29 Octobre 1935 …

… Paris-Dakar, titre de la presse du Sénégal, donne

après la photo des obsèques d’une fillette assassinée, celle du congrès du parti Radical, celle du discours d’un général régent de la Grèce préparant un plébiscite aux résultats frauduleux, celle de l’exposition annuelle de chrysanthèmes à Paris,
celle plus paisible et bucolique de la transhumance des moutons.

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La photo suivante de cette série très éclectique nous donne à voir l’ancêtre (près d’un siècle avant) d’un véhicule moderne, dont une partie des parisiens raffolent, alors que l’autre la détestent majoritairement.
La conductrice, et peut-être même en grande partie, conceptrice de cette trottinette motorisée est la célèbre aviatrice Amelia Earhart, qui a été la première femme à traverser l’Atlantique, ainsi que la première à faire cette traversée en solitaire.

LA PATINETTE D’AMELIA EARHART
Amélia

ville.

La première traversée d’Amélia ne fut pas aussi glorieuse que les dictionnaires le laissent paraître et elle-même en fut très déçue :

Et le 17 juin 1928, Amelia Earhart, à bord du Friendship que pilotait Bill Stultz aidé du mécanicien Lon Gordon s’élançait de la baie des Trépassés à Terre-Neuve pour, aller atterrir de justesse — l’essence étant épuisée —; à Burry Port dans le pays de Galles.
La première femme qui ait traversé l’Atlantique en avion avait du se contenter du simple rôle de passagère.
On lui avait refusé les leviers de commande.
Une fois de plus les hommes avaient fait tout le travail et Amelia Earhart n’avait partagé avec eux que les seuls risques de mort qui planent aujourd’hui encore sur des expéditions de ce genre.
La mort ? A lire « Plaisir des Ailes » ! il semble que ce soit là une question bien secondaire et presque insignifiante.
Dans la pompe des réceptions officielles à Londres et du retour triomphal à New-York, l’héroïne contenait mal son dépit.
Elle avait une revanche à prendre : celle de la femme. Non, Amelia Earhart ne pouvait accepter de rester sur ce rôle de simple colis qu’on lui avait fait jouer.

Victoire incomplète ? Peut-être. En tous les cas, la gloire était venue. Et avec la gloire les lucratives situations, les propositions d’Hollywood et les hommages masculins, autant de facteurs que l’on pouvait faire concourir, avec un peu de persévérance, à la réalisation de l’ambitieux projet : être la première femme qui traverserait seule à bord d’un avion, le redoutable Océan.

Amélia Earhart pris sa revanche quatre années plus tard, lors de sa traversée en solitaire de l’Atlantique qui se termina, après quelques incidents qui auraient pu lui coûter la vie (glace qui alourdissait l’appareil, feu dans une tuyère …) à Londonderry par un atterrissage « sur une longue prairie en pente«