« L’iris de Suse » – Jean Giono – 33

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« C’est aller plus loin que la lune
mais qui le saura »

écrit Jean Giono dans sa présentation du titre.


Vingtième troisième page,
Tringlot dans un monologue
silencieux et joyeux

fait l’inventaire des raisons de l’être.


 

« Mais voilà un truc épatant ! se dit Tringlot. J’étais nu et cru et maintenant j’ai des atouts : j’ai une nouvelle pelure, j’ai un bon couteau ; je me fous des gages, j’ai de l’argent en pagaille. …

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Ce qui compte c’est que je suis embrigadé.
Qui va me regarder sous le nez désormais ? Ni vu ni connu, je t’embrouille.»

 

« L’iris de Suse » – Jean Giono – 16

« C’est aller plus loin que la lune
mais qui le saura »

écrit Jean Giono dans sa présentation du titre.


Seizième page,
Tringlot s’équipe

et révèle une part
de ce qui le fascine.


 

« Il entra demander un couteau, mais pas n’importe quel couteau : un Opinel. On le lui donna tout de suite et même on lui en étala tout un choix. Alors là il jubilait ! Il prit un Opinel, bien marqué sur la lame, le plus grand, à cran d’arrêt, naturellement. Que voulez-vous qu’il fasse avec un couteau sans cran d’arrêt ?   …

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Une fois payé, il le soupesa encore au creux de sa main. C’était un bon couteau. Il essaya encore la lame : bien emmanché ! »

 

JOURNAL DE LA BROUSSE ENDORMIE – Chant à faire et à défaire – SERGE MARCEL ROCHE – 3

Les mots de Serge Marcel Roche
à propos de ses poèmes :

(Précédés dans l’oeuvre d’une introduction de Anna Jouy qui met en parallèle deux mondes visibles/invisibles.)

« Poèmes écrits dans la chambre, de nuit.
Lui à la table ne fait rien que chercher
la douceur trop souvent absente du cœur humain,
la cherche dans la forme enneigée de l’effraie,
le nid de l’oiseau-soleil,
le silence du bois,
le coq sur le toit,
les arbres des forêts
et la chair tremblante du vent sous le poids de la gloire.

Vient le jour,
son pendant à porter,
les pistes à départir,
les heures à remonter,
le prochain pas à faire
avec la terre battue du corps
sous le couvert des nuages. »

L’oeuvre est disponible (à ce jour gratuitement) aux éditions Qazaq (de Jan Doets)  ici


LA BLANCHE TRISTESSE DU JOUR  - letcr1-exp
       


(Sans l’image
–  à cliquer – )

LA BLANCHE TRISTESSE DU JOUR  - letcr1

Extrait du recueil de poèmes

 « Journal de la brousse endormie »
de

Serge Marcel Roche

« Chant à faire et à défaire »

Itinéraire de lecture

LA BLANCHE TRISTESSE DU JOUR  - sr

En clair

LA BLANCHE TRISTESSE DU JOUR  - txt0r

 Un extrait plus long
LA BLANCHE TRISTESSE DU JOUR  - txt1r

 

Proposition de lecture de ce passage

 

 

Serge Marcel Roche en ses lieux virtuels : Chemin tournant



Nous descendions – le sable était de mer – vers les boutiques de la ville, or cet homme-là n’aime pas la mer, mais les regards étaient d’étoiles et les corps de cendre chaude. Au retour les lampes à terre noyaient le jour dans leur lumière, la chambre sans fenêtre sentait le linge humide, le savon, et pour tromper l’angoisse il n’y avait qu’un vieux journal populaire.  
 
Il n’y a que le sable gris du ciel pour servir de carte sur la table du présent où la solitude a mis le couvert. La blanche tristesse du jour désoriente l’horizon, la pensée s’accoude au silence, le cœur saisit le couteau du rêve entre les plis de la saison. Vient le crépuscule du soir qui ramasse les miettes de l’attente, parce que l’on n’a rien d’autre à manger.  
 
Sur la route passe une auto, c’est le même jour qu’hier, le même rouleau de poussière et dans les yeux à peine ouverts des cases la même fatigue qui se lit. Il n’y a guère que le bain dans l’eau vierge de la rivière qui change quelque chose au refrain. 
 
Dans la nuit il n’y a que la brume et la poussière et le pilon sourd du temps, le son du bois fendu par une femme tard rentrée, une lampe, des mains tendues, la rumeur de la ville coulant vers la frontière, vers un ailleurs ignoré des ombres qui glissent. 
 
Sur le tranchant du sommeil, devant la case au bord du jour, à la lisière des yeux noirs de la forêt, à la frontière d’un ailleurs sans nom, il n’y a que la cicatrice de la piste dans le regard, le long des reins la cendre tiède, la poussière, la racine amère du matin, le froid laissé par les étoiles, le soleil incertain, la salive jetée en terre, les reliefs du rêve, les franges de la brume, et l’eau de la rivière en bas qui nous attend.

LIVRE DES PEURS PRIMAIRES – GUILLAUME VISSAC – 4 –



 SANS ETRE SORTI TU REVIENS C EST UN COUTEAU DE CUISINE QUE TU ME PLANTES ENTRE LES OMOPLATES-let1

Extrait du « livre des peurs primaires»
de Guillaume Vissac

parcours de lecture

SANS ETRE SORTI TU REVIENS C EST UN COUTEAU DE CUISINE QUE TU ME PLANTES ENTRE LES OMOPLATES-s

En clair

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SANS ETRE SORTI TU REVIENS C EST UN COUTEAU DE CUISINE QUE TU ME PLANTES ENTRE LES OMOPLATES-txt


Chez publie.net  :   Guillaume Vissac

Son site « Fuir est une pusion »

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 J’ai comme un pied à côté, m’accroche à toi pour pas glisser, faire semblant ça ne m’aide pas. Tu me dis je reviens, je te vois quitter la pièce, toute lumière off. Sans être sorti tu reviens : c’est un couteau de cuisine que tu me plantes entre les omoplates. Quelque part je suffoque, souris. Tout ce sang trop plein sud, toute cette purge de peau.

RICORDI – CHRISTOPHE GROSSI – 89

  (Le n° 89 des 480 ricordi du recueil de Christophe Grossi, avec des dessins de Daniel  Schlier – ATELIER CONTEMPORAIN)                                 

                        « 89.  *…

MI RICORDO DU COUTEAU PLANTE DANS LE FAUTEUIL DU MAITRE-let3

                                             … d’école »

                         —                            

Extrait du recueil « Ricordi »
de Christophe Grossi

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Parcours de lecture

MI RICORDO DU COUTEAU PLANTE DANS LE FAUTEUIL DU MAITRE-s

En clair

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MI RICORDO DU COUTEAU PLANTE DANS LE FAUTEUIL DU MAITRE-txt2

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* Mi ricordo : Je me souviens

Christophe Grossi chez lui (déboîtements.net) 

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89. Mi ricordo

                       du couteau planté dans le fauteuil du maitre