à ce moment-là pour être en prison au lieu d’être ici, moi crétin ! Pour avoir, par exemple, quand c’était si facile, prévoyant, volé quelque chose, quelque part, quand il en était temps encore. On ne pense à rien ! De la prison, on en sort vivant, pas de la guerre. Tout le reste, c’est des mots.
Si seulement j’avais encore eu le temps, mais je ne l’avais plus ! Il n’y avait plus rien à voler ! Comme il ferait bon dans une petite prison pépère, que je me disais, où les balles ne passent pas ! Ne passent jamais ! J’en connaissais une toute prête, au soleil, au chaud ! Dans un rêve, celle de Saint-Germain précisément, si proche de la forêt, je la connaissais bien, je passais souvent par là, autrefois. Comme on change ! J’étais un enfant alors, elle me faisait peur la prison. C’est que je ne connaissais pas encore les hommes. Je ne croirai plus jamais à ce qu’ils disent, à ce qu’ils pensent. C’est des hommes et d’eux seulement qu’il faut avoir peur, toujours.

MOSA – MARTINE CROS

MES ENFANTS MES AMOURS MES HEURES DILUVIENNES IL PLEUVRA LONGTEMPS- letrc11


                                              

Extrait de l’essai « MOSA»
de Martine Cros

Ecrit à la suite des événements récents qui ont ensanglanté Paris
et fait frémir d’effroi, de colère et suscité la compassion de toute la France
ainsi que de tous ceux qui aiment les valeurs qu’elle défend,
bien au-delà de ses frontières.

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MES ENFANTS MES AMOURS MES HEURES DILUVIENNES IL PLEUVRA LONGTEMPS- s

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Le poème en son entier
à lire sur
http://allerauxessentiels.over-blog.com/

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MOSA

mosaïque émotive en saillie sur ma peau
hérissée sans héros que vous-mêmes
partis parties dans la gueule kalachnikovéenne
mes enfants mes amours mes heures diluviennes
il pleuvra longtemps à la crue de cette chienne
soirée les bêtes se prenaient pour dieu et vous-mêmes
mes brebis comme biche sans vagues tapies
dans la fosse profonde arachnéenne