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Extrait du roman « Le grand Meaulnes » de Alain Fournier
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Parcours de lecture
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| La course avait fini trop tôt. Il était quatre heures et demie et il faisait jour encore, lorsque Meaulnes se retrouva dans sa chambre, la tête pleine des événements de son extraordinaire journée. Il s’assit devant la table, désœuvré, attendant le dîner et la fête qui devait suivre. De nouveau soufflait le grand vent du premier soir. On l’entendait gronder comme un torrent ou passer avec le sifflement appuyé d’une chute d’eau. Le tablier de la cheminée battait de temps à autre. Pour la première fois, Meaulnes sentit en lui cette légère angoisse qui vous saisit à la fin des trop belles journées. Un instant il pensa à allumer du feu ; mais il essaya vainement de lever le tablier rouillé de la cheminée. Alors il se prit à ranger dans la chambre ; il accrocha ses beaux habits aux portemanteaux, disposa le long du mur les chaises bouleversées, comme s’il eût tout voulu préparer là pour un long séjour. |



