23 Aout 1873 …

… au théâtre des Variétés (de Paris) est jouée la première de la comédie « Toto chez Tata » avec Céline Chaumont dans le rôle du jeune Toto.

Un échantillon de la critique du « Grelot du 31 aout  : 
« Ah! madame Céline Chaumont, quelle admirable actrice vous êtes ! A vous seule, vous valez dix personnages. Votre monologue est plus qu’une pièce, c’est un feu d’artifice, un bouquet de fusées où l’esprit éclate. M. Baron, rôle du pion, est bien amusant; mais, comme dirait Charles Leroy, que diable peut-il donc avoir dans le nez?

Dans le même article un avis sur les auteurs :

« Madame attend Monsieur, et les Sonnettes étaient deux tours de force ; Toto chez Tata est un …

…siamois du succès, orfèvres littéraires inimitables, passés maîtres dans l’art de charmer un public idolâtre. Enfin, voilà une pièce, une vraie pièce !

Bravo, Meilhac ! bravo, Halévy ! nous en recauserons le jour de la trois centième représentation. »« 

Extrait de la pièce (monologue de Toto)

Aux arrêts ! ils m’ont fourré aux arrêts… parce qu’hier, dimanche, je suis allé chez une cocotte! Eh bien, oui, j’y suis allé, j’en conviens, je m’en vante; mais pourquoi y suis-je allé?… on ne le sait pas; si on le savait, au lieu de me mettre aux arrêts, on m’aurait décerné un prix,… un prix spécial,… le prix mérité par l’élève qui a séché les larmes de sa correspondante…

Voilà pourquoi j’y suis allé, chez cette cocotte, c’est pour sécher les larmes de… du tout pour… Ah! Dieu! (En faisant la moue.) D’abord, moi, ces femmes-là, je ne les aime pas, je ne les aime pas du tout… Je ne sais pas si je changerai d’avis plus tard,… mais pour le moment… (Toto, tout en parlant, va et vient dans le cachot, refait le noeud de sa cravate, reboutonne son gilet.) Ah! quand on a, comme moi, été élevé sur les genoux et pas des femmes du monde, quand surtout on a le bonheur d’avoir pour correspondante la marquise de Château-Lansac… (Avec orgueil.) C’est elle! c’est à elle et à son mari que papa m’a confié quand il a été nommé préfet… Il a été nommé préfet, papa,… il n’y a pas longtemps,… il y a quelques mois… Le jour où il a été obligé de partir pour sa préfecture, il a demandé au marquis et à la marquise de vouloir bien se charger de moi… Le marquis m’a donné une petite tape sur la joue, la marquise m’a attiré vers elle et m’a embrassé. Ah ! qu’elle sentait bon!… (Changeant de ton.) Et il a été convenu que ce serait chez eux que je sortirais tous les dimanches !

Comme j’étais content! C’était moi qui avais la correspondante la plus gentille, la plus à la mode, la plus lancée… Il y avait des émeutes au parloir les jours où elle venait, et, quand elle traversait la première cour pour aller parler au proviseur, toutes les parties de balle s’arrêtaient… Les grands remettaient vite leur tunique,… ils accouraient, formaient la haie et la regardaient passer… Elle aussi, les regardait, et alors, ils piquaient des soleils, oh! mais la des soleils ! Ils devenaient rouges jusqu’aux oreilles… 


En marge de ces évènements festifs deux ans, jours pour jours, auparavant: (d’après l’almanach Hachette de 1921)

Après deux mois de siège contre la Commune, l’armée de Versailles force « Le Point Du Jour »

Il semblerait que la prise de ce point clé, ait eu lieu en réalité au mois de mai.
D’après L’armée de Versailles rédigé par le Général Mac-Mahon