3 Aout 1829 …

On donne au Théâtre Italien la première représentation du Guillaume Tell de Rossini.


Extrait de la scène 5 :

ARNOLD
Et comment venger nos affronts?

GUILLAUME
Tout pouvoir injuste est fragile.

ARNOLD
Contre des maîtres étrangers
Quels sont nos appuis?

GUILLAUME
Les dangers;
Il n’en est qu’un pour nous, pour eux il en est mille.


Le lendemain on pouvait lire dans le Figaro

Qu’arrive-t-il aujourd’hui ? Le génie du grand maître fait un pas sur lui-même il se dépouille des ornements frivoles qui ont excité l’enthousiasme de ses folâtres admirateurs la haine et le mépris de ses détracteurs surannés. Le voilà qui se remet bravement en campagne et qui vous offre une partition toute neuve dans laquelle la musique est partout la fidèle expression de la parole, dans laquelle des chants suaves, quelquefois énergiques, mais toujours simples et naturels, sont soutenus par une instrumentation élégante et facile, disposée avec clarté et sagesse.

Oh pour le coup voilà qui mettra les deux partis d’accord. Le maestro a coupé le nœud gordien, la difficulté est tranchée les fioritures resteront au genre léger, la simplicité sera maintenue au drame, et tout le monde sera content. 

La partition de Guillaume Tell abonde en beautés de premier ordre…
L’ouverture commence …

solution

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On peut trouver dans cet article une des raisons pour laquelle l’opéra joué initialement (donc à cette première) en quatre actes, a ensuite été réduit à trois.

Nous avons- peut-être tort de précipiter ainsi notre jugement sur le troisième et surtout sur le quatrième acte car notre attention n’était plus suffisante et s’il faut le dire les nerfs auditifs de l’assemblée nous semblaient comme les nôtres dans un état de prostration complète.

Quatre heures de musique sont au-dessus de nos forces. Il faut absolument retrancher quelque chose. Quoi ? Ce que l’on voudra pourvu qu’on retranche. Le ballet par exemple est- bien long et il n’a rien de fort original. Le pas d’Albert et de Mlle Noblet est bien dansé. Le pas de trois de M<« ™ Taglioni Montessu et Paul fait ressortir favorablement le talent ‘des danseurs la charmante tyrolienne qui l’accompagne peut réclamer sa bonne part du succès qu’il a obtenu. Pourquoi d’ailleurs contraindre ce pauvre Paul et sa sémillante soeur à danser les mains dans la manulic du gilet? ils ue ressemblent pas mal à des papillons englués.


Entre la légende et l’histoire, sur Wikipedia

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