[Almanach] … Daniel Bourrion

[D’abord
évoquer la langue d’avant]

Samedi 14 Juillet 2012
aux éditions Publie.net
Daniel Bourrion
donnait :
Légendes

 SUR DE TRÈS VIEILLES BANDES-letcr1-exp

        (à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


L’extrait complet

 


Proposition de lecture :


Ma langue d’avant, je ne la sais même plus, qui est tombée dans la grande fosse du temps où tombent aussi les hommes et puis les femmes et puis toutes les heures et puis même chacun des mots que nous lâchons comme nous semons. Il ne m’en reste que quelques traces, des sortes de cailloux qui viennent dans ma bouche et changent si je n’y prends garde les sons que je mâchouille, en font des choses qui ne se disent pas, pas comme cela, et pas ici.
Je ne la sais donc plus mais je sais par contre que quelque part, sur de très vieilles bandes magnétiques, on m’entend un peu parler cette langue d’avant et là je suis encore enfant, et c’est tout juste avant que ma langue ne parte, ne fonde, sorte de sorbet dont on finit par n’avoir plus que la mémoire, et encore. Je sais cela, ces enregistrements, ces témoignages, mais je n’y vais pas voir, pas écouter. Cela ne ferait rien revenir.


LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 34

[ Le lendemain, après la bagarre ]

IL AVAIT LA TETE ET TOUT UN COTE DE LA FIGURE  -  letc1-s

… qui nous avait volés la nuit précédente. »

—-

(sans les liens d’un mot à l’autre)

IL AVAIT LA TETE ET TOUT UN COTE DE LA FIGURE  - letcr1-exp

(à cliquer)

Extrait du roman « Le grand Meaulnes » de Alain Fournier

Parcours de lecture

IL AVAIT LA TETE ET TOUT UN COTE DE LA FIGURE  - sr
(à cliquer)

En clair

IL AVAIT LA TETE ET TOUT UN COTE DE LA FIGURE  - txt0r

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Un extrait plus long qui contient cette citation

IL AVAIT LA TETE ET TOUT UN COTE DE LA FIGURE  - txt1r

 


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Les TAGS donnent des mots de la grille.

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Le premier que j’aperçus était celui-là même auquel je ne cessais de penser, mais le dernier que j’eusse pu m’attendre à voir en ce lieu. Il était à la place habituelle de Meaulnes, le premier de tous, un pied sur la marche de pierre, une épaule et le coin du sac qu’il avait sur le dos, accotés au chambranle de la porte. Son visage fin, très pâle, un peu piqué de rousseur, était penché et tourné vers nous avec une sorte de curiosité méprisante et amusée. Il avait la tête et tout un côté de la figure bandée de linge blanc. Je reconnaissais le chef de bande, le jeune bohémien qui nous avait volés la nuit précédente.