[la paresse … le corps
la fatigue … l’écriture.]

—
(Si tu es novice
ici les liens entre les mots sont donnés
– à cliquer – )

Parcours de lecture

L’extrait

Extrait plus long

Merci de signaler une erreur
Hier, journée sans écriture au carnet. Cause : paresse.
La paresse est la face négative de la fatigue. L’une et l’autre concernent l’écriture au plus près. Quand j’écris, ou quand je vais écrire, la paresse est toujours là qui me guette, tapie dans un coin. La paresse, c’est de renoncer à gravir la montagne parce qu’elle nous effraie. On reste là, à son pied, pétrifié comme la roche. La fatigue, c’est l’état même d’écriture, c’est de se trouver dans l’écriture, encore et déjà. C’est de monter la montagne insurmontable sans penser, le corps en avant.
C’est ce que j’écrivais dans ma tête aujourd’hui en marchant, les pieds lourds de fatigue, en suivant les sentiers qui ceignent le massif de l’Annapurna.
J’ai bien failli ne pas noter ces phrases ce soir, et les perdre à jamais. Non pas cette fois pour cause de paresse, mais pour cause d’angoisse. L’angoisse aussi intéresse l’écriture, mais autrement que la fatigue ou la paresse : comme sa résorption dans le corps, dans les nerfs.