15 Octobre 1950 …

… L’hebdomadaire « Radar » (« le tour du monde en 150 images ») consacre un article au sultan du Maroc Mohamed V.

Tous les membres de la famille royale sont évoqués, et notamment, en fin d’article sa fille, la princesse Lalla Aïcha qui pourrait devenir, selon la plume du journal, l’Atatürk (féminin) du Maroc.

(extrait)

La grande fierté de Sidi Mohamed Ben Youssef est sa fille ainée, âgée de 19 ans.
C’est sur elle qu’il se repose pour déclencher le mouvement d’émancipation de la femme musulmane.
Celle-ci a déjà lancé un slogan qui germe peu à peu dans les patios où les femmes rêvent, sans le dire, de sortir sans voile et de n’être plus une esclave.
« La musulmane doit s’instruire et participer à toutes les activité de la vie » a proclamé la princesse Lalla Aïcha.
La jeune fille a reçu une éducation très moderne au lycée. Elle parle couramment l’anglais et le français. Elle conduit sa voiture, s’habille selon le dernier cri de la mode parisienne et se passe de chaperon. Il n’est plus question pour elle, désormais, de se voiler !
Le 12 Mars 1947, jour de l’inauguration d’une école de fillettes musulmanes, la princesse a déclaré :
« Pour qu’aucune fraction du peuple ne soit privée du …

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… la femme musulmane…« 
C’est la première brèche dans le Coran. Les femmes du Maroc peuvent déjà librement disposer de leurs biens.
Les Françaises n’en sont pas encore là ! Dans quelques années, elles disposeront de leur personne et voteront.

Dans un petit encart, sont évoqués LES PROBLEMES DU NATIONALISME MAROCAIN

Ce court paragraphe est clôt par une déclaration encourageante :

Ces problèmes forment …

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… le président Auriol.

Ceci, quelque temps avant que la France destitue, remplace et exile le sultan Mohamed V., trop favorable au courant prônant l’indépendance de son pays et la suppression du régime du « protectorat« . Exil qui a beaucoup influé sur les projets de sa fille.