Le 20 Décembre 1905 …

… décède un homme de lettres,

Moins connu pour ses poèmes que pour ses articles dans le Figaro.

Si l’on trouve des traces de Amédée Pigeon dans la vie littéraire française, ce n’est qu’à propos de son roman « Une Femme jalouse » qui figura dans la dernière sélection (30 auteurs et oeuvres) du « Prix des méconnus« .
(L’illustration plus bas le montre assez isolé de ses « collègues », il n’est pas vraiment avec eux.
Seule la mise en flou des autres le fait exister un peu.
l’original -)
On peut cependant trouver quelques uns de ses poèmes dans le troisième volumes de la publication « le Parnasse contemporain« 

Celui-ci est un sonnet - pour un amour passé - il ne nous surprend guère …  quoique, le dernier vers…

Ce matin, triste et seul, quand j’ai rouvert mon livre,  
Il était plein de fleurs et de plumes d’oiseaux,
Rappelez-vous nos jeux parmi les grands roseaux
Et le temps où deux mots de vous me faisait vivre.

Près de l’étang fleuri vous me laissiez vous

… les foins dont la senteur enivre.

Loin de vous, dans les bois, j’allais aussi m’asseoir,
Commençant des sonnets que j’achevais le soir,
Pensant à des baisers comme on pense à des crimes.

Hélas ! tout mon bonheur est parti par lambeaux ;
Je n’aime plus ces vers que je trouvais si beaux,
N’ayant plus vos grands yeux où je cherchais mes rimes.

(Pour lire plus rapidement la grille de lettre, cliquer ici)