6 Septembre 1901 …

… Un journal satirique (le premier, au monde, à être à la fois illustré et quotidien) publie un dessin et l’assortit d’un conseil d’une mère à sa fille, à propos de la tenue vestimentaire des « jeunes filles« .

Conseil auquel l’actualité de la rentrée scolaire ajoute un codicille.

(cliquer sur l’image pour lire plus facilement)


Ce même jour, dans cette publication, on pouvait lire dans la rubrique d’une neutralité incontestable à savoir : « CHOSES ET AUTRES« 

Un anticlérical farouche nous fait remarquer qu’il serait peut-être urgent de laïciser le répertoire de l’Opéra.

Depuis la Muette (1828), l’Opéra a commencé à chanter des prières conformes au rite catholique. Il s’est fait comme ermite comme un vieux diable.
À partir de cette date, qui est l’aurore du romantisme musical, sa scène a été envahie par des moines de toutes les couleurs.
Son magasin de décors s’est empli de toiles représentant l’architecture dévote de tous les temps et de tous les pays :
Un cimetière de couvent et une cathédrale pour « 
Robert-le-Diable » ;
Le porche de la basilique de Constance, et une chaudière à faire cuire les hérétiques, pour « 
La juive » ;
L’extérieur de la chapelle du Pré-aux-Clercs, pour les « 
Huguenots« ;
Deux cloitres pour la Favorite ;
Un intérieur d’église pour Faust;
Etc. , etc.

Puis, comptez que presque tous les livrets concluent au triomphe du catholicisme.

Il est vrai que dans celui des Huguenots, la victoire est tellement brutale, qu’il en peu ressortir cette morale que c’est le vaincu qui a raison. 

Et pourquoi Sigurd et Salammbô ont-ils ainsi disparu de l’affiche, alors que le monde musical les admire et que le public est prêt à leur faire un chaleureux accueil ?


[Rien de nouveau sous le soleil]