4 Novembre 1923 …

… le quotidien « LE RAPPEL », journal qui doit son existence au poète Victor Hugo, consacre en sa troisième page, une colonne à la publication des « Belles Lettres » dont le sujet est un autre poète, Polonais celui-ci, « Adam Mickiewicz et le Romantisme » écrit par Stanislas Szpolauski.


D’Adam Mickiewicz, Victor Hugo a dit :

« Parler de Mickiewicz c’est parler du… 

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 …le précurseur. » 

Consacré comme le plus grand poète romantique de Pologne, Adam Mickiewicz a eu des positions diverses concernant la guerre.
Il en a déploré les excès dans certains de ces poèmes, et par ailleurs il a approuvé la guerre de Crimée parce qu’il la percevait comme favorable à la Pologne.
Ici il évoque dans son roman « Conrad Wallenrod » les excès de la guerre

La guerre !… Conrad ne peut plus comprimer l’élan du pays et les instances du Conseil; il y a longtemps déjà que tout le peuple crie vengeance contre l’invasion des Lithuaniens et la trahison de Witold.
Witold, qui avait mendié l’appui de l’Ordre pour reconquérir la capitale de Vilna, maintenant qu’après le banquet il a reçu la nouvelle que les Croisés allaient se mettre en campagne, il a changé de desseins, trahi sa nouvelle alliance, et emmené furtivement ses guerriers.

A l’aide d’un faux ordre du Grand-Maître, il s’est introduit dans les châteaux des Teutons situés sur la route, puis il a désarmé les garnisons et tout mis à feu et à sang.
L’Ordre, dévoré de colère et de honte, a proclamé une croisade contre les païens. Une bulle est lancée; par terre, par mer, accourent d’innombrables essaims de guerriers; de puissants princes, avec la suite de leurs vassaux, décorent d’une croix rouge leurs armures, et chacun d’eux voue sa vie au baptême des païens,.. ou à leur extermination.

Ils sont allés en Lithuanie; et qu’y ont-ils fait?
Veux-tu le voir? Monte sur les remparts quand le jour baisse, et regarde du côté de la Lithuanie : une immense lueur inonde les voûtes du ciel d’un sanglant ruisseau de flammes.
Voilà l’histoire des guerres d’invasion : elle est facile à peindre ce sont les massacres, …

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… crainte une voix qui crie vengeance à Dieu.

31 Octobre 1773 …

… naissait Joseph Droz qui, toute sa vie durant fera notamment par ses écrits la « promotion » d’un homme nouveau qui aurait les aspirations nobles de la révolution française, mais n’en utiliserait pas les moyens extrêmes.

Dans son « Essai sur l’art d’être heureux » il évoque la capacité des humains à oublier ce qui les oppose, y compris de façon aussi radicale que dans l’acte de guerre, jusqu’à être capable de vivre des moments de fraternité.

(extrait)

Sur le théâtre même de la guerre, où le spectacle de la destruction excite à détruire encore, l’humanité fait souvent apercevoir ses traces.
Je me souviens qu’en 1793, au siège de Mayence, les gardes avancées de l’attaque de gauche occupaient un jardin anglais, près du village de Monback.
Ce jardin était bouleversé les pas des soldats avaient changé les sentiers et les labyrinthes en larges chemins; de distance en distance, des batteries s’élevaient sur des tertres autour desquels croissaient encore quelques arbustes les feux de nos bivouacs détruisaient la verdure des boulingrins, et, en avant, un kiosque à demi renversé servait de corps de garde aux Autrichiens.
Les fontaines les plus voisines se trouvaient de leur côté, les forêts étaient du nôtre.

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Quand la nuit approchait, nos soldats coupaient du bois pour les postes ennemis, et traînaient des fagots entre les vedettes des deux armées.
Ainsi, en attendant le

… des peuplades amies. Ce spectacle me causait une émotion profonde ; et j’ai quelquefois eu peine à retenir mes larmes en voyant les hommes encore bons sur un sol teint de sang.


La fraternisation est émouvante, avec le recul, en temps de paix, mais, étant contre productive du point de vue de la guerre, elle est fortement réprimée en cas de conflit.
Les précisions de ChatGPT :

1. Quels sont les risques encourus par les soldats qui fraternisent avec l’ennemi ?

GPT-4

Cour martiale : Fraterniser avec l’ennemi est généralement considéré comme une trahison. Les soldats peuvent être jugés par une cour martiale pour trahison, désertion ou collaboration avec l’ennemi.

Peines d’emprisonnement : En fonction …

… mort.

Perte de grade et/ou de privilèges : Les soldats peuvent également perdre leur grade, leurs privilèges ou leur droit à une pension.

Stigmatisation sociale : Au-delà des conséquences juridiques, la fraternisation avec l’ennemi peut entraîner une stigmatisation sociale sévère, ce qui peut rendre difficile la réintégration dans la société civile.

Risques pour la sécurité : Sur le plan opérationnel, la fraternisation avec l’ennemi peut exposer le soldat et son unité à des risques accrus, car il pourrait être utilisé pour recueillir des renseignements ou pour faciliter une attaque ennemie.

Comment les armées ont-elles tenté de prévenir la fraternisation entre les soldats ennemis ?

Pendant la Première Guerre mondiale, les armées ont mis en place plusieurs mesures pour prévenir la fraternisation entre les soldats ennemis. Tout d’abord, elles ont interdit les échanges de cadeaux et de nourriture entre les tranchées ennemies. De plus, elles ont organisé des patrouilles pour empêcher les soldats de s’approcher des lignes ennemies et ont instauré des peines sévères pour ceux qui étaient pris en train de fraterniser avec l’ennemi. Enfin, elles ont diffusé …

… fraternisation a été un phénomène répandu sur le front occidental, en particulier pendant la trêve de Noël en 1914.

25 Aout 1921 …

… Les USA dont le congrès n’a pas accepté de ratifier le « traité de Versailles » (signé à Versailles le 28 juin 1919 entre l’Allemagne et les Alliés à l’issue de la Première Guerre mondiale) signent, avec l’Allemagne, à Berlin, un traité de paix séparé qui reprend en substance le traité signé à Versailles mais en en changeant le ton, et en y supprimant quelques éléments. Notamment l’intervention possible en cas de non respect des dispositions du dit traité.

Le « L’action Française » décrit et analyse ce traité qui ne sera pas sans conséquences sur le destin des belligérants européens, ainsi que sur l’intervention très tardive des USA lors de la seconde guerre mondiale du fait d’un rapprochement « amical » de la part de cette nation, pour des motifs commerciaux, de son ancien ennemi.

« les Etats-Unis se font reconnaître tous les avantages que leur assuraient les traités négociés par les Alliés. Ils rejettent expressément les obligations qui correspondaient à ces avantages. Notre confrère, le journal de Rouen, fait observer que le groupe des irréconciliables a pris la haute main sur la politique américaine. Ce groupe doit son nom à l’opposition intransigeante qu’il a faite au président Wilson pendant la discussion du traité de Versailles. il se compose des ennemis jurés de toute collaboration avec les puissances européennes. …
C’est l’influence des irréconciliables qui s’affirme dans l’affaire du traité de Berlin. Pour leur complaire, le président Harding et le Secrétaire d’Etat Hughes se sont écartés du traité de Versailles beaucoup plus qu’ils n’avaient l’intention de le faire. …

… ne nous faisons aucune illusion sur le concours que nous pouvons attendre d’eux dans les discussions courantes de la politique européenne. Quelle faute énorme ont donc commise nos négociateurs, en ne prévoyant pas cette faillite — que tout annonçait ! — de la politique wilsonienne !

Ils ont tout sacrifié à la …

Car rien ne prouve, quoi que dise le Journal de. Rouen, que nous retrouverions à l’heure du péril nos associés de 1917.


Avertissement prémonitoire … L’Amérique du « Sud du Nord » (=les USA) n’entreront en guerre que contraints et forcés par l’agression japonaise, au côté … « des ennemis de l’allié du Japon » 

Ce qui primait dans le traité signé avec l’Allemagne, c’était davantage l’aspect économique et les relations futures avec un partenaire utile, fut-il l’ennemi de la veille.
Quelques années plus tard, le Reichstag exigeait l’évacuation anticipée de la Rhénanie* … première étape vers la seconde guerre mondiale.

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18 Aout 1688 …

Le maréchal d’Estrées quitte Alger qu’il a bombardé pendant 17 jours consécutifs (3ème bombardement, le premier ayant eu lieu le 26 juin).
Action qui se solde par « 7000 maison renversées, la totalité des forts détruits et tous les vaisseaux du port coulés. »

Cette opération de guerre a été ordonnée par Louis XVI afin de lutter contre les actions de piraterie en provenance de ce port.

Le Bey ayant menacé de s’en prendre aux français résidant à Alger (et en particulier les religieux et le consul) d’Estrées répondit  par un courrier d’où provient cet extrait :

LE MARÉCHAL D’ESTRÉES, COMMANDANT L’ARMÉE NAVALE DU ROI
A HADJI HUSSEIN, PACHA D’ALGER 

En rade d’Alger, le 29 juin 1688.

Le Maréchal d’Estrées, vice-Amiral de France, vice-Roi d’Amérique, Commandant l’armée navale de l’Empereur de France, déclare aux Puissances et Milices du Royaume d’Alger que si, dans le cours de cette guerre, on exerce les mêmes cruautés qui ont été ci-devant pratiquées … 

qu’il a entre les mains, et qu’il a eu ordre d’emmener pour cet effet avec lui.

6 Aout 1870 …

Il a été dit que, grâce au sacrifice, à la bataille de Reichshoffen, de deux charges de divisions de cavalerie lourde, toutes deux décimées à l’approche des lignes allemandes, l’armée française (du général Patrice de Mac Mahon) parvient à se replier.
Ce qui n’empêchera pas quelques mois plus tard la défaite de la France et conduira à la chute de Napoléon III qui par ses maladresses fut en grande partie responsable de ce désastre pour son pays (il était également Suisse)

De cette défaite, mais en rapport avec des actes de bravoure, la culture populaire en a fait une chanson à boire, présente il n’y a pas si longtemps encore, dans les banquets, sous forme d’un jeu, parfois même avec des charges fictives de chaises.

On sait depuis, …

(Solution)

…par la propagande, notamment pour la reprise de l’Alsace.

Le récit qui en est fait par les quelques survivants est terrible :

Sous une grêle de projectiles de tout calibre, dont pas un ne semble manquer son but, écrasée par tous ces feux croisés et combinés, cette cavalerie de fer, si terrible en tant de rencontres, fond comme la cire dans la flamme.

Ses escadrons se réduisent à un bien petit nombre d’hommes, impassibles au milieu de cette tempête et de cet embrasement, n’ayant que les sinistres aspects de la mort sous les yeux, et qui, non contents de se maîtriser eux-mêmes, maîtrisent encore leurs chevaux affolés, dont l’instinct se révolte pour échapper à un pareil carnage.

Ce fut une affreuse mêlée, pleine de lugubres détails, dans laquelle le génie de la destruction parut se jouer en mille raffinements étranges aux dépens de la vie humaine, et satisfaire ses bizarres caprices par d’horribles blessures et de non moins horribles mutilations.

Au plus fort de l’engagement, parmi ces membres et ces chairs volant en lambeaux, sur lesquels la mitraille semblait ne pouvoir assouvir sa rage, on vit un cavalier, …

(Solution)

… sur le champ de bataille, sabre en main, et faisant encore du bras le geste de charger et de frapper l’ennemi. Tant était surexcitée et tendue par l’effort de la lutte, cette âme guerrière, qui s’était retirée de ce corps en lui laissant le simulacre de l’action et sans y effacer l’énergique et virile empreinte dont l’avait marqué l’attitude du combat !

Quelques-uns des témoins de cet épisode y demêlèrent plus tard le sens d’un fatal symbole: ils virent dans ce cavalier sans tête, errant à l’aventure, sous une pluie de fer et de feu, l’image même de cette héroïque et noble France qui bientôt, au milieu des plus effroyables périls, devait se trouver sans conseil, sans chef et sans guide, privée de toute autorité régulière par le lâche attentut d’une insurrection perverse.

4 aout 1914

Ils ont fusillé Alexis Samain, président du Souvenir Français …(?)

Le 3 aout 1914 l’Allemagne déclarait la guerre à la France et le lendemain, adressait un ultimatum à la Belgique.

Ce même jour, Le Matin, journal créé,  à l’initiative de Samuel S. Chamberlain et James Gordon Bennett junior, représentants d’un groupe de financiers principalement américains, dénonçait le meurtre évoqué en titre. Information reprise quasiment à l’identique par l’Action Française. 

Sur le site du Souvenir Français, on peut lire :
04-08-1914-fausse nouvelle du matin-


Dans son numéro du jour, l’Humanité, avant l’évocation des actions bellicistes de l’Allemagne, la mort et les obsèques de Jean Jaurès.
04-08-1914-obsèques de Jean Jaurès - source BNF

source : bnf

04-08-1914-l'humanité - pour les obsèques de Jaurès-01

(Solution)

04-08-1914-l'humanité - pour les obsèques de Jaurès-02


Deux autres articles de ce journal :

04-08-1914-l'humanité - un allemand

04-08-1914-l'humanité - les pacifistes

Enfants soldats … – aunryz

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(… Soldat en formation … de la guerre économique que se livrent les nations émergées, émergentes et, comme elles le peuvent, celles qui ont la tête dans l’eau.*)

DEPUIS COMBIEN DE TEMPS L ÉCOLE - letcr1-exp2

 

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Parcours de lecture

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En clair

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* Ce réservoir de pauvreté dans lequel nos « climatiseurs » (notre économie) puise l’air frais et rejette l’air chaud  


En perspective avec cet article

« De nos jours, un homme peut appartenir aux milieux dits cultivés, d’une part sans avoir aucune conception concernant la destinée humaine, d’autre part sans savoir, par exemple, que toutes les constellations ne sont pas visibles en toutes saisons. On croit couramment qu’un petit paysan d’aujourd’hui, élève de l’école primaire, en sait plus que Pythagore, parce qu’il répète docilement que la terre tourne autour du soleil. Mais en fait il ne regarde plus les étoiles. Ce soleil dont on lui parle en classe n’a pour lui aucun rapport avec celui qu’il voit. On l’arrache à l’univers qui l’entoure, comme on arrache les petits Polynésiens à leur passé en les forçant à répéter : « Nos ancêtres les Gaulois avaient les cheveux blonds. » »

Simone Weil, L’enracinement

Retrouvé dans « La phrase du jour » de L’AUTRE QUOTIDIEN


Depuis combien de temps l’école est-elle devenue le service civil des enfants ?