18 Septembre 1898 …

… La calotte (dont le titre donne le ton) salue dans « L’affaire Dreyfus » la reconnaissance de l’innocence du Capitaine Dreyfus.

En réalité, malgré l’intervention retentissante de Zola, on est loin du terme. Si loin que, un an plus tard, dans un second procès, Dreyfus sera déclaré coupable… (voir ici pour plus d’information)

Extrait de l’article de la calotte (avec le dessin figurant en première page dont la légende est « QUAND MÊME !)


« Malgré toutes les manœuvres militaro-cléricales, la vérité est apparue à tous. L’état-major intangible qu’il était criminel de soupçonner, est un repaire de faussaire.
Boisdeffre* ! est parti à la première algarade laissant ses sous-ordres de débrouiller enjeux, Henry** s’est coupé la gorge, du Paty de Clam*** est mis en non activité, Gonse branle au manche et Esterhazy – le véritable traître – s’est évanoui.

On est bien obligé, à cette heure, de reconnaître que cette affaire Dreyfus est une épouvantable machination

Nous pouvions …

… et cafardières, mais aujourd’hui que la vérité éclate à tous les yeux, nous sommes tranquilles. »

*Général qui a construit de fausse preuves
** Idem
*** Lui au contraire avait conseillé, après analyse graphologique, d’abandonner les poursuites contre Dreyfus.

(Cliquer ici pour lire la grille plus facilement)


La Calotte avait tort d’être tranquille.
Le capitaine Dreyfus ne sera acquitté que 6 ans plus tard.
Pendant ces 6 années le camp de ceux qui soutiennent cette accusation ne démord pas.
L’action Française dans son almanach de 1910, rappelle un fait dont elle est fière : et qui s’est déroulé lors du procès de  Louis Grégori (qui a blessé Dreyfus en tirant au pistolet sur lui, le jour de l’enterrement de Zola – 4juin 1908)

« Pendant la première audience du procès Grégori, le président de Vallès ayant dit que la Cour de Cassation s’était «prononcée d’une façon définitive et irréfragable » sur l’innocence prétendue de Dreyfus, André Gaucher l’interrompt : « La Cour a fait un faux… Elle a violé l’article 445 ». Amené devant la cour André Gaucher maintient ses paroles, et le président, dans son désarroi, se borne à le faire expulser. »

On peut aussi lire à la ligne suivante :

11 septembre. — L’acquittement de Grégori par le jury parisien est salué par l’Action française et par tous les patriotes comme l’annulation de l’arrêt monstrueux rendu en faveur de Dreyfus.