11 Aout 1863 …

Par un traité signé avec le roi du Cambodge, la France devient le protecteur de son pays.

Ce premier traité définit des règles très équilibrées entre la France et le Cambodge

Par exemple : 

Article 5.

Les sujets français jouiront dans toute l’étendue du royaume du Cambodge d’une pleine et entière liberté pour leurs personnes et leurs propriétés. Ils pourront circuler, posséder et s’établir librement dans toutes les possessions et dépendances de ce royaume, lorsqu’ils en auront informé un grand Mandarin cambodgien qui leur livrera un permis.

Article 6.

Les sujets cambodgiens jouiront dans toute l’étendu de l’Empire français d’une pleine et entière liberté pour leurs personnes et leurs propriétés. Ils pourront circuler, posséder et s’établir librement dans toutes les possessions et dépendances de cet Empire, lorsqu’ils en auront informé un officier français compétent  qui leur délivra un permis.

Une second traité dix années plus tard modifie quelque peu la donne

Convention entre la France et le Cambodge, le 17 juin 1884, pour régler les rapports respectifs des deux pays.

Extrait :

Article premier.

S.M. le Roi du Cambodge accepte toutes les réformes administratives, judiciaires et commerciales auxquelles le gouvernement de la République française jugera, à l’avenir, utile de procéder pour faciliter l’accomplissement de son protectorat.

Article 2.

S.M. le Roi du Cambodge continuera, comme dans le passé, à gouverner ses États et à diriger leur administration, sauf les restrictions qui résultent de la présence convention.

Article 3.

Les fonctionnaires cambodgiens continueront, sous le contrôle des autorités françaises, à administrer les provinces, sauf en ce qui

(phrase en clair)

et en général les services qui exigent une direction unique ou l’emploi d’ingénieurs ou d’agents européens.
*L’image est celle du couronnement du demi-frère de Norodom, lequel avait signé le premier traité, demi-frère qui favorisera le protectorat et sera choisi par la France pour assurer la succession sur le trône du royaume du Cambodge.

Article 4.

Des Résidents ou Résidents adjoints, nommés par le gouvernement français et préposés au maintien de l’ordre public et au contrôle des autorités locales, seront placés dans les chefs-lieux de province et dans tous les points où leur présence sera jugée nécessaire. Ils seront sous les ordres du résident chargé, aux termes de l’article 2 du traité de 1863, d’assurer, sous la haute autorité du Gouverneur de la Cochinchine, l’exercice régulier du protectorat, et qui prendra le titre de Résident général.


Extrait de « Le Cambodge – Le royaume actuel, de Etienne Aymonier (Directeur de l’école coloniale)

Des statues, emportées …

(phrase en clair)

… sur leur figure.