RENTREZ SANS MOI – CHRISTINE ZOTTELE – 9

Rentrez sans moi - couverture« À la mémoire de Lise Bonnafous* et de Nathalie Filippi* et à tou(te)s les immolé(e)s du silence… » Christine Zottele
L’oeuvre est disponible aux éditions Qazak (de Jan Doets)  ici

(* Liens ajoutés ici)

[Non pas retraite,
mais …]

ELLE RÊVAIT DE FONDER - letcr1-exp

[Pour cela, il aurait fallu aller
bien loin.]

                

(Si tu es novice ici
ceci est pour toi
le lien d’un mot à l’autre son donnés
– à cliquer – )

 ELLE RÊVAIT DE FONDER - letcr1-sr    

   

Extrait de « Rentrez sans moi » de Christine Zottele 

Brouillons et notes éparses
5 – Personnes et personnages

 —

Itinéraire de lecture

ELLE RÊVAIT DE FONDER - sr

En clair

ELLE RÊVAIT DE FONDER - txt0r

 Un extrait plus long
ELLE RÊVAIT DE FONDER - txt1r


N’hésitez pas à signaler une erreur 



On ne parlait jamais de son métier, elle me l’avait formellement interdit. Mais des personnes oui. Des gosses et des adultes. Les deux. Je ne suis pas un grand parleur mais un bon entendeur, salut ! Ça ne vous fait pas rire ? Et bien vous voyez, elle, elle aurait au moins souri. Juste pour me faire plaisir. Parce que j’adorais la voir sourire et que je la voyais de moins en moins sourire. Qu’est–ce que je vous disais ? Ah oui que je l’écoutais parler plus que moi je ne parlais… Et bien, je servais un peu à ça aussi. Elle n’aimait pas spécialement étaler tous ces problèmes et n’était pas du genre bavarde – elle parlait suffisamment en cours – mais avec moi elle se laissait aller à rêver tout haut. Elle rêvait de fonder une maison de retrait, c’est son expression. Un lieu de vie pour elle et ses amis vieillissants. Une sorte de maison autogérée où chacun puisse avoir à la fois son indépendance et se sentir utile à la communauté. Elle me disait que j’avais toute ma place en tant que médecin et amant de poche. Elle voulait bien me prêter à son amie Agathe. On visitait souvent des maisons avec elle, en faisant croire qu’on était mariés.

ARS MAGNA – O. V. de L. MILOSZ – 03


IL SE FRAPPE LA POITRINE - letc1

Pour une lecture plus lente

IL SE FRAPPE LA POITRINE - letc0

Extrait de l’oeuvre ARS MAGNA
(du recueil « Oeuvres complètes, tome 7 : Ars magna,
suivi de « Les Origines ibériques du peuple juif,
L’Apocalypse de Saint-Jean déchiffrée,
La Clef de l’apocalypse »)

de Oskar Wladislaw de Lubicz Milosz

Parcours de lecture

IL SE FRAPPE LA POITRINE - s

L’extrait sur babelio

*

En clair

IL SE FRAPPE LA POITRINE - txt0

Citation plus complète
IL SE FRAPPE LA POITRINE - txt1

____________________________

Les TAGS
donnent certains mots de la grille.

___________________________________

Pour agrandir la grille cliquer dessus

L’AFFAIRE CHARLES DEXTER WARD – HOWARD PHILIPPS LOVECRAFT – 1 –

« Les médecins s’avouent complètement déconcertés par son cas, car il présentait des bizarreries physiques autant que psychologiques.
En premier lieu, le malade paraissait beaucoup plus vieux qu’il ne l’était. À vrai dire, les troubles mentaux vieillissent très vite ceux qui en sont victimes, mais …

LE VISAGE DE CE JEUNE HOMME DE VINGT SIX ANS AVAIT PRIS UNE EXPRESSION SUBTILE QUE SEULS POSSEDENT LES GENS TRES AGES-let                                                               …  En second lieu, ses fonctions organiques montraient
un curieux désordre.
« 

—-

Extrait du roman « L’affaire Charles Dexter Ward »
de Howard Phillips Lovecraft

parcours de lecture

LE VISAGE DE CE JEUNE HOMME DE VINGT SIX ANS AVAIT PRIS UNE EXPRESSION SUBTILE QUE SEULS POSSEDENT LES GENS TRES AGES-s

En clair (sur babelio)

*

LE VISAGE DE CE JEUNE HOMME DE VINGT SIX ANS AVAIT PRIS UNE EXPRESSION SUBTILE QUE SEULS POSSEDENT LES GENS TRES AGES-txt

—–

Un extrait plus long qui contient cette citation

LE VISAGE DE CE JEUNE HOMME DE VINGT SIX ANS AVAIT PRIS UNE EXPRESSION SUBTILE QUE SEULS POSSEDENT LES GENS TRES AGES-txt2

____________________________

On peut s’aider des TAGS
ils donnent certains mots de la grille.

___________________________________

Pour agrandir une image, cliquer dessus


N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur – merci d’avance


Un personnage fort étrange, nommé Charles Dexter Ward, a disparu récemment d’une maison de santé, près de Providence, Rhode Island. Il avait été interné à contrecœur par un père accablé de chagrin, qui avait vu son aberration passer de la simple excentricité à une noire folie présentant à la fois la possibilité de tendances meurtrières et une curieuse modification du contenu de son esprit. Les médecins s’avouent complètement déconcertés par son cas, car il présentait des bizarreries physiques autant que psychologiques.
En premier lieu, le malade paraissait beaucoup plus vieux qu’il ne l’était. À vrai dire, les troubles mentaux vieillissent très vite ceux qui en sont victimes, mais le visage de ce jeune homme de vingt-six ans avait pris une expression subtile que seuls possèdent les gens très âgés. En second lieu, ses fonctions organiques montraient un curieux désordre. Il n’y avait aucune symétrie entre sa respiration et les battements de son cœur ; sa voix était devenue un murmure à peine perceptible ; il lui fallait un temps incroyablement long pour digérer ; ses réactions nervales aux stimulants habituels n’avaient aucun rapport avec toutes celles, pathologiques ou normales, que la médecine pouvait connaître. La peau était sèche et froide ; sa structure cellulaire semblait exagérément grossière et lâche. Une grosse tache de naissance, en forme d’olive, avait disparu de sa hanche gauche, tandis qu’apparaissait sur sa poitrine un signe noir très étrange qui n’existait pas auparavant. Tous les médecins s’accordent à dire que le métabolisme du sujet avait été retardé d’une façon extraordinaire.
Sur le plan psychologique également, Charles Ward était unique. Sa folie n’avait rien de commun avec aucune espèce de démence consignée dans les traités les plus récents et les plus complets ; elle semblait être une force mentale qui aurait fait de lui un génie ou un chef si elle n’eût été bizarrement déformée. Le Dr Willett, médecin de la famille Ward, affirme que les facultés mentales du malade, si on les mesurait par ses réactions à tous les sujets autres que celui de sa démence, s’étaient bel et bien accrues depuis le début de sa maladie. Le jeune Ward avait toujours été un savant et un archéologue ; mais même ses travaux les plus brillants ne révélaient pas la prodigieuse intelligence qu’il manifesta au cours de son examen par les aliénistes. En fait, son esprit semblait si lucide et si puissant qu’on eut beaucoup de peine à obtenir l’autorisation légale de l’interner ; il fallut, pour emporter la décision, les témoignages de plusieurs personnes et la constatation de lacunes anormales dans les connaissances du patient, en dehors de son intelligence proprement dite. Jusqu’au moment de sa disparition, il se montra lecteur omnivore et aussi brillant causeur que le lui permettait sa faible voix. Des observateurs expérimentés, ne pouvant prévoir sa fuite, prédirent qu’il ne manquerait pas d’être bientôt rendu à la liberté.