2 Aout 1934 …

Le général Hindenburg, président du Reich allemand meurt dans un petit village de 300 habitants

Il avait été croqué par un dessinateur du « Petit Journal », lors de la première phase de la guerre 1914-1918

hindeburg le moloch allemand

à peu près à l’époque évoquée par Louis Dumur dans « Les Défaitistes » 

Au plan archi-public de Nivelle répondit un plan ultrasecret de Hindenburg. Derrière la portion la plus exposée du front, qui était celle d’entre Somme et Oise, région aussi où la préparation anglo-française était le plus menaçante, on allait faire un vide immense et, par une savante retraite stratégique, ramener la défense sur une ligne plus courte de positions beaucoup plus fortes. Dès le milieu de février, cette retraite commençait à l’insu de l’ennemi trompé par des rideaux de troupes. Un mois plus tard, malgré les indications de plusieurs de ses généraux, Nivelle refusait encore d’y croire. Il lui paraissait invraisemblable que l’ennemi abandonnât du terrain sans combat, et il ne jugeait pas devoir changer quoi que ce fût à son plan. La retraite était cependant en pleine réalisation. L’Allemand brûlait tout, en se retirant, faisait sauter les maisons, les ponts, les écluses, défonçait les routes, cassait les voies ferrées, coupait les arbres, bouchait les puits, ne laissait rien derrière lui que des ruines et transformait la contrée en désert. Quand il fallut se rendre à l’évidence, l’heure d’agir était passée. Au lieu de profiter de la périlleuse manoeuvre allemande pour l’entraver de toute manière, y jeter le désordre, la disloquer, la changer en déroute, on avait laissé Hindenburg opérer sans accroc son mouvement et, libre de ses coudées, réaliser, lui, son plan, qu’après un instant de surprise irritée l’Allemagne tout entière s’accordait maintenant à qualifier de génial.

A propos de la guerre de 1870 que la France a perdu à Metz* alors même qu’elle était en meilleure position que les forces allemandes, Hindenburg a pu écrire :

JE CROIS ENCORE AUJOURD’ HUI QUE LA FRANCE A EU UNE DÉFAILLANCE DANS SA RÉSISTANCE , CAUSE EN GRANDE PARTIE DE CET ÉCHEC .-02-08-2023-99-hindenburg-

(solution)

*Cet épisode peu glorieux est du au général Bazaine, qui s’est rendu après s’être retranché dans la ville de Metz. 
En souvenir de sa conduite peu glorieuse, à Saint Cyr, on nomme le bazaine le « gérant du mess »