Le 20 Janvier 1925 …

… nait un moine poète qui fonda une communauté trappiste avec le dessein d’apprendre aux paysans et pêcheurs à peindre et à écrire de la poésie (dans l’esprit de la « théologie de la libération« ).

Ernesto Cardenal eut bien d’autres projets et motifs d’engagement voire même de combat, qui lui valurent d’être sanctionné par les autorités ecclésiastiques et notamment le pape Jean Paul II.
Il ne put célébrer à nouveau la messe qu’à la fin de sa vie, le pape François levant l’interdiction qui lui avait été imposée un an avant sa mort.

On peut comprendre le petit poème qui suit comme un acte d’humilité envers un Dieu qu’il n’a jamais cessé de servir à sa manière, c’est à dire en révolutionnaire usant de tous les moyens possibles – dans le respect de sa religion, dont celui qui lui a valu d’être sanctionné – dont les responsabilités politiques, pour atteindre les objectifs de la théologie de la libération (notamment le développement de la solidarité des peuples)

J’ai distribué des feuilles clandestines,
crié

       … passe devant chez toi
et ton seul regard me fait trembler.

Sur l’image, le pape Jean-Paul II refuse de tendre sa main à Ernesto Cardenal

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Au-delà du prêtre, du moine, du révolutionnaire, du ministre de la culture, il y a le poète. Celui qui fut, à plusieurs reprises, pressenti pour le prix Nobel de littérature, celui que l’on met volontiers au même rang que le Nobélisé Pablo Neruda et qui fut le chantre d’une poésie narrative qui privilégie l’anecdote.

« Ces têtes que tu vois sur la Bête sont
     des dictateurs.
et ses cornes sont des chefs révolutionnaires qui ne sont
     pas encore des dictateurs
mais le seront plus tard »
*

* Dans Apocalypse 1965