15 Aout 1806 …

La première pierre de l’Arc de Triomphe (de Napoléon) de l’Etoile est posée.

Après avoir été proche de l’abandon, notamment, lors de la restauration, trente ans après la pose de cette première pierre, le monument fut inauguré le 29 juillet 1836, quinze années après la mort de Napoléon premier.

De vivant de Napoléon Bonaparte, un simulacre du monument, en bois et toiles, fut dressé, à l’occasion de son mariage avec Marie-Louise d’Autriche. Celui-ci fut construit en un temps record « Grâce à ces mesures énergiques, sinon sociales« 

« Charpentiers ! Le conseiller d’État, préfet de Police, est indigné de votre conduite. Vous avez abusé des bontés du gouvernement. Vous avez exigé 18 francs par jour et plusieurs d’entre vous ont osé dire qu’ils demanderaient 24 francs. Il est temps qu’un tel abus cesse. Vous n’aurez plus que 4 franc par jour. Le conseiller d’État, préfet de Police, vous met tous en réquisition. Il vous est défendu …

(Texte en clair)

 …travailler à Paris ».


Pour la petite histoire plus complète de cette aventure architecturale


Ce simulacre, fut orné de bas reliefs à la gloire de l’Empereur, qui ne furent pas reproduit par la suite sur l’Arc de triomphe en dur.
On en comprend la raison et les voyant et en lisant les inscriptions qui en donnent, à la manière des journalistes de notre époque, ce qu’il faut y lire, et ce qu’il faut en comprendre de louanges mérités, concernant l’homme qui a creusé durablement la pyramide des âges de la France du côté des hommes en âge de faire la guerre (ainsi que de celui des chevaux et des ânes).

« L’empereur assis, la main appuyée sur sa redoutable épée, est couronné par la Victoire. Sa majesté pardonne avec aux ennemis qu’il a vaincus. Ceux-ci sont figurés par des soldats qui viennent déposer les armes à ses pieds. On aperçoit entre ce groupe et sa majesté, un trophée d’armes de toute espèce, et dans le lointain un camp couvert de tentes. Ces attributs rappellent la vie active et guerrière de l’empereur.
On pourrait rapporter ici plusieurs traits de modération de sa majesté au sein même de ses plus brillantes victoires. On pourrait citer également plusieurs traits de sa clémence*; mais c’est à l’histoire qu’il appartient de les consacrer, et d’ailleurs, dans ces jours de fête et d’allégresse, on ne doit offrir à la mémoire rien de ce qui peut rappeler les souvenirs de guerre. »

« L’empereur, revêtu des habits impériaux et place sur son trône, indique de la main les tables où sont inscrits le code civil et le code criminel. Près de là sont groupés tous les attributs de la justice.

Pénétrés de reconnaissance pour un si grand bienfait qui assure le bonheur et la tranquillité des générations présentes et futures, des citoyens de tout âge et de toute condition se prosternent devant le héros législateur, et lui adressent des actions de grâces. L’innocence, sous la figure d’une jeune vierge, assurée désormais de la protection des lois, se livre paisiblement au sommeil, au pied du trône de sa majesté. »

« Au centre de ce bas-relief, on voit l’empereur drapé d’un manteau ; le ministre de l’intérieur et quelques personnes de marque sont près de lui. Sa majesté montre de la main, aux architectes dont il est entouré, les changemens à faire sur les plans qu’on soumet à son approbation. Des ouvriers, placés aux deux extrémités du bas-relief et occupés à divers tra vaux, servent à indiquer la rapidité avec laquelle s’achèvent les embellis semens de Paris. Dans le fond, on aperçoit la colonnade du Louvre, monument dont la restauration seule, est un des plus grands travaux qu’on put entreprendre.

 La postérité n’apprendra pas sans étonnement que ce palais, commencé sous François Ier, et continué sans pouvoir être achevé par tous les rois qui succédèrent à ce monarque, fut terminé en quelques années, sous le règne de Napoléon. »

« Des négociants présentent à l’empereur les produits de toute espèce, sortis de leur fabriques. Sa Majesté, qui s’empresse d’honorer le mérite dans toutes les classes, les accueille avec bienveillance et s’entretient avec eux sur les moyens de perfectionner les manufactures françaises; elle tient d’une main le code du commerce, et donne de l’autre à l’un des négociants l’étoile de la légion d’honneur, noble récompense de leur activité et de leur industrie.

 

Sur la gauche du spectateur, on voit une barque chargée de marchandises et prête à toucher au port; la barrière de La Villette qui paraît dans le lointain, sert à faire reconnaître que cette barque navigue sur le canal de l’Ourcq, nouvelle source de richesses et de prospérité pour le commerce de Paris. »

(source : https://www.senat.fr/fileadmin/cru-1681198794/import/files/fileadmin/Fichiers/Images/archives/Images/Fonds_precieux/arc_de_triomphe.pdf)

Concernant les fresques qui ornent l’Arc de Triomphe définitif (celui en pierre)
voir ici