7 aout 1834 …

… décède  Joseph Marie Jacquard inventeur du principe du métier à tisser comportant un système mécanique programmable avec cartes perforées et responsable de la mise au point de celui-ci, avec l’aide du menuisier Jean-Antoine Breton.

Jacquard à la vue de l’invention de Vaucanson (dont il découvrit par hasard un exemplaire détruit)

eut l’idée de la création qui l’a rendue célèbre.

Comme beaucoup d’inventeurs (la plupart), celle-ci ne l’enrichit pas vraiment, comme on peut l’apprendre dans un des récits de sa vie (il y en eut de nombreux … souvent très différents*)

*Notamment ce scénario pour un film de GAUMONT 

Extrait du récit donné en 1931 par Gaston Bonnefon (1931)
(en lien la version complète)

C’est alors que l’inventeur se trouva pour la première fois en face des débris de la machine à tisser de Vaucanson. Le grand mécanicien avait abandonné son métier aussitôt après les premiers essais ; on avait monté et démonté bien des fois cette machine de tissage sans pouvoir la faire fonctionner, et quand Jacquard la découvrit, elle gisait dans un coin de grenier, et ses pièces étaient éparpillées çà et là. Cette découverte fut pour lui un trait de lumière ; après trente ans de recherches après avoir inventé sa  » tireuse de lacs  » qui ne le satisfaisait pas complètement, Jacquard, à la vue de l’ébauche de Vaucanson, venait de concevoir la véritable machine à tisser. Ce moment fut pour l’inventeur le plus beau de sa vie. Il oublia ses luttes infructueuses, sa poursuite de l’insaisissable idée, il oublia cinquante ans de souffrances, de chagrins et de misères ; désormais, il était sûr de son succès. Il fit sans hésiter l’abandon de toutes ses recherches, et ne songea plus qu’à perfectionner et à introduire dans la pratique la manœuvre combinée du cylindre et des aiguilles, imaginée par Vaucanson.

Jacquard vivait heureux au Conservatoire des Arts et métiers, entouré de l’estime des savants ; mais sa ville natale le réclamait. Avant de partir, il puisa aux Gobelins des données pour l’établissement des ateliers de charité dont on voulait lui confier la direction. Il avait proposé la fabrication des tapis de laine, dont les opérations nombreuses pouvaient être exécutées par des mains novices et grossières. Jacquard revint à Lyon en 1804, et fut installé à l’hospice de l’Antiquaille, où moyennant le logement et la nourriture pour lui et sa femme, il dut prendre la direction des ateliers organisés dans cet établissement. Il accepta néanmoins cette offre médiocre, 

Le grand mécanicien s’occupait donc de son humble enseignement industriel, tout en appropriant et en améliorant la machine de Vaucanson. A cette époque fut rendu le décret impérial, daté de Berlin, le 27 octobre 1806, qui autorisait l’administration municipale de Lyon à accorder à Jacquard une pension de 3000 francs, dont la moitié était réversible sur la tête de Claudine Boichon, son épouse.

En échange, Jacquard cédait à la ville toutes ses machines et toutes ses inventions ; il s’obligeait à consacrer tout son temps et tous ses travaux au service de la ville, et à la faire jouir de tout perfectionnement à ses précédentes inventions.

Pour une pension de 3000 francs !

On assure que Napoléon en signant le décret dit : – en voilà un qui se contente de peu !

Pour ce prix dérisoire, la ville de Lyon devenait la propriétaire absolue du génie de Jacquard. L’inventeur devait se partager entre les ateliers de l’hospice de l’Antiquaille et les établissements communaux.

Condamné ainsi à servir deux maîtres, il mécontenterait forcément l’un ou l’autre.

6 Aout 1870 …

Il a été dit que, grâce au sacrifice, à la bataille de Reichshoffen, de deux charges de divisions de cavalerie lourde, toutes deux décimées à l’approche des lignes allemandes, l’armée française (du général Patrice de Mac Mahon) parvient à se replier.
Ce qui n’empêchera pas quelques mois plus tard la défaite de la France et conduira à la chute de Napoléon III qui par ses maladresses fut en grande partie responsable de ce désastre pour son pays (il était également Suisse)

De cette défaite, mais en rapport avec des actes de bravoure, la culture populaire en a fait une chanson à boire, présente il n’y a pas si longtemps encore, dans les banquets, sous forme d’un jeu, parfois même avec des charges fictives de chaises.

On sait depuis, …

(Solution)

…par la propagande, notamment pour la reprise de l’Alsace.

Le récit qui en est fait par les quelques survivants est terrible :

Sous une grêle de projectiles de tout calibre, dont pas un ne semble manquer son but, écrasée par tous ces feux croisés et combinés, cette cavalerie de fer, si terrible en tant de rencontres, fond comme la cire dans la flamme.

Ses escadrons se réduisent à un bien petit nombre d’hommes, impassibles au milieu de cette tempête et de cet embrasement, n’ayant que les sinistres aspects de la mort sous les yeux, et qui, non contents de se maîtriser eux-mêmes, maîtrisent encore leurs chevaux affolés, dont l’instinct se révolte pour échapper à un pareil carnage.

Ce fut une affreuse mêlée, pleine de lugubres détails, dans laquelle le génie de la destruction parut se jouer en mille raffinements étranges aux dépens de la vie humaine, et satisfaire ses bizarres caprices par d’horribles blessures et de non moins horribles mutilations.

Au plus fort de l’engagement, parmi ces membres et ces chairs volant en lambeaux, sur lesquels la mitraille semblait ne pouvoir assouvir sa rage, on vit un cavalier, …

(Solution)

… sur le champ de bataille, sabre en main, et faisant encore du bras le geste de charger et de frapper l’ennemi. Tant était surexcitée et tendue par l’effort de la lutte, cette âme guerrière, qui s’était retirée de ce corps en lui laissant le simulacre de l’action et sans y effacer l’énergique et virile empreinte dont l’avait marqué l’attitude du combat !

Quelques-uns des témoins de cet épisode y demêlèrent plus tard le sens d’un fatal symbole: ils virent dans ce cavalier sans tête, errant à l’aventure, sous une pluie de fer et de feu, l’image même de cette héroïque et noble France qui bientôt, au milieu des plus effroyables périls, devait se trouver sans conseil, sans chef et sans guide, privée de toute autorité régulière par le lâche attentut d’une insurrection perverse.

5 Aout 1794 …

Pierre-André Coffinhal, responsable de l’exécution du père de la chimie moderne, (Antoine Laurent) Lavoisier, est présenté à son tour au bourreau et à sa compagne « la machine à Guillotin* »

*Conçue par le docteur Antoine Louis


Extrait de « Lavoisier » par Lucien et Désiré Leroux

Le Tribunal révolutionnaire siégeait dans l’ancienne Grande Chambre du Palais de Justice qui avait reçu ‘le nom de Salle de la Liberté. C’était une pièce très vaste, bien éclairée ; sur les murs, un papier moucheté, deux tableaux encadrés d’emblèmes au pochoir : sur l’un était imprimée la nouvelle Constitution, sur -l’autre la Déclaration des Droits de l’homme. Des consoles de plâtre soutenaient trois bustes bien en vue : Marat, Lepelletier, Brutus.

Au-dessous du Brutus, devant une table, le président : Pierre-André Coffinhal.

« C’était un homme de trente et un ans, robuste et grand comme un Hercule, avec des yeux noirs, d’épais sourcils, un teint jaune et une voix retentissante… Il avait été médecin, avocat, saute-ruisseau, orateur de clubs, commissaire du district de Saint-Louis-en-Ile, puis commissaire national près le tribunal du deuxième arrondissement : c’est là que la Convention avait été le chercher… »

A l’ouverture de l’audience, Coffinhal procéda à l’interrogatoire qui dura une heure et demie. Puis la séance fut suspendue quelques instants… A la reprise, le greffier donna lecture de l’acte d’accusation qui n’apportait rien de nouveau.

Lieudon posa une question qui ne fut pas comprise des accusés. Puis le président interpella Sanlot, Delaage et Saint-Amand, et comme le malentendu persistait toujours, il interrompit violemment ce dernier et signifia aux accusés de répondre par oui et par non. Le tribunal, décidé à « juger » sans désemparer, ne permit pas à ceux-ci d’entrer dans des détails qui leur feraient gagner du temps. Toute défense personnelle ou collective étant interdite, les financiers comprenaient qu’aucun d’entre eux n’échapperait à la mort.  :

 Lieudon prononça son réquisitoire. Utilisant la phraséologie pompeuse et vide de l’époque, il rappela et  démontra les différents genres d’exaction et de concussion et conclut « que la mesure des crimes de ces vampires était au comble, qu’ils réclamaient vengeance, que l’immoralité de ces êtres était gravée dans l’opinion publique, et qu’ils étaient les auteurs de tous les maux qui. pendant quelque temps, avaient affligé la France. »

Quand les avocats eurent terminé, le médecin Hallé, du Bureau de consultation des Arts et Métiers, fit passer sous les yeux du tribunal un rapport qu’il avait rédigé au nom du Bureau, et où il énumérait les services que Lavoisier avait rendus à la patrie et à la science. C’est à peine si on en prit connaissance,

et c’est peut-être même à ce moment que Coffinhal intervint, … 

05-08-1794-IL PRONONÇA CES PAROLES TRISTEMENT CÉLÈBRES . LA RÉPUBLIQUE N’ A PAS BESOIN DE SAVANTS . LA JUSTICE DOIT SUIVRE SON COURS--TXT

(Solution)

La condamnation n’était pas douteuse. Le président, en résumant les débats, essaya de lui donner une apparence de légalité. Le Tribunal révolutionnaire ne pouvait pas condamner pour des crimes de concussions commis avant la Révolution. Il fallait trouver autre chose. Mais Coffinhal n’était pas embarrassé. L’ancien clerc d’un procureur au Châtelet donna aux questions posées au jury la forme suivante :

« A-t-il existé un complot contre le peuple français, … pillant et volant par tous les moyens possibles le peuple et le Trésor national, pour enlever à la nation des sommes immenses et nécessaires à la guerre contre les despotes soulevés contre la République et les fournir à ces derniers? »

Le jury, à l’unanimité, déclara  les accusés coupables…

Coffinhal prononçait alors le jugement :

« La déclaration du jury portant qu’il est constant qu’il a existé un complot contre le peuple français* tendant à favoriser, de tous les moyens possibles, le succès des ennemis de la France…

« Que Clément Delaage, Danger-Bàgneux, Paùlze, Lavoisier (suivent les noms des autres fermiers généraux) sont tous convaincus d’être auteurs ou complices de ce complot.

« Le tribunal, après avoir entendu l’accusateur public sur l’application de la loi, condamne les susnommés à la peine de mort, conformément à l’article 4

Note. — Des élèves ou des confrères de Lavoisier étaient au pouvoir, et pendant cinq mois, de frimaire à floréal, aucun d’eux n’était intervenu en faveur du grand chimiste. Monge, l’ami de Robespierre, Hassenfratz, un des membres les plus actifs du club des Jacobins, Guyton de Morveau, Fourcroy étaient restés silencieux…


Pierre-André Coffinhal sera guillotiné à son tour trois mois seulement après Lavoisier.

4 aout 1914

Ils ont fusillé Alexis Samain, président du Souvenir Français …(?)

Le 3 aout 1914 l’Allemagne déclarait la guerre à la France et le lendemain, adressait un ultimatum à la Belgique.

Ce même jour, Le Matin, journal créé,  à l’initiative de Samuel S. Chamberlain et James Gordon Bennett junior, représentants d’un groupe de financiers principalement américains, dénonçait le meurtre évoqué en titre. Information reprise quasiment à l’identique par l’Action Française. 

Sur le site du Souvenir Français, on peut lire :
04-08-1914-fausse nouvelle du matin-


Dans son numéro du jour, l’Humanité, avant l’évocation des actions bellicistes de l’Allemagne, la mort et les obsèques de Jean Jaurès.
04-08-1914-obsèques de Jean Jaurès - source BNF

source : bnf

04-08-1914-l'humanité - pour les obsèques de Jaurès-01

(Solution)

04-08-1914-l'humanité - pour les obsèques de Jaurès-02


Deux autres articles de ce journal :

04-08-1914-l'humanité - un allemand

04-08-1914-l'humanité - les pacifistes

3 Aout 1829 …

On donne au Théâtre Italien la première représentation du Guillaume Tell de Rossini.


Extrait de la scène 5 :

ARNOLD
Et comment venger nos affronts?

GUILLAUME
Tout pouvoir injuste est fragile.

ARNOLD
Contre des maîtres étrangers
Quels sont nos appuis?

GUILLAUME
Les dangers;
Il n’en est qu’un pour nous, pour eux il en est mille.


Le lendemain on pouvait lire dans le Figaro

Qu’arrive-t-il aujourd’hui ? Le génie du grand maître fait un pas sur lui-même il se dépouille des ornements frivoles qui ont excité l’enthousiasme de ses folâtres admirateurs la haine et le mépris de ses détracteurs surannés. Le voilà qui se remet bravement en campagne et qui vous offre une partition toute neuve dans laquelle la musique est partout la fidèle expression de la parole, dans laquelle des chants suaves, quelquefois énergiques, mais toujours simples et naturels, sont soutenus par une instrumentation élégante et facile, disposée avec clarté et sagesse.

Oh pour le coup voilà qui mettra les deux partis d’accord. Le maestro a coupé le nœud gordien, la difficulté est tranchée les fioritures resteront au genre léger, la simplicité sera maintenue au drame, et tout le monde sera content. 

La partition de Guillaume Tell abonde en beautés de premier ordre…
L’ouverture commence …

solution

______________________________________________________________________________________

On peut trouver dans cet article une des raisons pour laquelle l’opéra joué initialement (donc à cette première) en quatre actes, a ensuite été réduit à trois.

Nous avons- peut-être tort de précipiter ainsi notre jugement sur le troisième et surtout sur le quatrième acte car notre attention n’était plus suffisante et s’il faut le dire les nerfs auditifs de l’assemblée nous semblaient comme les nôtres dans un état de prostration complète.

Quatre heures de musique sont au-dessus de nos forces. Il faut absolument retrancher quelque chose. Quoi ? Ce que l’on voudra pourvu qu’on retranche. Le ballet par exemple est- bien long et il n’a rien de fort original. Le pas d’Albert et de Mlle Noblet est bien dansé. Le pas de trois de M<« ™ Taglioni Montessu et Paul fait ressortir favorablement le talent ‘des danseurs la charmante tyrolienne qui l’accompagne peut réclamer sa bonne part du succès qu’il a obtenu. Pourquoi d’ailleurs contraindre ce pauvre Paul et sa sémillante soeur à danser les mains dans la manulic du gilet? ils ue ressemblent pas mal à des papillons englués.


Entre la légende et l’histoire, sur Wikipedia

2 Aout 1934 …

Le général Hindenburg, président du Reich allemand meurt dans un petit village de 300 habitants

Il avait été croqué par un dessinateur du « Petit Journal », lors de la première phase de la guerre 1914-1918

hindeburg le moloch allemand

à peu près à l’époque évoquée par Louis Dumur dans « Les Défaitistes » 

Au plan archi-public de Nivelle répondit un plan ultrasecret de Hindenburg. Derrière la portion la plus exposée du front, qui était celle d’entre Somme et Oise, région aussi où la préparation anglo-française était le plus menaçante, on allait faire un vide immense et, par une savante retraite stratégique, ramener la défense sur une ligne plus courte de positions beaucoup plus fortes. Dès le milieu de février, cette retraite commençait à l’insu de l’ennemi trompé par des rideaux de troupes. Un mois plus tard, malgré les indications de plusieurs de ses généraux, Nivelle refusait encore d’y croire. Il lui paraissait invraisemblable que l’ennemi abandonnât du terrain sans combat, et il ne jugeait pas devoir changer quoi que ce fût à son plan. La retraite était cependant en pleine réalisation. L’Allemand brûlait tout, en se retirant, faisait sauter les maisons, les ponts, les écluses, défonçait les routes, cassait les voies ferrées, coupait les arbres, bouchait les puits, ne laissait rien derrière lui que des ruines et transformait la contrée en désert. Quand il fallut se rendre à l’évidence, l’heure d’agir était passée. Au lieu de profiter de la périlleuse manoeuvre allemande pour l’entraver de toute manière, y jeter le désordre, la disloquer, la changer en déroute, on avait laissé Hindenburg opérer sans accroc son mouvement et, libre de ses coudées, réaliser, lui, son plan, qu’après un instant de surprise irritée l’Allemagne tout entière s’accordait maintenant à qualifier de génial.

A propos de la guerre de 1870 que la France a perdu à Metz* alors même qu’elle était en meilleure position que les forces allemandes, Hindenburg a pu écrire :

JE CROIS ENCORE AUJOURD’ HUI QUE LA FRANCE A EU UNE DÉFAILLANCE DANS SA RÉSISTANCE , CAUSE EN GRANDE PARTIE DE CET ÉCHEC .-02-08-2023-99-hindenburg-

(solution)

*Cet épisode peu glorieux est du au général Bazaine, qui s’est rendu après s’être retranché dans la ville de Metz. 
En souvenir de sa conduite peu glorieuse, à Saint Cyr, on nomme le bazaine le « gérant du mess »

[Almanach] les éditions Qazaq – … Jean-Claude Goiri

*

PARLER DE TOUT DE TOUT-let*

[publié rétroactivement pour cause d’absences … multiples]

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[Nouveau recueil de poésie
aux éditions Qazaq]

Jean-Claude Goiri
donne

« Ce qui berce ce qui bruisse« 

Lundi 24 Aout 2015

[intention
qui conte]
PARLER DE TOUT DE TOUT-letx

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


La présentation du recueil par Anna Jouy et Jan Doets
sur le site « des cosaques des frontières » :

Ce qui berce ce qui bruisse


Jean-Claude Goiri en ses internet :
http://www.jeanclaudegoiri.com/
http://www.fepemos.com/


Proposition de lecture du poème


J’avais décidé de vous parler de tout, des êtres, des choses, des placards et du vent, de tout ce qui fait que l’on fait des enfants, juste vous parler de la totalité du monde, et des monstres cachés sous les lits des enfants, de tout ce qui fait que l’on devient parent ce jour où les nôtres s’en vont tout à fait, j’avais décidé de vous parler de tout ça, du mouvement de la terre, des fleuves et des bras, des montres cachées sous le lit des parents, rien que pour vous dire qu’on en a plein la bouche de ces mots si simples que l’on dit en s’aimant de jour et de nuit rien que pour donner les pleins pouvoirs aux sens, pour se déshabiller de nos pensées réflexives, pour oublier un temps nos savoirs, nos cultures, j’avais décidé de vous parler de tout, de tout ce qui navigue entre moi et vos yeux, juste pour vous dire que quand nos langues s’emmêlent il n’y a plus rien qui ne compte à mes yeux.

[Almanach] naissance des éditions Qazaq – … Claude Meunier

JE VOYAGEA DEBOUT JE-let

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[publié rétroactivement pour cause d’absences … multiples]

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[Nouveau recueil de poésie
aux éditions Qazaq]

Claude Meunier
donne
« Promenoèmes« 

Lundi 24 Aout 2015

[transport…d’aisance]
JE VOYAGEA DEBOUT JE-lex1

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


La présentation du recueil par Jan Doets sur le site « des cosaques des frontières » :

Claude Meunier et la météo sentimentale – Éditions QazaQ, la rentrée 2015


Claude Meunier en ses « éditions du balai« 


Proposition de lecture du poème


je voyagea

moi aussi je voyagea
je connûmes les escalators
les ascensors
les pyramides les grand-voiles les parapets
(ainsi la Chine où il fait
bon arriver à poil, à ce qu’il parait)
les malles les départs les tramwets
les voluptés les arrachements les gares
je voyagea
debout
je voyagea
assis
chargé bagagé harnaché
d’élégantes roulettes à valises
je voyagea
à l’aise je voyagea
facile.
C’est à la portée de n’importe quel bada.

[Almanach] naissance des éditions Qazaq – … Zakane

[Nouveau recueil de poésie
aux éditions Qazaq]

Zakane
donne
« L’heure heureuse« 

Samedi 18 Juillet 2015

[L’oeil peut tout.]
J AI BESOIN DE VOS CHAIRS-letcr1-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


La présentation du recueil par Jan Doets sur le site « des cosaques des frontières »
L’heure heureuse : l’auteur Zakane a rejoint Éditions QazaQ – et des autres bonnes nouvelles


Les mots de Zakane


Proposition de lecture


je fume
mon café fume
et je vous regarde

il y a de la beauté en vous
sous la couche des peurs

je connais vos désirs
je suis passé
moi aussi
par cette transe
cette envie folle
de vous voir nu(e)s

vous voir
même sous votre peau
voir vos ruisseaux et vos torrents
votre fleuve de sang

j’ai décelé parfois
l’émoi et le sourire
le partage fugace
de cet écrin ouvert

l’espace d’un coup d’ailes

mais votre ombre
toujours

ce fantôme
qui porte un nom
un avatar
et qui jette des mots
des orthographes qui semblent réunir
mais qui n’y parviennent pas

ce fantôme
qui colle des photos
des images troublantes
oubliées
aussitôt qu’elles sont vues

j’ai connu cette vitesse lente
attente fébrile
de l’acquiescement

le compte n’y est pas
j’ai besoin de vos chairs
j’ai besoin
dans ma main
de soupeser la terre
détresser les cheveux
et puis manger les fleurs

je retourne au soleil
au silence du vent
et aux chants des oiseaux