6 Aout 1870 …

Il a été dit que, grâce au sacrifice, à la bataille de Reichshoffen, de deux charges de divisions de cavalerie lourde, toutes deux décimées à l’approche des lignes allemandes, l’armée française (du général Patrice de Mac Mahon) parvient à se replier.
Ce qui n’empêchera pas quelques mois plus tard la défaite de la France et conduira à la chute de Napoléon III qui par ses maladresses fut en grande partie responsable de ce désastre pour son pays (il était également Suisse)

De cette défaite, mais en rapport avec des actes de bravoure, la culture populaire en a fait une chanson à boire, présente il n’y a pas si longtemps encore, dans les banquets, sous forme d’un jeu, parfois même avec des charges fictives de chaises.

On sait depuis, …

(Solution)

…par la propagande, notamment pour la reprise de l’Alsace.

Le récit qui en est fait par les quelques survivants est terrible :

Sous une grêle de projectiles de tout calibre, dont pas un ne semble manquer son but, écrasée par tous ces feux croisés et combinés, cette cavalerie de fer, si terrible en tant de rencontres, fond comme la cire dans la flamme.

Ses escadrons se réduisent à un bien petit nombre d’hommes, impassibles au milieu de cette tempête et de cet embrasement, n’ayant que les sinistres aspects de la mort sous les yeux, et qui, non contents de se maîtriser eux-mêmes, maîtrisent encore leurs chevaux affolés, dont l’instinct se révolte pour échapper à un pareil carnage.

Ce fut une affreuse mêlée, pleine de lugubres détails, dans laquelle le génie de la destruction parut se jouer en mille raffinements étranges aux dépens de la vie humaine, et satisfaire ses bizarres caprices par d’horribles blessures et de non moins horribles mutilations.

Au plus fort de l’engagement, parmi ces membres et ces chairs volant en lambeaux, sur lesquels la mitraille semblait ne pouvoir assouvir sa rage, on vit un cavalier, …

(Solution)

… sur le champ de bataille, sabre en main, et faisant encore du bras le geste de charger et de frapper l’ennemi. Tant était surexcitée et tendue par l’effort de la lutte, cette âme guerrière, qui s’était retirée de ce corps en lui laissant le simulacre de l’action et sans y effacer l’énergique et virile empreinte dont l’avait marqué l’attitude du combat !

Quelques-uns des témoins de cet épisode y demêlèrent plus tard le sens d’un fatal symbole: ils virent dans ce cavalier sans tête, errant à l’aventure, sous une pluie de fer et de feu, l’image même de cette héroïque et noble France qui bientôt, au milieu des plus effroyables périls, devait se trouver sans conseil, sans chef et sans guide, privée de toute autorité régulière par le lâche attentut d’une insurrection perverse.