15 Novembre 1746 …

… naissance de Joseph Quesnel, qui fut négrier, mais aussi musicien, compositeur et poète.

La plus grande partie de sa vie se déroula dans son pays d’accueil, après un épisode mouvementé de collaboration avec la révolution qui allait voir l’Amérique se détacher du Royaume Unis.
C’est au Canada qu’il écrivit le poème qui suit .

Poème que l’on ne se risquerait plus à publier de nos jours, ailleurs que dans une « revue d’amis » mais que dont on pourrait bien trouver des cousins, voir des frères et des soeurs, sur la toile. Poèmes qui reposent et apaisent l’œil qui les parcourt, de leur innocence et de leurs maladresses, … l’instant de leur lecture.

STANCES SUR MON JARDIN.

Petit Jardin que j’ai planté,
Que ton enceinte sait me plaire !
Je vois en ta simplicité
L’image de mon caractère.

Pour rêver qu’on s’y trouve bien !
Ton agrément c’est ta verdure,
À l’art tu ne dois presque rien,
Tu dois beaucoup à la nature.

D’un fleuve rapide en son cours,
Tes murs viennent baiser la rive ;
Et je vois s’écouler mes jours,
Comme une onde fugitive.

Lorsque pour goûter le repos,
Chaque soir je quitte l’ouvrage,
Que j’aime, jeunes arbrisseaux,
À reposer sous votre ombrage !

Votre feuillage tout le jour,
Au doux rossignol sert d’asile,
C’est là qu’il chante son amour,
Et la nuit il y dort tranquille.

Ô ! toi, …

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… .

Vous croissez, arbrisseaux charmants,
Dans l’air votre tige s’élance.
Hélas ! j’eus aussi mon printemps,
Mais déjà mon hiver commence !

Mais à quoi sert de regretter
Les jours en notre court passage ?
La mort ne doit point attrister,
Ce n’est que la fin du voyage.

14 Novembre 1923 …

… Le quotidien comoedia relate les obsèques du poète () Ricciotto Canudo.

Voici un extrait de l’éloge de Adolphe Boschot, vice-président de la Société des Gens de Lettres :

Vous étiez de ceux qui pensent que tout ce que nous voyons des choses et même des hommes n’est qu’une apparence, ou plus exactement, comme le disent les Philosophes idéalistes, un phénomène.
Au delà, existe la réalité vraie, mystérieuse, inexprimable, inaccessible.
Du moins doit-on tâcher d’en avoir l’intuition et de communiquer aux autres hommes cette intuition fuyante, instable, mais plus précieuse que toute connaissance précise, c’est-à-dire limitée.
Et voilà la conviction

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… votre héroïsme de soldat.


Deux jours auparavant le rédacteur en chef du journal, Gabriel Boissy, disait à son tour son sentiment face à la disparition de celui qui fut à la fois poète, philosophe, critique de tous les arts, musicologue, scénariste, mais aussi soldat blessé et décoré pour sa bravoure.

(fin de cette intervention)

Canudo ! mon vieux, te voilà parti.

Comme vous partez – vite mes amis !

A mesure que s’effeuille l’arbre de nos amitiés, nous sentons se rapprocher le jour où, sur ses ramures dépouillées, il n’y aura plus qu’une seule feuille: soi ! – et qui, bientôt, se détachera pour s’engloutir dans le néant.

Mais non ! Canudo ! tu meurs le jour anniversaire de l’Armistice des Chimères, le jour où s’allume cette Flamme perpétuelle, que dans notre dernière

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éternellement