15 Septembre 1906 …

… Une des innombrables publication destinées à amuser, voir à faire rire, avec ou sans éclat, la population française disposant de 35 Centimes, évoquait en sa neuvième page, la difficulté de former le petit personnel de maison.


– Et puis tu ne dois pas me dire Vous, tu ne dois jamais me parler qu’à la troisième personne.
Sais-tu ce que c’est que …

est parti.


Moins drôle (pour peu que tu aies ri) :

Madame La Comtesse de Genlis a écrit Le « La Bruyère des domestiques, précédé de considérations sur l’état de domesticité en général »

Ici un court extrait qui donne le ton

DE L’IMPERTINENCE.

Une politesse banale adoucit et déguise l’impertinence des gens du monde; mais dans les dernières classes, l’impertinence est toujours visible et grossière; elle saute aux yeux, elle se montre dans les gestes, dans le maintien et dans la physionomie.

Babet en est la preuve; elle est la bonne (c’est-à-dire la gouvernante) d’un vieux garçon; Babet a le regard effronté, les manières et le maintien brusques; elle marche pesamment parce qu’elle est fort grasse, mais d’un air arrogant et dédaigneux; quand elle est de mauvaise humeur, ce qui lui arrive souvent, elle est brutale avec les personnes qui viennent voir son maître; quand elle est dans ses jours de gaîté, elle rit aux éclats de la manière la plus glapissante; en quelque disposition qu’elle puisse être, elle jette les portes avec fracas au lieu de les conduire et de les fermer doucement.
Elle …

Quand, du ton le plus calme, il la reprend de ses éternels oublis, loin d’en faire des excuses et d’en paraître fâchée, elle secoue la tête, et témoigne son mécontentement par la brusquerie de son air et de son geste; et toujours elle invente des raisons absurdes qui ne peuvent réfuter des faits positifs. Il y a quatre ans que cela dure : pourquoi ne la renvoie-t-on pas? C’est qu’elle fait d’excellent bouillon, de bonnes tisanes, du bon chocolat, et que son maître est infirme et vieux.

Terminons sur ce dernier « trait » :

Il y a des domestiques qui paraissent avoir mille défauts et qui n’en ont qu’un
ils sont seulement lâches et paresseux.